La première garde à vue expire vendredi, Zefzafi pourra recevoir ses avocats

Ce vendredi 2 juin, expirent les quatre-vingt-seize heures de garde à vue de Nasser Zefzafi. Cette garde à vue peut être prolongée une seule fois pour une durée supplémentaire de 96 heures ou prendre fin. Dans tous les cas, ses avocats seront autorisés à lui rendre visite.

La première garde à vue expire vendredi, Zefzafi pourra recevoir ses avocats

Le 1 juin 2017 à 23h39

Modifié 1 juin 2017 à 23h39

Ce vendredi 2 juin, expirent les quatre-vingt-seize heures de garde à vue de Nasser Zefzafi. Cette garde à vue peut être prolongée une seule fois pour une durée supplémentaire de 96 heures ou prendre fin. Dans tous les cas, ses avocats seront autorisés à lui rendre visite.

Jeudi 1er juin, au siège de la BNPJ où ils sont placés en garde vue, une vingtaine d'individus impliqués dans les événements d'El Hoceima ont pu recevoir la visite de deux avocats.

Mais pour pouvoir communiquer avec un avocat, Nasser Zefzafi devra en revanche patienter au moins jusqu'à ce vendredi, date à laquelle expirent ses quatre-vingt-seize heures de garde à vue, dont le décompte a commencé depuis son arrestation le 29 mai dernier.

Il en va autrement pour le groupe arrêté les 26 et 27 mai: "les suspects qui ont pris communication avec nous ont déjà achevé les 96 heures. Cette durée a été renouvelée. Ce qui juridiquement leur permet d'entrer en contact avec des avocats. Lui (Zefzafi) et un autre membre du hirak ont été arrêtés les derniers. Nous prévoyons de leur rendre visite samedi, lors de la deuxième garde à vue", annonce à Médias24 Me Rachid Belaâli, membre du comité chargé de défendre les suspects.

Par "deuxième garde à vue", notre interlocuteur fait allusion à une "très probable prolongation" du séjour de Zefzafi chez la BNPJ, qui n'a pas encore bouclé son enquête préliminaire.

En effet, lorsqu'il s'agit d'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat, crime dont il est soupçonné lui et d'autres membre du hirak, l'article 66 du code de procédure pénale fixe "la durée de la garde à vue à 96 heures renouvelable une seule fois sur autorisation écrite du ministère public". 

Les manifestations d'Al Hoceima, ce sont des dossiers liés, pour un traitement judiciaire différent selon les cas. La preuve, au tribunal de première instance d'Al Hoceima, d'autres membres du mouvement contestataire savent déjà à quoi s'en tenir. Ils appartiennent à la première vague des arrestations, celle qui a eu lieu dans la foulée des manifestations du 26 mai.

40 individus avaient été interpellés, dont 32 connaissent leurs chefs d'accusations et ont déjà comparu devant le juge. La première audience s'est déroulée le 30 mai. Elle s'est soldée par un report au 6 juin, le temps pour les avocats de préparer leur défense.

Sur les 32, 25 sont poursuivis en détention préventive, 7 en état de liberté provisoire. Les délits retenus vont de la "violence à l'encontre des agents de la force de l'ordre entraînant des blessures avec préméditation", à la "rébellion armée en réunion de plusieurs personnes", en passant par la "réunion sans déclaration préalable".

Lors de la première audience, le juge a rejeté toutes les demandes de liberté provisoire formulées par les avocats de la défense. Ce que ces derniers déplorent. "Nous avons fourni toutes les garanties de représentation", assure Me Belaâli, qui plaide également dans ce dossier

Si la prochaine audience sera consacrée aux moyens de forme, l'avocat s'attarde d'emblée sur quelques lacunes ayant trait à la procédure. Exemple, "les familles des prévenus n'ont pas été immédiatement mis au courant des arrestations, chose contraire à l'article 66 du code de procédure pénale", dit-il. Et d'ajouter: "En tant qu'avocat de la défense, nous n'avons pas non plus été en mesure d'entrer en contact avec les prévenus lorsqu'ils étaient en garde à vue."

La défense évoque des blessures chez les accusés et porte l'accusation d'aveux extorqués sous la violence. D'ailleurs, "une expertise médicale est en cours. Nous attendons son verdict", déclare notre interlocuteur.  

Au sein du gouvernement, et notamment auprès du ministre de la Justice et du porte-parole du gouvernement, on insiste au contraire sur le respect de la loi, des droits et des accusés et signale que toutes les demandes conformes à la loi ont été acceptées, y compris les expertises médicales.

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