Plus de 400.000 festivaliers sont attendus cette année au Festival Gnaoua (Neila Tazi)

Au micro de Médias24, la cofondatrice du Festival Gnaoua revient sur l'évolution de cette grand-messe musicale qui célèbre son premier quart de siècle. La 25e édition verra affluer plus de 400.000 festivaliers, selon Neila Tazi.

Plus de 400.000 festivaliers sont attendus cette année au Festival Gnaoua (Neila Tazi)

Le 29 juin 2024 à 11h24

Modifié 29 juin 2024 à 9h33

Au micro de Médias24, la cofondatrice du Festival Gnaoua revient sur l'évolution de cette grand-messe musicale qui célèbre son premier quart de siècle. La 25e édition verra affluer plus de 400.000 festivaliers, selon Neila Tazi.

Dans une déclaration à Médias24 après la séance inaugurale de la 11e édition du Forum des droits humains organisé en marge du Festival Gnaoua, Neila Tazi revient sur l'évolution de cette grand-messe musicale qui a contribué à faire émerger Essaouira comme une destination de tourisme culturel par excellence. Elle évoque aussi le choix du thème de ce forum, placé cette année sous le signe des relations entre le Maroc, l'Espagne et le Portugal.

Médias24 : Le festival fête aujourd'hui son premier quart de siècle. Qu'est-ce qui a changé depuis l'édition de 1998, et comment cet événement s'est-t-il développé au fil des années ?

Neila Tazi : Beaucoup de choses ont changé, sauf l'esprit et l'âme du festival, puisque c'est ce que nous avons cherché à préserver tout au long de ces vingt-cinq années, parce que c'est ce qui a fait la magie de ce festival, de sa création ; ce qui a fait son authenticité, sa spontanéité, sa dimension inclusive, cette invitation à tous ceux qui veulent venir avec un esprit libre, ouvert, rencontrer les Gnaouas, la ville d'Essaouira, les Souiris, qui sont tellement accueillants.

Donc voilà un espace de trois jours qui donne beaucoup d'espoir, de se retrouver, d'être ensemble et de partager simplement des idées, une envie d'évoluer ensemble et de construire un monde meilleur, je dirais, parce que les artistes ont un rôle très important.

On a pu le voir pendant le Covid, lorsque nous étions, chacun chez soi, isolés ; on s'est tous repliés, réfugiés dans la culture, les livres, les films, la musique, et aussi sur des questions politiques où nous avons la chance d'avoir la voix des artistes qui s'élèvent lorsque trop de gens restent silencieux.

Et je pense que ce festival a permis de nous faire grandir sur le plan intellectuel, sur le plan de nos idées, tous autant que nous sommes et qui sommes fidèles à cet événement. Nous avons aussi été les témoins du formidable développement économique que ce festival a apporté à la ville d'Essaouira.

- Comment le Festival Gnaoua a-t-il contribué à faire émerger Essaouira comme une destination de tourisme culturel par excellence ?

- Il y a forcément un avant et un après-festival. À Essaouira, l'image d'une ville touristique culturelle est un défi très difficile. Ça a été démontré par des études, des experts de renom, de grandes organisations telles que l'OCDE.

On arrive à asseoir l'image d'une destination culturelle par des choix, des investissements. Il peut s'agir d'investissements dans des musées, des infrastructures, ou dans de grands événements. Cela a été le cas à travers le Festival Gnaoua et musiques du monde, et aussi une grande politique de développement par la culture qui a été choisie ici à Essaouira.

Le Festival Gnaoua a donné beaucoup de rayonnement à la ville. Cette année, par exemple, il verra affluer plus de 400.000 festivaliers.

Des médias du monde entier viennent chaque année relayer ce qui se passe ici et reviennent. Ce qui est très important à signaler, parce que pour pouvoir fidéliser des médias marocains, internationaux, il faut que les médias trouvent véritablement chaque année des choses à dire, des choses à raconter. Qu'ils trouvent aussi les conditions d'accueil pour exercer leur travail.

Et puis il y a aussi les artistes. Chaque année, on compte 15, 20 ou 25 pays invités, entre les musiciens qui se produisent sur scène et aussi les intellectuels qui interviennent dans notre forum. Il y a beaucoup de nationalités différentes. Et toutes ces personnes sont de merveilleux ambassadeurs de tout ce que nous faisons. Elles relayent ce travail partout dans le monde. Et je peux vous assurer qu'elles ont joué un rôle essentiel.

C'est un travail qui a pris du temps et qui s'est développé petit à petit en fonction de nos moyens, de nos possibilités. Mais je dirais que c'est un projet de développement durable. Aujourd'hui, c'est cela l'essentiel. Vous savez, on peut avoir beaucoup de moyens, beaucoup de choses et faire des choses qui ne durent pas. Le plus difficile, c'est de faire des choses qui durent, qui s'enracinent, qui s'installent et qui gagnent en crédibilité et en légitimité.

- Pourquoi avoir placé la 11e édition du Forum des droits humains sous le signe des relations Maroc-Espagne-Portugal?

- Nous avons choisi cette thématique parce que nous avons voulu sortir le débat autour de l'enjeu du Mondial de sa dimension organisationnelle, du défi logistique, du défi des infrastructures. Nous avons voulu aussi mettre en débat le fait que ces trois pays ont une très belle histoire commune, une histoire qui a pu être difficile par périodes, par moments ; mais aussi une histoire importante qui a permis à ces trois pays de se construire et qui sont des pays amis, des pays solidaires sur le plan politique, sur le plan économique, mais aussi sur le plan culturel.

Nous avons voulu donner la parole à nos intellectuels, à nos artistes, à des personnalités politiques, comme nous avons pu l'entendre ce matin avec l'ancien Premier ministre espagnol José Luis Zapatero, parce que ces échanges sont importants.  Pour donner aussi la parole à notre diaspora, aux Marocains du monde, qui observent ce qui se passe au Maroc, qui sont heureux et fiers de voir la vitesse à laquelle le pays évolue, les positions qu'il prend. 

Et à travers ces discussions, nous voulons initier une approche beaucoup plus élargie sur le rôle de tout un chacun dans la préparation de ce qui sera un grand défi pour nous en 2030, dont la réussite va bien sûr dépendre de l'organisation des matchs, mais aussi de l'implication du public, des populations. Chaque personne qui va y travailler va devoir être fière d'organiser ce Mondial avec trois pays amis, trois pays qui se soutiennent et qui ont envie de réussir ensemble.

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