Démarrage imminent de la décompensation du sucre au Maroc
La date n’est pas définitivement arrêtée, mais cela ne va plus tarder. Selon une source sûre, le démarrage est "imminent". La subvention du sucre granulé ou en petits morceaux va être supprimée. A priori, la suppression sera progressive et s’étalera sur une année environ.
Démarrage imminent de la décompensation du sucre au Maroc
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A. S.
Le 21 janvier 2018 à 17h43
Modifié 11 avril 2021 à 2h44La date n’est pas définitivement arrêtée, mais cela ne va plus tarder. Selon une source sûre, le démarrage est "imminent". La subvention du sucre granulé ou en petits morceaux va être supprimée. A priori, la suppression sera progressive et s’étalera sur une année environ.
Le gouvernement s’attaque aux subventions du sucre. Cette subvention a coûté près de 3,5 MMDH en 2017 au budget de l’Etat. Au total, le coût global de la compensation, y compris le gaz butane, a coûté 13,4 MMDH, selon les chiffres provisoires de la caisse de compensation. Par rapport à 2016, la hausse est de 32%.
Selon Lahcen Daoudi, ministre des Affaires générales et de la Gouvernance, les dépenses de compensation pourraient être toutes supprimées en 2020. Il y aura en parallèle, mise en place d’une base de données des ménages précaires ou indigents. Et ceux-ci bénéficieront d’allocations ciblées, qui compenseront la suppression des subventions.
Daoudi s’est livré au cours des précédentes semaines à un travail pédagogique pour délégitimer le système actuel de subvention. Il a rappelé dans plusieurs interviews, que les subventions vont d’abord dans la poche de ceux qui enconsomment le plus, les riches.
Dans un geste théâtral, il a déversé le contenu d’un sachet de sucre granulé (vidéo), au sein du parlement. L’un de ces sachets de sucre qui accompagnent les boissons chaudes dans les cafés.
Daoudi cite également le gaz butane utilisé dans l’agriculture ou la restauration. Il mentionne le cas de l’Inde qui a constitué une base de données d'un milliard de personnes pour gérer les prestations sociales, y compris les allocations universelles ou d’aide ciblée.
Le Maroc mène depuis plusieurs mois une étude pour créer une telle base de données. Y serait centralisée la gestion de toutes les prestations, Tayssir, Ramed, allocations aux veuves démunies ou encore allocations aux plus pauvres.
Le travail est en cours et aucune décision n’est prise. Le projet ne sera pas achevé avant fin 2018. Les décisions concernant le butane ne seront pas prises avant 2019 pour une entrée en vigueur en 2020.
Selon Daoudi, les allocations versées pour compenser la suppression des dernières subventions, se situeront entre 500 DH et 1.500 DH par ménage et par mois, soit 1.000 DH en moyenne. “Si 1 million de ménages en sont bénéficiaires, cela coûtera 12 MMDH par an au budget de l’Etat“, précise-t-il.
Les deux produits concernés sont le butane et le sucre. Pour le premier, il n’y aura pas d’application avant 2020. Le sucre est un cas différent :
-la destination du produit final est a priori identifiable plus facilement. En tous les cas, la segmentation semble claire, sauf détournement ultérieur de destination.
-Le sucre en petits morceaux ou en granulé est a priori utilisé par l’industrie ou consommé par des couches non précaires, ni pauvres.
-Le sucre en pain ou en gros morceaux est d’une consommation plus populaire.
Le prix de ce dernier produit ne sera pas touché dans l’immédiat. La suppression imminente des subventions du sucre, probablement progressive, mois après mois, concernera uniquement les petits morceux et le granulé.
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