Procès Imlil: la défense des accusés demande une expertise psychiatrique

La défense des trois principaux accusés réclament une expertise psychiatrique pour vérifier leur responsabilité pénale.

Procès Imlil: la défense des accusés demande une expertise psychiatrique

Le 11 juillet 2019 à 12h07

Modifié 10 avril 2021 à 21h30

La défense des trois principaux accusés réclament une expertise psychiatrique pour vérifier leur responsabilité pénale.

"La nature du crime n'est pas normale et ne peut être le fait de personnes saines d'esprit". Devant le juge Abdellatif Amrani, c'est l'angle que Me Hafida Meksaoui a choisi pour défendre Abdessamad El Joud, Younes Ouziad et Rachid Afati, accusés d'avoir décapité les deux touristes scandinaves à Imlil.

L'avocate commise d'office a plaidé ce jeudi 11 juillet, dans le cadre du procès tenu à la Chambre criminelle près la cour d'appel de Rabat ( annexe de Salé). Elle a demandé que les accusés soient soumis à "une expertise médicale avant que le jugement ne soit rendu", et ce dans le but de vérifier la "nature de leur maladie" et "le degré de leur responsabilité pénale".

Me Meksaoui décrit les accusés comme des personnes "mal instruites" aux capacités de réflexion sommaires" et issues de "milieux très pauvres". Beaucoup d'entre eux citent, selon elle, "le livre Armageddon comme étant un ouvrage de référence".

"Leur instruction est tellement faible qu'ils ne sont même pas capables de communiquer", a ajouté l'avocate, signalant que ce "type d'individus est le plus enclin à l'endoctrinement par des professionnels du lavage de cerveau opérant à distance".

En somme, ceux qui ont avoué avoir froidement décapité les deux jeunes randonneuses, dans la nuit du 16 au 17 décembre 2018 à Imlil, seraient eux-mêmes "les victimes de la société" qui les a "abandonnés".

La plaidoirie de Me Meksaoui est survenue directement après celle de Me Abdellatif Ouahbi, avocat de l'État. Ce dernier a fait valoir l'absence de "toute faute ou négligence de la part des autorités marocaines", tout en demandant à la cour de se "déclarer non compétente ".

Pour Me Ouahbi, seul le tribunal administratif est compétent à statuer sur les demandes tendant à engager la "responsabilité pour faute de l'Etat".
Cette responsabilité a été soulevée par les avocats des proches de Louisa Vesterager Jespersen, la victime danoise. Ces derniers réclament des dédommagements.

Le début de l'audience a été marqué par la lecture d'une lettre adressée par la mère de la défunte, qui a salué la Justice et les autorités marocaines, réclamant par ailleurs la peine capitale pour les accusés. Elle a ajouté que sa vie est "détruite" par la mort de sa fille. La lettre a été lue par Me Khalid El Fataoui.

Les membres de la famille de la deuxième victime, Maren Ueland, ne se sont pas constitués partie civile.
Au moment où nous rédigions ces lignes, un autre avocat de la défense avait pris la parole pour plaider le cas d'autres accusés. Ce procès en compte 24.

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