Communication: les affiches publicitaires sont-elles contrôlées?
Jeudi 10 août, une affiche publicitaire du British Workshop a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux. "Cette dernière va être retirée", selon Mounir Jazouli, président du Groupement des annonceurs au Maroc (GAM). Comment se fait donc le contrôle de ces affiches?
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Kenza Khatla
Le 11 août 2017 à 15h57
Modifié 11 avril 2021 à 2h42Jeudi 10 août, une affiche publicitaire du British Workshop a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux. "Cette dernière va être retirée", selon Mounir Jazouli, président du Groupement des annonceurs au Maroc (GAM). Comment se fait donc le contrôle de ces affiches?
Contacté ce vendredi 11 août, M. Jazouli, nous explique qu'"il y a deux médias qui sont contrôlés par la Haca: la radio et la télévision. C’est un contrôle a posteriori, qui se fait après la diffusion des spots publicitaires. Les autres médias sont couverts par d’autres articles de loi".
"Cependant, pour l’ensemble des médias, il y a une charte d’éthique et de déontologie mise en place par le GAM, et une autre mise en place par l’UACC (Union des agences conseils en communication), qui cadrent le contenu des messages publicitaires sur l’ensemble des médias. Ces chartes n’ont pas de pouvoir de loi, bien évidemment, et le GAM en tant que corporation professionnelle n’a pas d’autorité pour imposer des choses aux annonceurs".
"Notre rôle est de préserver l’image de l’industrie publicitaire", poursuit-il.
"Au Maroc, les rares cas de dérapage publicitaire émanent généralement de petits annonceurs, tel que British Workshop, qui ne sont pas réguliers en terme de publicité. C’est ce genre d’annonceurs qui commettent de temps à autre, et très rarement des fautes similaires, soit par méconnaissance ou par mauvaise interprétation…".
"La solution, au niveau international, en pareils cas est l’autorégulation. Un projet est d'ailleurs en cours pour la création d’un organisme d’autorégulation, qu’il faut toutefois accélérer pour éviter ces dérapages", nous indique M. Jazouli.
Vers la création d'un organisme d'autorégulation
"Ce projet est initié par le GAM, en collaboration avec l’Union des agences, les médias, et toutes les parties prenantes qui touchent de près ou de loin à la publicité et à la régulation publicitaire", ajoute-t-il.
L’état d’avancement: "ce projet date de plusieurs années. Il est basé sur deux piliers. Le premier, une charte de déontologie et d’éthique complète globale et évolutive, et le deuxième, un organisme qui veillera au respect et à l’application de cette charte. Cet organisme est appelé pour le moment CPR 'Le conseil pour une publicité responsable' (il se peut que le nom change par la suite)".
"Cet organisme veillera également à contrôler l’ensemble des publicités avant leur production, pour éviter aux marques de s’engager dans des frais de production pour voir leurs publicités rejetées par la suite", nous explique le président de GAM.
"L’idée c’est de visionner l’ensemble des œuvres publicitaires. Le CPR donnera ensuite son avis (favorable ou défavorable)".
"Le projet a bien avancé. Nous cherchons à présent la meilleure formule de financement, et une solution pour coordonner les actions du CPR avec la Haca", conclut-il.
Par ailleurs, sur son compte Twitter, l'Ambassade britannique déclare "qu'elle n'a aucun lien avec British Workshop et son annonce déplaisante sur l’apprentissage de l’anglais".
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!L'AmbassadeBritannique & le BritishCouncil n’ont AUCUN lien avec British Workshop & son annonce déplaisante sur l’apprentissage de l’anglais
— UK in Morocco (@UKinMorocco) 11 août 2017