Le Souverain considère que 2016 a été une année de fermeté du Maroc au sujet de la marocanité du Sahara. Il fait allusion à deux éléments: l’annonce par le Maroc de sa décision de réintégrer le cénacle africain et d’autre part, les différentes péripéties vécues au Conseil de sécurité et qui ont été contrecarrées par le Royaume.

Sur le premier point, la décision du Maroc est “naturelle et sincère“. Il est évident qu’elle est le couronnement d’une profondeur africaine réelle. Le Roi a confirmé à cette occasion la volonté du Maroc de s’ouvrir sur l’Afrique Equatoriale et Orientale. Il a remercié le Pt Kagamé [confirmant la qualité des relations qui se sont tissées avec le Rwanda], les 28 Chefs d’Etat signataires de la motion appuyant le retour du Maroc et l’expulsion de “l’entité fictive“ et enfin tous les autres pays qui ont apporté leur concours à cette initiative.

Le Chef de l’Etat confirme ainsi que d’autres pays dont la liste n’est pas rendue publique pour des raisons de stratégie diplomatique, appuient la position du Maroc. Selon nos sources, 10 à 12 pays africains sont dans cette position, ce qui accorde au Maroc plus que les deux tiers des voix.

Le Roi évoque également la tournée du secrétaire général des Nations-Unies, ses déclarations ainsi que la position américaine. Et ceci, sans les citer par le nom.

“En effet, forts de notre foi en la justesse de notre  cause, nous avons fait face, avec la plus grande fermeté, aux déclarations fallacieuses et aux agissements irresponsables qui ont entaché la gestion du dossier du Sahara marocain. Nous avons également pris les mesures qui s’imposaient pour stopper ces dérapages périlleux.
“Nous continuerons à défendre nos droits et nous prendrons les mesures nécessaires pour contrer tout dérapage à venir. Nous ne céderons à aucune pression ou tentative d’extorsion dans une affaire qui est sacrée pour tous les Marocains.
“Néanmoins, le Maroc restera ouvert et constamment disposé au dialogue constructif pour parvenir à un règlement politique définitif de ce conflit artificiel.
“A cet égard, je tiens à inviter à nouveau tous les citoyens à rester vigilants et mobilisés pour contrecarrer les manœuvres des adversaires du Maroc, rendus enragés et fous furieux par le développement et l’essor que connaît le Sahara marocain.
“Toutes les conspirations, masquées et dévoilées, ne réussiront pas à entamer notre détermination à poursuivre la mise en œuvre du modèle de développement suivi dans nos provinces du sud“.
Le Souverain évoque la diversification des relations étrangères du Maroc, leur rééquilibrage stratégique, tout en rendant hommage aux alliés traditionnels que sont la France et l’Espagne [les USA ne sont pas nommés].
“(…)Le pays a entrepris de diversifier ses partenaires. Il ne s’agit pas d’une posture conjoncturelle ou d’une réaction à chaud dictée par des calculs et des intérêts passagers. C’est plutôt un choix stratégique qui est en phase avec l’évolution du Maroc, et qui tient compte des mutations qui s’opèrent dans le monde“.
“Comme Je l’ai dit précédemment, le Maroc n’est la chasse gardée d’aucun pays. Pour autant, cette ouverture ne signifie nullement un changement de cap. Elle ne se fera jamais au détriment de ses partenaires. En effet, le Maroc reste fidèle à ses engagements, attaché à ses alliés historiques“.
“C’est dans ce contexte que s’inscrit le Sommet qui nous a réuni, en avril dernier, avec les dirigeants des Etats du Conseil de Coopération du Golfe. Cette rencontre a permis de consolider le partenariat Maroc / Etats du Golfe en tant que rassemblement stratégique unifié, tout en posant de solides fondations pour un modèle unique d’alliance arabe“.
“De même, le Maroc ne ménage aucun effort pour renforcer le partenariat stratégique solidaire Sud/Sud, surtout avec nos frères africains, tant au plan bilatéral qu’au niveau des communautés régionales des Etats d’Afrique de l’Ouest.

“Outre l’ouverture sur des espaces politiques et économiques majeurs, comme la Russie, la Chine et l’Inde, nous œuvrons au renforcement de nos partenariats stratégiques avec nos alliés que sont la France et l’Espagne. Parallèlement, nous nous employons conjointement avec l’Union européenne, à poser des fondations solides pour le développement du partenariat traditionnel qui nous unit“.