Aziz Mekouar (COP22): “Une défection américaine ne changerait rien”

Près d’un mois après la COP22, le négociateur en chef de la partie marocaine a présenté le bilan de l’événement qui s’est tenu à Marrakech. Selon lui, quoi qu’il arrive, le péril écologique est tel que même une défection américaine ne changerait rien aux engagements climatiques des signataires.

Aziz Mekouar (COP22): “Une défection américaine ne changerait rien”

Le 15 décembre 2016 à 16h56

Modifié 11 avril 2021 à 2h39

Près d’un mois après la COP22, le négociateur en chef de la partie marocaine a présenté le bilan de l’événement qui s’est tenu à Marrakech. Selon lui, quoi qu’il arrive, le péril écologique est tel que même une défection américaine ne changerait rien aux engagements climatiques des signataires.

Lors d’un déjeuner de presse ce jeudi 15 décembre, l’ambassadeur pour la négociation multilatérale au sein du comité de pilotage de la COP22 s’est félicité du fait que l’accord de Paris ait pu devenir opérationnel en novembre dernier, alors qu’il était prévu qu’il le soit en 2020. Ce succès est à mettre au compte des participants, mais aussi du pays hôte de la COP22.

Selon lui, le principal héritage de l’édition marocaine a été la proclamation de Marrakech, qui a engagé les Chefs d’Etat et de gouvernement sur chacun des points de ladite déclaration. De plus, les 35 décisions entérinées à Marrakech ont rendu irréversibles la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

Interrogé par Médias24 sur les prochaines échéances de la présidence marocaine et sur son calendrier de travail, le négociateur a déclaré qu’il y aura plusieurs réunions avec la présidence montante (Iles Fidji). Ainsi, une session de négociation formelle sera organisée à Bonn au mois de mai 2017, avant la tenue de la COP23 qui se tiendra dans cette ville.

A titre personnel, Mekouar enchaînera des séances informelles de travail avec les négociateurs des autres pays membres et avec les ministres concernés par la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

L’ambassadeur n’a pas nié certaines tensions lors des négociations passées, mais a rappelé que les négociateurs avaient mis de côté leurs différends le soir de la fermeture de la COP22, alors que ce n’était jamais arrivé en 21 éditions.

Il s’est dit persuadé que la COP23 bouclera les négociations pour qu’à la COP24 (2018), le livre des règles soit définitivement opérationnel pour les 196 membres de la Conférence des parties.

Optimiste, il explique le retard des 80 membres, qui n’ont pas encore ratifié l’Accord de Paris par des considérations procédurales propres. Ainsi, la Russie et l’Afrique du Sud ne l’ont pas encore signé, car ils ont besoin de temps pour se mettre en accord avec leur réglementation nationale.

Mekouar affirme qu’aucun des pays membres n’a refusé les dispositions de l’Accord de Paris et qu’en 2018, la totalité des 196 pays l’aura ratifié contre 116 actuellement.

A la question de savoir ce qu’entraînerait la sortie des Etats-Unis de cet accord, l’ambassadeur a rappelé que n’importe quel pays signataire était tenu à un préavis de quatre années.

Pas du tout inquiet par l’éventuel désengagement d’un des plus gros pollueurs au monde, il a révélé que, selon ses sources, Scott Pruitt, le nouveau patron de l’agence de protection de l’environnement (EPA) nommé par le président Trump n’est pas un climato-sceptique, mais plutôt un anti-régulation.

"Il faut savoir qu’aux Etats-Unis, la lutte contre les changements climatiques n’est pas que du ressort de l’Etat fédéral, car des entreprises comme Unilever ou un Etat comme la Californie font bien plus que leur administration fédérale pour faire baisser  les gaz à effet de serre (GES)", a conclu Mekouar.

Ainsi, quoi qu’il arrive, la mobilisation et la prise de conscience internationale sur les effets néfastes des changements climatiques sont telles, que même en cas de sortie des Etats-Unis de l’Accord de Paris en 2020, la lutte continuera localement, à travers des entreprises ou des municipalités. 

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