“La loi sur le transport de marchandises, adoptée il y a dix ans, a montré son échec” a affirmé Ezzouhair Errhaimini, PDG de la CTM lors d’une conférence tenue à Casablanca à l’occasion de la présentation des résultats de la compagnie pour l’exercice 2013.

Selon Errhaimini, cette loi a généré l’atomisation du marché, et favorisé l’informel, ce qui a eu pour conséquence, une grosse pression sur les prix et les marges des opérateurs légaux.

Le patron de la filiale de finance.com a par ailleurs exprimé son regret quant à l’abandon, à la deuxième chambre, du texte de loi relatif au rachat des agréments de transport interurbain, proposé par le gouvernement Benkirane. Il s’est dit cependant confiant en la concrétisation imminente d’un contrat-programme qui révisera, entre autres, cette question des agréments, “véritable frein au développement de la profession”.

Evolution positive en 2013

La CTM a fini l’année 2013 avec un chiffre d’affaires de 507 millions de dirhams, soit une évolution de 7,3% par rapport à 2012. Ses ventes ont été tirées vers le haut par le transport interurbain (62,5%) et CTM messagerie (26,5%). La compagnie a transporté durant 2013 plus de 3 millions de voyageurs parcourant 39 millions de kilomètres.

En 2014, la société cotée à la Bourse de Casablanca a lancé son offre CTM premium sur deux lignes, Casa-Oujda et Casa-Agadir. Errhamini promet le lancement de nouvelles lignes d’ici l’été ainsi que l’ouverture d’une nouvelle gare à Tanger.

Le montant des investissements prévus en cette année est de 110 millions de dirhams.