Généralement, les programmations se tiennent dans divers espaces qui mêlent, tour à tour, des lectures de versets du coran, des déclamations de chants sacrés qui se traduisent notamment par le Madih et Samae, des musiques spirituelles qui puisent dans le registre soufi et des présentations d'ouvrages qui ont marqué la saison.

Les soirées ramadanesques seront également ponctuées par des récitals de poésie qui ont bonne presse, outre des expositions d'arts plastiques qui mettront en avant des artistes ayant marqué l'art marocain ou d'autres qui sont en train de se frayer un chemin, ainsi que des conférences et séminaires qui traiteront de différentes thématiques.

Le tout sera programmé dans le but de mettre en exergue le talent de nombreux artistes et groupes marocains et de découvrir d'autres venant de l'étranger, ou encore de mettre en avant des écrivains ou des poètes dont le public a déjà lu les œuvres ou qu'il va découvrir pour la première fois.

Ainsi, la Fondation ONA programme, pour ce mois-ci, diverses manifestations culturelles. Les Nuits du Ramadan s'étendent également en 2013 à l'ensemble des Instituts français d'Agadir, Casablanca, El Jadida, Fès, Kénitra, Marrakech, Meknès, Rabat, Tanger et de Tétouan, ainsi qu'à l'Alliance franco-marocaine de Safi. Elles s'inscrivent dans les temps forts de la Saison culturelle France-Maroc.

Honneur à la culture musicale méditerranéenne

Cette année, les cultures musicales du pourtour méditerranéen seront honorées, en l'occurrence l'Algérie, l'Egypte, l'Espagne, la France, le Maroc, la Palestine et la Tunisie, et enrichies par la présence d'un groupe en provenance de la Mongolie.

Incarnant ce rôle de «passeur» culturel qui promeut l'échange entre les différents mondes artistiques, l'Institut français du Maroc, appuyé par ses partenaires, offrira aux spectateurs d'inoubliables soirées, durant ce mois de recueillement, de convivialité et de partage. Plus de 150.000 spectateurs sont attendus pour cette belle manifestation, selon les organisateurs.
Ainsi, deux soirées musicales exceptionnelles sont prévues.

 La première, le 21 juillet à 22h00 GMT à la Villa des Arts de Rabat, de soul et Gospel avec l'artiste Marianne Aya Omac qui vient de France (Montpellier) et qui va alterner des chansons humanistes chantées en français, espagnol ou anglais, avec un humour irrésistible.

La seconde soirée sera donnée, le 22 juillet à 22h00, également à la Villa des Arts de Rabat, avec l'artiste espagnol, Manuel Delgado, qui vient de Barcelone. Les spectateurs seront au rendez-vous avec un artiste qui a créé son propre groupe, à la fois traditionnel et innovateur, où la guitare, la danse et le chant s'unissent dans un concert flamenco parfaitement harmonisé, soigné et synchronisé.
L'artiste Delgado se produira également dans les villes d'Agadir et Casablanca, les 19 et 21 juillet respectivement.

Expositions et métissages culturels

Une exposition en hommage à l'artiste feu Mohamed Sarghini, considéré comme un pionnier de l'art contemporain au Maroc, est prévue également durant ce mois sacré et se poursuit jusqu'au 10 septembre à la Villa des Arts de Rabat et à la galerie d'art «Espace Expressions CDG».

Une autre exposition intitulée «COMPRESSION - Art Récup» de l'artiste Azzedine Baddou qui, au départ était architecte de formation, se tient, quant à elle, et ce jusqu'au 30 juillet à la Villa des Arts de Casablanca.

De son côté, l'écrivain Mamoun Lahbabi présentera pour signature son nouveau roman «L'épreuve de la passion», le 17 juillet à la villa des Arts de Casablanca (22h00), où il va dévoiler l'histoire de son personnage Lamia. Son vécu est rythmé par peu de joie.

Lahbabi raconte que ni le luxe tapageur d'un milieu nanti, ni les voyages aux quatre coins de l'Europe n'attisent son goût de vivre. Et puis cette rencontre fulgurante qui investit la vie de Lamia jusqu'à l'absorber. Dès lors, elle se voit mener une existence en montagne russe, tantôt dans l'extase de sa passion, tantôt dans le tourment d'une double vie.

A EL Jadida, le 19 juillet, la chanteuse et auteure-compositrice tunisienne, Emel Mathlouthi, qui a été finaliste de la première édition du Prix RMC Moyen-Orient 2006, donnera une soirée. Sa célèbre chanson «Kelmti horra»(Ma parole est libre) sonne comme un hymne informel du soulèvement populaire tunisien de 2011, un engagement pour la liberté.

Le 20 juillet, sera donné un concert de ONB (France), ce groupe à géométrie variable, qui rassemble plus d'une dizaine de musiciens français, maghrébins et portugais, fait fusionner de nombreux genres musicaux et redonne à la musique l'un de ses sens premiers, celui de la danse, de la fête et du partage.
Le public dansera aux rythmes de chaâbi, raï, musique gnaoua, mais aussi salsa, reggae, jazz, funk ou encore rock.

A Fès, le 22 juillet, se produiront les Hamadchas de Fès, dirigés par le maître Abderrahim Amrani Marrakchi. Cet ensemble se démarque des autres groupes par sa volonté de préserver la confrérie d'une possible disparition. Sa connaissance approfondie du répertoire, ainsi que la qualité remarquables de ses musiciens en font, sans conteste, les Hamadchas les plus réputés du Maroc. Ils sont régulièrement sollicités par la radio, la télévision, ainsi que pour des enregistrements et des festivals.
 

(Avec MAP)