“La personne du Roi ne doit pas être instrumentalisée dans la lutte électorale“
La vie politique intérieure marocaine a été le principal sujet du discours du Trône, prononcé samedi 30 juillet. La proximité des élections législatives du 7 octobre ainsi que les excès d’une campagne électorale précoce y sont évidemment pour quelque chose.
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“La personne du Roi ne doit pas être instrumentalisée dans la lutte électorale“
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admin
Le 30 juillet 2016 à 11h06
Modifié 30 juillet 2016 à 11h06La vie politique intérieure marocaine a été le principal sujet du discours du Trône, prononcé samedi 30 juillet. La proximité des élections législatives du 7 octobre ainsi que les excès d’une campagne électorale précoce y sont évidemment pour quelque chose.
Le Souverain a rappelé un principe que les acteurs politiques connaissant pourtant, mais ne respectent pas toujours: le Roi est au-dessus des partis. En d’autres termes, aucun parti ou chef de parti ne peut se prévaloir d’une relation privilégiée avec lui.
“Je suis le Roi de tous les Marocains, candidats, électeurs et aussi ceux qui ne votent pas.
Je suis également le Roi de toutes les formations politiques, sans discrimination ou exclusion. Comme Je l’ai affirmé dans un précédent discours, le seul parti auquel je suis fier d’appartenir, c’est le Maroc“, a-t-il dit.
“La personne du Roi jouit d’un statut particulier dans notre système politique. Tous les acteurs, candidats et partis confondus, doivent, donc, se garder de l’instrumentaliser dans quelque lutte électorale ou partisane que ce soit“.
Concernant le déroulement de la campagne, le Roi Mohammed VI a appelé à faire respecter la loi et l’éthique. Il faut allusion ici entre autres, à ceux qui se livrent, “dans leur quête des voix et de la sympathie des électeurs, à des pratiques qui sont contraires aux principes et à l’éthique de l’action politique, proférer des déclarations et utiliser des termes préjudiciables à la réputation du pays et attentatoires à l’inviolabilité et à la crédibilité des institutions.
(…) Il faut les combattre, et en sanctionner les auteurs“.
“Pour sa part, l’Administration, qui supervise les élections, sous l’autorité du Chef du gouvernement et la responsabilité du ministre de l’intérieur et du ministre de la Justice et des libertés, est appelée à remplir le devoir qui lui incombe de garantir l’intégrité et la transparence du processus électoral.
“Si certaines irrégularités devaient se produire, comme c’est le cas dans toutes les élections, elles devraient être traitées, conformément à la loi, par les autorités judiciaires compétentes.
“Mais ce qui est étonnant, c’est de voir certains se livrer, dans leur quête des voix et de la sympathie des électeurs, à des pratiques qui sont contraires aux principes et à l’éthique de l’action politique, proférer des déclarations et utiliser des termes préjudiciables à la réputation du pays et attentatoires à l’inviolabilité et à la crédibilité des institutions.
“Je saisis cette occasion pour attirer l’attention sur des agissements et des dépassements graves commis en période électorale. Il faut les combattre et en sanctionner les auteurs.
“En effet, dès que la date des élections approche, on assiste à une frénésie quasi-insurrectionnelle où règne le chacun pour soi et où personne ne connaît plus personne.
“Tous, gouvernement et partis, électeurs et candidats, perdent la tête et sombrent dans un chaos et dans des luttes qui n’ont rien à voir avec la liberté de choix incarnée par le vote.
“Là, Je dis à tout le monde, majorité et opposition : Assez de surenchère patriotique dans des règlements de compte personnels ou la quête d’intérêts partisans étriqués!“