Zones logistiques de Guergarate et Bir Guendouz : les premiers travaux sont lancés

Le premier marché relatif à la réalisation des deux zones logistiques a été approuvé il y a un mois. Les travaux, attribués à l’entreprise locale Akouje, vont bientôt démarrer. Les deux zones seront livrées dans un délai de 18 mois. Leur commercialisation est à un stade avancé, avec des demandes qui couvrent déjà 60% de la surface des deux zones.

Zones logistiques de Guergarate et Bir Guendouz : les premiers travaux sont lancés

Le 10 novembre 2021 à 19h52

Modifié 11 novembre 2021 à 15h17

Le premier marché relatif à la réalisation des deux zones logistiques a été approuvé il y a un mois. Les travaux, attribués à l’entreprise locale Akouje, vont bientôt démarrer. Les deux zones seront livrées dans un délai de 18 mois. Leur commercialisation est à un stade avancé, avec des demandes qui couvrent déjà 60% de la surface des deux zones.

Le projet des deux zones logistiques de Guergarate et de Bir Guendouz commence à prendre forme. Toutes deux sont conçues sur une superficie de 30 hectares chacune, pour abriter des activités logistiques, commerciales et industrielles, au niveau du poste frontalier avec la Mauritanie, Guergarate et Bir Guendouz, chef-lieu de la province d'Aousserd, situé à 60 km de Guergarate.

Ces deux zones industrielles nécessitent un investissement global de 160 millions de dirhams, comme le confirme à Médias24 Mustapha Miftah, directeur de l’Équipement et du développement régional de la région Dakhla-Oued Eddahab.

Ce dernier nous informe que le conseil régional est passé désormais au stade de l’exécution des deux projets, après une première phase d’étude et de préparation des marchés publics.

Première étape réalisée : l’approbation du marché relatif à la voirie, l’assainissement, l’eau potable, le réseau d’arrosage, le réseau télécoms et le génie civil du réseau d’électricité et de l’éclairage public. "Ce marché a été approuvé il y a un mois. Il a été confié à l’entreprise locale Akouje pour un montant de 124 millions de dirhams. L’entreprise est en train de préparer les dossiers d’exécution qui doivent être validés par le conseil régional avant de démarrer les travaux", nous confie M. Miftah.

Deuxième étape, qui sera bientôt entamée : le lancement des marchés pour la réalisation des stations d’épuration des eaux usées des deux zones logistiques. Un travail qui s’accompagne, selon notre interlocuteur, des travaux d’électrification et d’éclairage public qui seront portés par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).

"La réalisation des deux zones logistiques ne se limite pas à cela, puisqu’il est prévu de les adosser à des zones de services abritant des mosquées, des banques, des commerces, des pharmacies, etc.", explique notre source.

Objectif : livrer les deux zones dans 18 mois, comme nous l’indique le directeur de l’équipement de la région.

Les deux zones abriteront 72 projets d’investissement

Conçues comme une porte commerciale et logistique de l’Afrique subsaharienne, aussi bien pour les entreprises marocaines qu’internationales, ces deux zones abriteront, selon notre source, 72 projets d’investissement dans les domaines de la logistique, de la distribution et de l’industrie.

"Chaque zone dispose d’une superficie globale de 30 hectares, et va offrir aux entreprises des lots allant de 1.200 m2 à 10.000 m2, selon les besoins de chaque investisseur."

Et avant même leur réalisation, la commercialisation de ces lots va bon train. Confiée à la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), via un accord conclu en novembre 2019 avec le conseil de la région, la commercialisation des deux zones connaît un grand succès. "La CFCIM, qui a une grande expérience dans la commercialisation des zones industrielles, a déjà reçu des demandes couvrant 60% de l’offre des deux zones", nous confie Mustapha Miftah.

Une information que nous confirme Mounir Benyahya, directeur des parcs industriels de la CFCIM. "Les manifestations d’intérêts ont atteint, à date d’aujourd’hui, 60% de la surface des deux zones. Cet intérêt a commencé dès novembre 2019 avec l’organisation d’un forum d’affaires Maroc-France, lors duquel la signature du contrat avec la région a été effectuée. Pendant le forum, il y avait des délégations d’hommes d’affaires, notamment dans la logistique, qui ont manifesté leur intérêt pour le projet dès sa présentation."

Le directeur des parcs industriels de la CFCIM explique cet intérêt par le positionnement stratégique des deux zones, surtout celle de Guergarate.

"L’intérêt pour un logisticien de se positionner à Guergarate est indéniable. C’est un poste frontalier : être basé là-bas permet de sécuriser les flux de marchandises, de les massifier, de les éclater. Parmi les idées qu’on a développées également, la mise en place d’un comptoir commercial marocain, qui abritera la marchandise de grossistes et de semi-grossistes. Ce comptoir permettra à des commerçants d’autres pays africains de venir s’approvisionner directement à la frontière", explique Mounir Benyahya.

 

 

Les plans des zones logistique et de distribution à Bir Guendouz

Les plans des zones logistiques à Guergarate

La zone de Guergarate est ainsi dédiée exclusivement à la logistique et à la distribution. "Pour Guergarate, ce sont surtout des groupes logistiques marocains et étrangers qui travaillent dans le continent qui manifestent leur intérêt", nous confie-t-il.

Le projet a justement été segmenté pour abriter toutes sortes d’activités logistiques. "On a segmenté le projet pour accueillir à la fois des entrepôts secs, des entrepôts à température contrôlée et des entrepôts frigorifiques pour les produits frais", ajoute-t-il.

Y a-t-il un risque de cannibalisation entre les deux zones ?

Reste une question : pourquoi ériger deux zones logistiques que seuls 60 km séparent ? Pour Mustapha Miftah, chaque projet vise un objectif. Celui de Guergarate se justifie par le grand flux de transport qu’il abrite, estimé entre 300 à 400 camions par jour. Quant à la zone de Bir Guendouz, elle entre, selon lui, dans le programme de développement de la province d’Aousserd.

"Bir Guendouz est le chef-lieu de la province d’Aousserd. C’est le premier centre urbain après le passage frontalier de Guergarate. Avoir une zone logistique et commerciale là-bas se justifie amplement", nous explique le directeur de l’équipement de la région, qui signale que les deux zones ne sont pas en compétition, mais sont complémentaires.

Même réponse de Mounir Benyahya, commercial en chef des deux zones logistiques. "Le positionnement de Bir Guendouz est différent. Il inclut une composante industrielle, contrairement à Guergarate qui est dédiée à la logistique et à la distribution. La zone de Bir Guendouz peut accueillir de la petite transformation, avec des matières qui peuvent venir pour être conditionnées, emballées… C’est tout à fait complémentaire", explique-t-il.

Les deux zones s’inscrivent également, comme nous le dit M. Benyahya, dans une perspective plus globale : celle de l’entrée en activité, dans quelques années, du port de Dakhla Atlantique et de la zone industrielle et logistique qui y sera adossée.

"Nous avons eu une importante réflexion à ce sujet, surtout à la lumière de la grande zone industrielle et logistique qui sera construite avec le port de Dakhla Atlantique. L’objectif est de créer un corridor qui commence par les flux de marchandises qui viennent du port de Dakhla, avec un arrêt à Bir Guendouz, pour une transformation éventuelle, et pour déboucher sur la base logistique de Guergarate à la frontière. Ces projets s’inscrivent dans une cohérence d’ensemble", explique notre source de la CFCIM.

Une vision qui se précisera lorsque le business model des deux zones sera établi. Car pour l’instant, le sujet est encore en discussion avec le conseil régional de Dakhla-Oued Eddahab. Idem pour le mode de commercialisation qui n’est pas encore fixé.

"Nous n’avons pas encore lancé officiellement la phase de commercialisation, car le business model n’est pas encore arrêté. Nous sommes en train d’explorer deux pistes : soit la cession de terrains à des groupes logistiques marocains et étrangers ; soit la construction d’entrepôts prêts à l’emploi pour proposer des solutions clés en main. Ce point est en discussion avec le conseil de la région", confie Mounir Benyahaya.

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