Ilias El Omari lance un groupe de presse. «Je ne suis qu’une partie prenante de ce projet médiatique», tient-il à préciser d’emblée, dans une déclaration à Médias 24. En effet, les échos du marché attribuaient à la cheville ouvrière du Parti Authenticité et Modernité (PAM) l’intention de créer un grand groupe de presse. La rumeur avait du vrai, mais avec nuance.

Selon Ilias Omari, le projet «est porté par des investisseurs étrangers, ayant une grande expérience dans les médias et l’édition, accompagnés par des actionnaires marocains».

Sur l’identité des actionnaires en question, Omari ne dira pas plus. En revanche, il insiste sur le fait que son engagement dans ce projet, à titre de directeur de publication, est plutôt dicté par la loi marocaine: les étrangers ne peuvent prendre le lead d’un projet médiatique, rappelle-t-il. En réalité, ils le peuvent à condition d’obtenir une autorisation gouvernementale, un simple décret déjà accordé à plusieurs autres publications.

Le groupe de presse, dont le nom n’a pas encore été révélé, comprendra une imprimerie, un journal quotidien arabophone, un magazine hebdomadaire francophone et un autre magazine féminin. Les trois publications ont vocation internationale puisqu’ils seront distribués à l’étranger.

Le projet prévoit également deux magazines, l’un culturel et l’autre focalisé sur la culture amazighe. Le digital n’est pas en reste puisque les promoteurs du projet tablent sur le lancement de sites d’information, sans donner plus de précision à ce sujet.  

Côté investissement, Ilias Omari se dit ignorer le montant global des engagements financiers. «Il faut attendre le retour au Maroc du directeur financier… de nationalité égyptienne», précise notre source.

Tout ce qu’il peut révéler, c’est que 80 millions de DH sont alloués à l’imprimerie. Cette dernière est gérée directement par Ilias Omari qui en a supervisé, tout au long de deux années, la conception, l’achat des équipements et le volet immobilier. L’imprimerie est basée du côté de Skhirat, tout près de l’autoroute pour faciliter l’acheminement les journaux et magazines vers l’aéroport.

Enfin, le groupe de presse n’aura pas de radio, contrairement à la rumeur. Cette dernière attribuait à Omari l’acquisition de Cap Radio, la chaîne couvrant le bassin du nord du Maroc. «Il n’en est rien», nous précise Omari. Ce dernier n’a pas acheté la radio, mais sera embauché à partir de janvier 2015, si les négociations se passent bien, en tant que rédacteur en chef de la radio avec comme objectif de la remettre sur les rails.