Trois militaires français tués en Libye, où Paris confirme être engagé

Le 21 juillet 2016 à 9h36

Modifié 21 juillet 2016 à 9h36

Trois militaires français sont morts dans des circonstances peu claires, lors d'une mission de renseignement en Libye, ont révélé mercredi 20 juillet les autorités françaises, confirmant pour la première fois la présence de soldats français dans ce pays.

"La Libye connaît une instabilité dangereuse. C'est à quelques centaines de kilomètres seulement des côtes européennes. Et en ce moment-même, nous menons des opérations périlleuses de renseignement" dans ce pays, a déclaré le président François Hollande. "Trois de nos soldats qui étaient justement dans ces opérations viennent de perdre la vie, dans le cadre d'un accident d'hélicoptère", a-t-il ajouté.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a aussi déploré dans un communiqué la "perte de trois sous-officiers français décédés en service commandé en Libye" et salué le "courage et le dévouement de ces militaires (...), qui accomplissent tous les jours des missions dangereuses contre le terrorisme".

Les autorités françaises n'ont cependant fourni aucune précision sur les circonstances de l'accident.

Selon des sources libyennes, l'appareil aurait été visé dimanche par des groupes équipés de systèmes sol-air portatifs de type SA-7. Ils ont "probablement été visés par des groupes islamistes dans le secteur de Magroun, à environ 65 kilomètres à l'ouest de Benghazi" (est), a déclaré un commandant relevant des forces du général Khalifa Haftar.

Dans un contexte volatile, les Etats-Unis ont envoyé quelques forces spéciales en Libye afin de mieux connaître le terrain et d'identifier les différentes forces en présence. Leur rôle reste cantonné au renseignement, insiste toutefois le Pentagone.

Des médias britanniques ont aussi évoqué la présence de forces spéciales du Royaume-Uni en Libye.

La France reconnaissait jusqu'ici que ses avions militaires survolaient le pays - ils l'ont notamment fait à partir du porte-avions Charles de Gaulle - pour collecter du renseignement sur les positions de Da'ech.

Elle n'avait en revanche jamais confirmé de présence militaire au sol - forces spéciales et/ou agents du Service action du renseignement extérieur (DGSE), opérant dans la clandestinité.

Un membre des forces spéciales du général Khalifa Haftar, basé dans l'est de la Libye, a affirmé à l'AFP que les soldats français tués étaient des "conseillers".

Les combattants qui ont visé l'hélicoptère M17 "essaient de nous attaquer depuis l'ouest de Benghazi, afin de pénétrer dans la ville et d'y stopper notre avancée", a ajouté un autre commandant opérant sous les ordres du général Haftar.

Ce dernier, chef autoproclamé de l'Armée nationale libyenne (ANL), s'est posé en héros de la lutte contre Da'ech à Benghazi, principale ville de l'est du pays, avec un succès mitigé.

Il s'oppose en outre toujours à l'autorité du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), soutenu par les Occidentaux et installé depuis fin mars à Tripoli et est resté loyal aux autorités parallèles qui siègent dans l'est du pays.

(Avec AFP)

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