Epidémie d’Ebola, les explications des autorités sanitaires marocaines
Face à la recrudescence du virus Ebola en Afrique équatoriale, le ministère de la Santé marocain a renforcé les contrôles sanitaires aux points d’entrés du pays. Bien que les mesures de vigilance aient rapidement été appliquées, les autorités ne considèrent pas la menace d’un foyer viral crédible.
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Houda O.M.
Le 2 avril 2014 à 16h35
Modifié 2 avril 2014 à 16h35Face à la recrudescence du virus Ebola en Afrique équatoriale, le ministère de la Santé marocain a renforcé les contrôles sanitaires aux points d’entrés du pays. Bien que les mesures de vigilance aient rapidement été appliquées, les autorités ne considèrent pas la menace d’un foyer viral crédible.
Alors que l’ONG Médecins sans frontières (MSF) évoque une «épidémie sans précédent» du virus Ebola en Guinée, avec plus de 70 décès et une vingtaine de cas confirmés, l’OMS détecte à son tour de nouveaux foyers épidémiologiques au Libéria et Sierra Leone, deux pays limitrophes. Une flambée de cette fièvre hémorragique qui suscite naturellement une vive inquiétude au sein de l’opinion publique et préoccupe les dirigeants du continent.
Bien que les autorités marocaines en matière de santé soient conscientes de la gravité de la situation dans les pays d’Afrique équatoriale, celles-ci se révèlent toutefois rassurantes concernant le Maroc.
Le Professeur Maarofi, Directeur du pôle des épidémies et maladies infectieuses au ministère de la santé est formel. «Il n’y a aucun cas d’Ebola au Maroc et le risque d’introduction de ce virus est quasiment nul!» déclare le Professeur à Médias 24. Une affirmation que le scientifique étaye en expliquant que le virus se caractérise par une transmission via les liquides biologiques ou les tissus de l’individu infecté.
En effet, si la maladie reste contagieuse, elle ne se propage de l’animal à l’homme ou d’une personne à une autre «qu’à travers un contact étroit avec le sang, la salive et autres sécrétions ou tissus infectés», ajoute le Pr Maarofi, qui insiste sur la nécessité de ne pas céder à la panique. «Même l’OMS n’a pas émis de restrictions de voyages dans les pays concernés par l’épidémie, cela veut tout dire» précise le spécialiste du ministère de la santé.
Si l’inquiétude n’est pas de mise selon les autorités sanitaires, elles n’en appliquent pas moins un principe de précaution et vigilance drastiques aux zones de transits. Un renforcement rigoureux des contrôles aux aéroports et ports du pays, une sensibilisation renouvelée auprès des professionnels de santé ainsi que des recommandations claires en cas de survenance d’un cas ont ainsi été formulés, prêtes à emploi.
Selon une source auprès de l’Office National Des Aéroports (ONDA), «les officiers de santé présents aux postes frontières de l’aéroport Mohammed V [de Casablanca, ndlr] sont parfaitement rodés et connaissent très bien toutes ces procédures».
Ces derniers ont en effet pour mission de surveiller essentiellement les vols dits à risque, en provenance des pays où l’épidémie est déclarée. Détachées par le ministère de la santé et liées aux établissements médicaux de la ville blanche, ces équipes ont été alertées sur les signes cliniques et symptômes à dépister (fortes fièvres, diarrhées hémorragiques, etc.) mais également sur la nécessité de respecter des règles d’asepsie et d’hygiène basiques (ex : mettre des gants, se laver les mains etc.) pour éviter une propagation du virus en milieu hospitalier.
Si le Royaume est en tout état de cause épargné, le combat contre le virus mortel est toujours mené sur le terrain en Guinée. Les professionnels de santé locaux appuyés par les équipes de l’OMS et MSF redoublent d’efforts pour enrayer cette pathologie, contre laquelle il n’existe actuellement ni vaccin, ni traitement.
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