RAM: Le bras-de-fer avec les pilotes a déjà coûté 20 MDH
Faute de pilotes disponibles, 26 vols ont déjà été annulés depuis le 18 juillet dernier. Cela équivaut à 4.000 billets qui devront être remboursés aux passagers bloqués dans les aéroports, sans compter une soixantaine de retards qui ont occasionné des frais de parking à la RAM. Entre charges et manque à gagner, le coût de la crise est estimé à 20 millions de DH jusqu'à aujourd'hui, lundi 23 juillet, apprend Médias24 de source sûre.
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Samir El Ouardighi
Le 23 juillet 2018 à 15h40
Modifié 11 avril 2021 à 2h48Faute de pilotes disponibles, 26 vols ont déjà été annulés depuis le 18 juillet dernier. Cela équivaut à 4.000 billets qui devront être remboursés aux passagers bloqués dans les aéroports, sans compter une soixantaine de retards qui ont occasionné des frais de parking à la RAM. Entre charges et manque à gagner, le coût de la crise est estimé à 20 millions de DH jusqu'à aujourd'hui, lundi 23 juillet, apprend Médias24 de source sûre.
Alors que l’on s'attendait à un dénouement rapide du bras-de-fer qui oppose la direction de la compagnie et les pilotes syndiqués à l’AMPL, la crise se poursuit et elle pourrait être lourde de conséquences si elle venait à durer pendant toute la saison estivale au cours de laquelle la RAM réalise une bonne partie de son chiffre d’affaires.
Avec 26 vols annulés qui devaient transporter chacun 150 passagers (soit 4000 sièges) à un prix moyen du billet de 4.000 DH, et environ soixante retards de plusieurs heures qui coûtent des frais supplémentaires de stationnement, la RAM devra rembourser 16 MDH à ses clients et s’acquitter d’environ 4 MDH de taxes aux aéroports étrangers où ses avions sont bloqués (3 à 5.000 euros par jour).
En seulement 6 jours (la crise a démarré le mercredi 18 juillet), ce sont donc près de 20 MDH de manque à gagner et de charges que devra supporter la RAM (il s'agit d'une estimation, sachant que certains vols ont pu être remplacés). Si pour l’instant la situation est encore gérable, la poursuite des perturbations peut plomber les bénéfices de son exercice fiscal qui s'achève fin octobre.
>> Lire aussi : RAM: Les quatre revendications principales des pilotes pour sortir de la crise
Rappelons que Royal Air Maroc a réalisé un résultat net de 100 MDH lors de son dernier exercice s'étalant du 1er novembre 2016 au 31 octobre 2017 et que son chiffre d'affaires passagers s'est élevé à 14 milliards de DH.
Selon nos informations, la crise a de fortes chances de se poursuivre pendant au moins toute la semaine courante voire beaucoup plus.
Interrogée par Médias24, une source autorisée de la RAM semble pessimiste et ne voit aucune sortie de crise dans l’immédiat.
«Le président Addou tient sa porte ouverte au syndicat mais il n’y a eu aucune volonté d’approche de l’AMPL qui donne l’impression de vouloir laisser pourrir la situation pour imposer ses doléances.
«En multipliant les sorties médiatiques, l’Association ne donne pas l’impression de chercher une issue à la crise mais plutôt de redorer son blason mis à mal, pour se justifier auprès de l’opinion publique.
«Malgré ses dénégations sur l’existence d’une grève, la crise actuelle est bien née 2 jours après l'assemblée générale de l'association qui a incité ses membres à refuser les réserves et les changements de programme.
«Au final, ils prennent en otage les passagers et la compagnie risque de souffrir financièrement à la clôture de son exercice fiscal», conclut notre interlocuteur qui espère encore une fin rapide de ce qu’il faut bien qualifier de grève du zèle.
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