Un point sur les tractations pour le nouveau gouvernement
La formation du nouveau gouvernement est dans une phase avancée de négociations. C’est une partie de poker menteur et de marchandage, où il faut se méfier des messages orientés, des fuites, des déclarations qui visent davantage à tromper les autres partis qu’à éclairer l’opinion publique.
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R. B.
Le 2 novembre 2016 à 15h54
Modifié 11 avril 2021 à 1h04La formation du nouveau gouvernement est dans une phase avancée de négociations. C’est une partie de poker menteur et de marchandage, où il faut se méfier des messages orientés, des fuites, des déclarations qui visent davantage à tromper les autres partis qu’à éclairer l’opinion publique.
Le surlendemain des élections, Salaheddine Mezouar annonçait sa démission. Sur le coup, lui et le bureau politique envisageaient d'attendre le congrès extraordinaire en janvier pour élire son successeur.
Trop long! Qui va négocier au nom du RNI? Finalement, celui-ci organise son congrès extraordinaire aussi vite que le permettent les statuts. En quinze jours.
Le 29 octobre, à Bouznika, le congrès extraordinaire porte Akhannouch à la tête du parti. En principe, ce n’est pas suffisant: ce dernier n’aura pas les mains libres pour négocier la formation du gouvernement, car il faudra convoquer le Conseil national et le délai est de 15 jours.
Mais à la fin de son discours d’investiture à a tête du parti, Akhannouch demande aux congressistes un mandat pour négocier sans passer par le Conseil national. La question est réglée.
Ce samedi 29 octobre, les tractations pour la formation du gouvernement, qui s’étaient ralenties, peuvent redémarrer. Samedi soir, Akhannouch se réunit discrètement avec Sajid, son allié UC. Le lendemain à midi, il rencontre Benkirane. Ce dernier rencontre dans les 48 heures, ses alliés PPS et Istiqlal, puis le Mouvement Populaire.
Avec Akhannouch, la rencontre a été longue, 1 heure et demie. Les deux parties ont déballé ce qu’elles avaient sur le cœur, ce qui a permis d’évoquer des questions concrètes relatives à la formation du gouvernement.
48 heures plus tard, on apprend qu’un accord de principe a été trouvé avec l’Istiqlal au sujet de son entrée au gouvernement.
La principale question devient donc la suivante: y aura-t-il Istiqlal ET RNI dans le gouvernement ou bien Istiqlal OU RNI?
En d’autres termes, l’ossature sera la suivante:
-colonne vertébrale: PJD, Istiqlal avec éventuellemen RNI.
-le PJD entraîne avec lui le PPS et le RNI l’UC.
Restera-t-il de la place pour les autres prétendants, MP et USFP, par exemple? L'USFP semble hésiter, voire se rétracter, après avoir été enthousiaste à l'idée de reconstituer la Koutla.
Tout le reste, la déclaration de celui-ci, la fuite de celui-là, sont dans leur écrasante majorité des positions de négociation, des messages et de la communication, plutôt que de l'information.
Par exemple, des sources de la direction du PJD ont annoncé à des confrères que ce parti n'hésitera pas le cas échéant, à constituer un gouvernement minoritaire. Avec l'Istiqlal et le PPS, ce sont 183 sièges qui sont réunis, sur les 198 fatidiques. Les mêmes sources indiquent que le Benkirane est "mitigé" concernant le RNI et que le PJD ne cèdera pas aux pressions ni au chantage. Les partis désireux de rejoindre le gouvernement ne doivent pas poser de conditions selon eux.
A ce stade, il est difficile de savoir où se situe la vérité. L'avenir nous le dira.
Si vous voulez vous essayer aux combinaisons possibles, voici ci-dessous le nombre de sièges de chaque formation, sachant que la majorité arithmétique est de 198 sièges.
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