Déclarations de Ban Ki-moon sur le Sahara: Le Maroc a été insulté

Ban Ki-Moon a perdu la confiance du Maroc. Le gouvernement n'a pas de mots assez forts pour exprimer sa protestation et son indignation: "dérapages verbaux du secrétaire général, absence de neutralité et d'objectivité,  complaisance, faits accomplis", perte de crédibilité.

Déclarations de Ban Ki-moon sur le Sahara: Le Maroc a été insulté

Le 9 mars 2016 à 7h26

Modifié 9 mars 2016 à 7h26

Ban Ki-Moon a perdu la confiance du Maroc. Le gouvernement n'a pas de mots assez forts pour exprimer sa protestation et son indignation: "dérapages verbaux du secrétaire général, absence de neutralité et d'objectivité,  complaisance, faits accomplis", perte de crédibilité.

Le gouvernement du Royaume du Maroc a exprimé, mardi, les plus vives protestations contre les propos du Secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon sur la question du Sahara marocain.

Un communiqué du gouvernement indique que le gouvernement du Royaume relève avec "une grande stupéfaction les dérapages verbaux, les faits accomplis et les gestes de complaisance injustifiés de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations-Unies, durant sa récente visite dans la région".
Le gouvernement du Royaume du Maroc exprime les plus vives protestations contre les propos du Secrétaire général sur la question du Sahara marocain. Ils sont inappropriés politiquement, inédits dans les annales de ses prédécesseurs et contraires aux résolutions du Conseil de sécurité. Ces propos outrageux blessent les sentiments de l'ensemble du peuple marocain, souligne la même source.

Le gouvernement du Royaume du Maroc a constaté, s'agissant aussi bien du déroulement de cette visite, que du contenu des déclarations prononcées, que le Secrétariat général "s'est départi de sa neutralité, de son objectivité et de son impartialité, affichant ouvertement une indulgence coupable envers un Etat fantoche, dépourvu de tous les attributs, sans territoire, ni population, ni drapeau reconnu".
Le Royaume du Maroc "regrette, en outre, que le Secrétaire Général ait cédé au chantage des autres parties, en procédant à des faits accomplis, en violation des engagements et des garanties données au Maroc par ses plus proches collaborateurs, de s'opposer à toute manipulation de ses déplacements", poursuit la même source, relevant que "le Secrétaire général s'est malheureusement laissé instrumentaliser pour donner crédit à des prétentions fallacieuses des autres parties".

Par ailleurs, le gouvernement du Royaume du Maroc "constate avec stupéfaction que le Secrétaire général a utilisé le terme ''occupation'' pour qualifier le recouvrement par le Maroc de son intégrité territoriale, ce qui déroge de façon drastique avec la terminologie traditionnellement utilisée par les Nations-Unies s'agissant du Sahara marocain". L'usage d'une telle terminologie est sans fondement politique ou juridique et constitue une insulte pour le gouvernement et le peuple marocains, constate le communiqué du gouvernement.
En outre, souligne-t-on de même source, "ce type de dérapage sémantique porte dangereusement atteinte à la crédibilité du Secrétariat général des Nations-Unies. Il faut espérer dans l'intérêt du processus de facilitation onusien qu'il ne s'agisse là que d'un lapsus".

Le gouvernement du Royaume du Maroc "constate avec grande surprise que le Secrétaire général n'a pas daigné soulever la question des violations massives des droits de l'homme dans les camps de Tindouf en Algérie, y compris les cas de trois femmes sahraouies séquestrées depuis plus d'un an, dont il est régulièrement saisi tant par les victimes elles-mêmes, que par les organisations internationales des droits de l'homme".

Enfin, le gouvernement du Royaume du Maroc "regrette qu'au moment où le Secrétaire général projette d'organiser une conférence des contributeurs à l'aide humanitaire aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf, il n'a à aucun moment évoqué, lors de sa visite, deux questions préjudicielles".
La première est l'impératif du recensement de ces populations, auquel il a lui-même appelé dans plusieurs de ses rapports et qui est requis tant par le droit humanitaire international, que par toutes les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2011.

La seconde est le détournement avéré depuis quatre décennies, de l'aide humanitaire internationale destinée aux populations de ces camps, confirmé par les rapports du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR), du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'Office de lutte anti-fraude de l'Union européenne (OLAF).
"Loin d'atteindre l'objectif déclaré du Secrétaire général durant cette visite, de relancer les négociations politiques, l'ensemble de ces dérapages risque de les compromettre, à quelques mois de la fin de son mandat", conclut le communiqué du gouvernement marocain.


 

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