L’Agence pour le développement agricole (ADA) a lancé un projet pilote d’alliances productives relatif au Programme de renforcement des chaînes de valeur agroalimentaires, financé par la Banque mondiale.

Ce projet implique une dizaine d’alliances productives entreprises par 16 coopératives, regroupant 728 producteurs, dont 296 femmes œuvrant dans différentes filières, notamment le maraîchage, l’arboriculture (pommier et noyer), les cultures biologiques, les légumineuses, le cumin, l’argan, le miel et le lait (fromage). Il cible les régions suivantes : Rabat Salé-Kenitra, Beni Mellal-Khénifra, Marrakech-Safi, Fès-Meknès, Casablanca-Settat et l’Oriental.

L’ADA a ouvert par extension un appel d’offres sur une offre de prix relative à la réalisation d’une assistance technique pour la mise en place de ce projet pilote.

L’assistance technique a été confiée à la compagnie d’aménagement agricole et de développement industriel ADI, lit-on dans l’extrait du procès-verbal de l’appel d’offres. L’ADI a remporté ce marché pour 3.182.448 dirhams.

Quatre conventions-cadres de partenariat

En marge du Salon international de l’agriculture, tenu à Meknès du 2 au 7 mai, le ministère de l’Agriculture a posé les premiers jalons d’une nouvelle génération d’organisations agricoles, le mercredi 3 mai, à travers la signature de quatre conventions-cadres de partenariat portant sur des alliances productives.

Ces conventions ont été signées par le département de l’Agriculture, représenté par l’Agence pour le développement agricole, et par quatre partenaires commerciaux. Un quatuor composé de Marjane Holding et des sociétés Nectarome Marrakech, Verde Orto et VMM (Vinaigrerie Moutarderie du Maroc).

C’est dans ce cadre que l’ADA a lancé le projet pilote d’alliances productives relatif au Programme de renforcement des chaînes de valeur agroalimentaires.

L’approche dite d’alliances productives a pour objectif de promouvoir le partenariat entre un groupement de petits producteurs et un acheteur, avec l’appui de l’Etat. Un objectif tributaire de la mise en œuvre de plans d’affaires élaborés, "afin de mieux répondre aux exigences des acheteurs, et ce, dans le cadre d’accords commerciaux clairs et bien définis", indiquait un communiqué du ministère de l'Agriculture.

Une évaluation des résultats effectuée en 2016 a montré des hausses de la commercialisation de 20 à 60% pour les producteurs impliqués dans une alliance, selon les pays et les filières. En Colombie par exemple, une évaluation d’impact réalisée en 2015 a montré que les revenus des producteurs impliqués dans une alliance étaient 30% supérieurs à ceux du groupe contrôle (producteurs organisés mais pas dans une alliance productive).