Devises: Une situation normale sur le marché parallèle à Casablanca
A quelques jours de l’application effective de la flexibilité des changes, la situation sur le marché de change parallèle casablancais semble calme. Les prix sont comme d’habitude plus bas que ceux des banques mais la négociation est plus difficile. Petit tour dans les bazars casablancais.
Devises: Une situation normale sur le marché parallèle à Casablanca
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E.M.B.
Le 28 juin 2017 à 13h14
Modifié 28 juin 2017 à 13h14A quelques jours de l’application effective de la flexibilité des changes, la situation sur le marché de change parallèle casablancais semble calme. Les prix sont comme d’habitude plus bas que ceux des banques mais la négociation est plus difficile. Petit tour dans les bazars casablancais.
Sur le marché de change parallèle à Casablanca, Médias24 a constaté une situation normale en cette matinée du 28 juin.
Dans les bazars jouxtant l’ancienne médina de la ville, les taux sont plus bas que ceux pratiqués par les banques. Dans ce haut lieu du marché noir des devises, les marchands proposent de vendre des dollars à un prix minimum de 9,496 Dirhams. "Les taux ont augmenté dernièrement. Nous attendons l’arrivée des touristes et des MRE, ça fera peut-être baisser les prix", nous explique l’un des nombreux patrons de bazars qui guettent l’opportunité.
Dans les bureaux de change assermentés et légaux du même quartier, les prix sont logiquement supérieurs mais sans grande différence. Ils sont très peu nombreux, en comparaison avec les bazars, et ils proposent de vendre les dollars à 9,98 dans le meilleur des cas.
Selon l’un des agents sur place, la négociation ne donne pas de résultat tangible. Cela dit, d’un bureau de change à un autre, les prix peuvent grimper facilement mais très légèrement. Tout dépend de la gourmandise et du stock disponible en devises. Quelques-uns vendent la devise américaine à plus de 10,1 dirhams.
Dans les bazars, les "vendeurs" de devises sont, parfois, sur la défensive. "Je n’ai pas envie de négocier, c’est un tarif et pas la peine de me parler de gros montant, je n'en ai pas", nous repousse l’un d’eux. Il cédait des Euros à 11,10 dirhams, soit 0,02 centime en moins que dans les bureaux de change assermentés.
Les négociations sont plus difficiles pour la monnaie européenne selon nos observations. Ceci s’explique par la demande croissante, selon l’un des "courtiers" sur place. "En ce moment, les voyageurs partent plus en Europe qu’ailleurs, mais sinon il y a quelques semaines c’était plus facile et moins cher", raconte notre interlocuteur.
Sur le circuit officiel, dans les banques, les taux de change varient légèrement d’un établissement à un autre mais restent plus importants que sur le marché noir. Après un petit tour, nous avons constaté que les taux affichés pour le dollar se situent entre 9,98 dirhams et 10,11 dirhams. L’Euro s’échange, quant à lui, entre 10,95 et 11,25 dirhams.
À la veille de la flexibilité des changes, qui entrera en vigueur dans les prochains jours, le marché parallèle semble calme et attend de voir la suite des événements. Nous sommes loin de la ruée des salles de marchés des grandes banques.
Même en poussant la discussion, aucun des bazaristes n’a évoqué une quelconque crainte quant à la dévaluation ou la dépréciation du dirham. Néanmoins, ils ont montré, parfois, des signes de réticences qui pourraient s’expliquer par une volonté de garder un bon stock de devises avant que le marché bascule.
Les pressions qu’ont récemment connues les banques concernant les devises, n’ont visiblement pas été répercutées sur le marché parallèle. Les sources et les modes d’approvisionnement ne sont pas les mêmes.
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