BMCE Bank : Othman Benjelloun annoncera une augmentation de capital de 6 milliards de DH

Mehdi Michbal | Le 30/3/2019 à 10:47

Le PDG du groupe bancaire a obtenu le 29 mars l’accord de principe du Conseil d’administration pour une augmentation de capital d’environ 6 milliards de dirhams. Un montage assez ingénieux a été concocté. Il sera révélé mardi prochain à l'occasion de la conférence des résultats du groupe. En voici les premiers détails.

D’un montant global d’environ 6 milliards de dirhams, l’opération a obtenu, selon nos sources, l’accord de principe du Conseil d’administration du groupe, tenu vendredi 29 mars, sous la présidence de Othman Benjelloun.

Cette augmentation de capital se fera sur deux à trois ans selon nos sources.

Un montage assez ingénieux a été concocté. En voici les premiers contours :

-Apport en numéraire des actionnaires actuels de la banque à hauteur de 1 milliard de dirhams.

-Augmentation de capital réservée au personnel du groupe pour 1 milliard.

-Incorporation des dividendes des exercices 2018 et 2019 dans le capital pour un montant de près de 2 milliards.

-Entrée d’un nouvel actionnaire étranger dans le tour de table par injection d’un montant de 2 milliards de dirhams.

L’entrée de ce nouvel actionnaire, dont on ne connaît pas encore l’identité, a obtenu toujours selon nos sources l’aval de Bank Al-Maghrib.

Cette opération de grande envergure vise à renflouer les fonds propres du groupe bancaire, lui permettant de s’aligner sur les nouvelles exigences réglementaires et de disposer d’un matelas assez suffisant pour se couvrir contre d’éventuels risques bilanciels, aussi bien au Maroc qu’en Afrique subsaharienne où il est fortement présent. 

Les bénéfices sous la barre des 2 milliards en 2018

Le Conseil a également statué sur les résultats du groupe bancaire au titre de l’année 2018. Des résultats qui ont été publiés ce samedi 30 mars.

Il en ressort une stagnation du produit net bancaire, qui se fixe à 13,2 milliards de dirhams, presque au même niveau des revenus engrangés en 2017 (13,3 milliards).

La structure des revenus est restée stable d’une année à l’autre.

La marge d’intérêts stagne à 9,6 milliards de dirhams. Idem pour la marge sur commissions qui se stabilise autour de 2,5 milliards de dirhams.

Le résultat brut d’exploitation du groupe bancaire s’établit lui à 5,4 milliards de dirhams, soit 200 millions de dirhams de moins qu’en 2017. Une petite baisse liée à l’augmentation des charges générales d’exploitation qui passent de 7 à 7,19 milliards d’une année à l’autre.

Prenant compte d’un coût du risque de 1,83 milliard de dirhams (contre 1,79 milliards en 2017), le résultat d’exploitation du groupe lâche près de 300 millions de dirhams entre 2017 et 2018 pour se fixer à 3,58 milliards de dirhams.

Résultat des courses, les bénéfices du groupe descendent sous la barre des 2 milliards de dirhams, s’établissant à fin 2018 à 1,8 milliard. C’est 200 millions de dirhams de moins que le résultat net record engrangé en 2017.

Le management du groupe bancaire tiendra une conférence de presse mardi 2 avril pour présenter les résultats de l’exercice 2018 et annoncer l’augmentation de capital.

  

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.
lire aussi
  • | Le 29/4/2024 à 14:30

    Le retrait des banques françaises du Maroc renforcera la compétition sur le marché

    Le Crédit Agricole et la Société Générale se sont désengagés du Maroc, et leur retrait aura, à terme, un impact sur la concurrence au sein du marché. Cette dernière se renforcera avec l'arrivée dans l'actionnariat d'acteurs locaux, plus indépendants, agiles, réactifs et déterminés à gagner des parts de marché.
  • | Le 26/4/2024 à 15:26

    Dislog Group clôt l'acquisition de CMB Plastique auprès de Mutandis

    La transaction a été bouclée pour un total de 330 MDH. L'objectif, à terme, est de changer le positionnement de CMB Plastique. L'usine de préformes deviendra une entité qui vendra aux clients de Dislog Group, in situ, des bouteilles fabriquées avec leurs bouchons et étiquettes, leur permettant ainsi de variabiliser leurs coûts de production.
  • | Le 25/4/2024 à 15:04

    Maroc Telecom : des résultats au 1er trimestre conformes aux prévisions et des menaces persistantes

    Le groupe a affiché une légère hausse de ses revenus et une stagnation de sa profitabilité à fin mars. Ces résultats sont sans surprise. Le groupe, dans le sillage de la Coupe du monde 2030, devra fortement investir dans la 5G qui se fait encore attendre. La menace de l'amende est toujours présente, malgré l'appel de la décision judiciaire dans son litige avec Wana.
  • | Le 25/4/2024 à 10:01

    Maroc Telecom. Hausse des revenus au 1er trimestre, profitabilité stable

    Le groupe affiche une légère hausse de ses revenus à fin mars 2024, poussés par les filiales Moov. La profitabilité globale du groupe reste stable sur la période à 1.528 MDH. Les revenus au Maroc reculent de 1,3%, notamment du fait de la baisse du Mobile.
  • | Le 24/4/2024 à 14:10

    L'or à des niveaux historiques, Managem en profitera

    L'once d'or flirte désormais avec les 2.400 dollars. Du jamais vu. Cette hausse va à contre-courant de la situation macroéconomique actuelle. Factuellement, l'accélération de la hausse du cours ne trouve pas de raison fondamentale, excepté les inquiétudes géopolitiques au Proche-Orient. Managem, dont la moitié des revenus proviennent de l'or, devrait profiter de cette bonne dynamique des prix.
  • | Le 24/4/2024 à 9:03

    Bitcoin : hausse attendue d'ici la fin de l'année grâce au halving

    Historiquement, le halving tire le cours du bitcoin à la hausse. Cependant, cet effet n'est pas instantané. D'ailleurs, le cours du bitcoin n'a que peu évolué depuis le dernier halving en date du 20 avril. L'offre baissera de facto et les prix à moyen terme seront tirés à la hausse si le niveau de demande actuelle demeure soutenue par les ETF.