Université du PPS: Le citoyen doit pouvoir contrôler la gestion déléguée

Impliquer le citoyen dans le contrôle de la gestion déléguée, faire intervenir l'Etat dans la crise de la Samir. Voici les propositions d'intellectuels du PPS, lors de l'université annuelle du parti.  

Université du PPS: Le citoyen doit pouvoir contrôler la gestion déléguée

Le 1 février 2016 à 9h13

Modifié 11 avril 2021 à 2h37

Impliquer le citoyen dans le contrôle de la gestion déléguée, faire intervenir l'Etat dans la crise de la Samir. Voici les propositions d'intellectuels du PPS, lors de l'université annuelle du parti.  

Le PPS a tenu, durant la journée du 30 janvier 2016, à l'Ecole nationale de la santé publique à Rabat, la quatrième édition de son université annuelle consacrée, cette année, au thème: "Le secteur public et les services publics, face aux défis de la souveraineté économique et de la justice sociale".

Cette rencontre, qui a réuni des ténors du PPS, à l'instar de Nabil Benabdallah, Khalid Naciri, Moulay Ismail Alaoui ou Abdeslam Seddiki, a également été marquée, d'une part, par la présence et l'allocution du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane et d'autre part, par l'hommage rendu à l'une des figures majeures du parti, l'économiste Abdelkader Berrada.

Surtout, comme pour les trois éditions précédentes, ce rendez-vous a été l'occasion pour le parti du livre, de clarifier sa position sur des problématiques nationales, avec pour but d'y apporter des éléments de réponses.

Cette année, des sujets polémiques comme la gestion déléguée ou la crise Samir ont été évoqués lors des discussions menées par des membres du PPS.

Samir: revoir le paradigme de la propriété

La Samir, ce fleuron de l'économie marocaine, est menacée de disparition. Selon beaucoup, un fait imputable à la mauvaise gestion de ses propriétaires. Ce qui a tendance à relancer le débat sur l'utilité des privatisations.

Dans son discours prononcé en ouverture de l'Université, Nabil Benabdallah n'y est pas allé par quatre chemins, considérant la crise Samir comme la preuve que "les domaines de monopole ne doivent pas être sous la main du secteur privé, mais sous celle de l'Etat".

Plus tard dans la journée, Mohamed Chiguer, président du centre d'étude et de recherche Aziz Belal, estimait quant à lui que c'était tout le paradigme de la propriété privée qu'il fallait revoir.

Le droit de propriété octroie au propriétaire la libre disposition de ses biens. Or, selon M. Chiguer, cette liberté devrait être conditionnée par un usage responsable desdits biens, surtout lorsque leur mauvais usage est susceptible de porter atteinte à l'intérêt général. C'est le cas de la Samir, dont la paralysie pourrait créer des réactions en chaîne.

Pour M. Chiguer, l'usage irresponsable de la propriété peut justifier l'intervention de l'Etat, mais à titre provisoire. CeLa doit être fait dans un seul but pragmatique, la sauvegarde du bien, abstraction faite de toute considération idéologique.

Gestion déléguée: l'émergence du citoyen contrôleur

Entre les intervenants qui ont appelé à réformer le système de la gestion déléguée, de manière à soumettre les sociétés délégataires à un contrôle plus accru et ceux qui voudraient remettre l'administration du service public sous le monopole de l'Etat, le sujet divise.

Toutefois, quelle que soit leur position, les intervenants se sont accordés sur la nécessité de reconnaître aux citoyens un rôle central.

Parmi les intervenants, certains prônent:

- Le retour au mode direct de gestion du service public, en mettant ce dernier sous la responsabilité de l'Etat, tout en octroyant aux habitants un droit de regard et de contrôle à travers la création de coopératives citoyennes.

Tandis que d'autres appellent à:

- La mise en place de mécanismes de contrôle sur les sociétés délégataires, tout en renforçant le rôle de la société civile, en l'occurrence les associations de protection des consommateurs.

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