JO 2024. Maroc-Ukraine, les clés du match
Une victoire face à l’Ukraine, ce samedi 27 juillet (16h), suffira à l’équipe nationale olympique pour se qualifier au second tour du tournoi de football des JO 2024. Malgré un temps de récupération réduit, le Maroc a les armes pour gêner des Ukrainiens bien organisés mais dont le schéma de jeu et le pressing haut comportent des risques.

JO 2024. Maroc-Ukraine, les clés du match
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Chady Chaabi
Le 27 juillet 2024 à 8h01
Modifié 29 juillet 2024 à 13h49Une victoire face à l’Ukraine, ce samedi 27 juillet (16h), suffira à l’équipe nationale olympique pour se qualifier au second tour du tournoi de football des JO 2024. Malgré un temps de récupération réduit, le Maroc a les armes pour gêner des Ukrainiens bien organisés mais dont le schéma de jeu et le pressing haut comportent des risques.
Après avoir dompté l’Argentine (2-1) lors du match d’ouverture du tournoi de football des Jeux olympiques 2024, la difficulté pour l’équipe nationale olympique sera de maintenir un niveau de concentration et un degré de motivation élevés. Histoire de s’éviter une désillusion contre l’Ukraine ce samedi 27 juillet (16h), au stade Geoffroy Guichard, à Saint-Étienne.
Une victoire sera synonyme de qualification au second tour, pour la première fois depuis 1972, à Munich. Mais ce n’est pas gagné d’avance. La dernière confrontation entre les deux équipes s’est conclue à la faveur de l’Ukraine (1-0), le 22 mars dernier. En outre, de nombreux facteurs peuvent avoir un impact sur la performance des Lions de l’Atlas.
D’abord, ils ont seulement eu deux jours de récupération, après l’éprouvant choc contre l’Argentine. Ensuite, l’Ukraine semble être un ton en dessous de l’Albiceleste, du moins sur le papier. Dès lors, les joueurs risquent, inconsciemment, de céder au phénomène de décompression. Tarik Sektioui, le sélectionneur natinoal s’est donc attaché à soigner les corps et à calmer les esprits.
Afin de réduire les risques de blessures, la logique voudrait qu’un turnover soit opéré. Mais si des ajustements sont apportés à l’équipe type, ils le seront à dose homéopathique. Avec 18 joueurs sur la feuille de match, toutes les positions ne sont pas doublées. Par conséquent, les options qui s'offrent au staff pour apporter du sang neuf sont limitées.
"C’est la difficulté que nous avons rencontrée contre l’Argentine en fin de match, où nous n’avons eu d’autres choix que de remplacer des joueurs défensifs fatigués par des attaquants", a admis Tarik Sektioui à la sortie de la victoire face aux Argentins. Et idéalement, on ne change une équipe qui gagne. Les titulaires sont en confiance et des affinités techniques commencent à se nouer entre eux. Bref, c’est un véritable dilemme auquel est confronté le sélectionneur. A priori, il y a de fortes chances qu'il reconduise le même onze.
Le natif de Fès aura moins de mal à accorder du repos à certains cadres une fois la qualification en poche. Surtout que le troisième adversaire, l’Irak, reste tout de même l’équipe la plus faible du groupe. L’Ukraine n’est pas imbattable. Mais sa défaite lors de la première rencontre est en trompe-l'œil. Les Irakiens ont bien défendu et l’exploit individuel du prometteur Jasim Elaibi leur a offert une victoire contre le cours du jeu.
En face, les hommes de Ruslan Rotan ont souvent confondu vitesse et précipitation. Néanmoins, des erreurs d’arbitrage ont émaillé cette rencontre, aux dépens des Ukrainiens. Pis, elles ont eu une incidence directe sur le score du match. Quoi qu’il en soit, l’Ukraine n’a pas démérité. Les schémas offensifs déployés étaient huilés, à la faveur d’une préparation optimale, contrairement à la majorité des équipes du tournoi olympique.
Possession et pressing haut
La structure de base des Ukrainiens est le 4-4-2 à plat. Bien évidemment, ce système n’est pas figé. Il se déforme au gré du jeu de position évolutif des joueurs. Pour l’instant, le prochain adversaire du Maroc a un taux de possession élevé (62%). Il est vrai que l’Irak a choisi de leur laisser le ballon, mais l’Ukraine avait de toute façon l’intention de prendre le jeu à son compte, au regard du pressing haut mis en place.
Offensivement, le 4-4-2 à plat présente un bon équilibre des joueurs, favorisant une présence marquée dans la surface de réparation et facilitant les combinaisons sur les ailes. Ce n’est donc pas un hasard si l’Ukraine a envoyé une vingtaine de centres vers les seize mètres adverse. Mais la réussite n’a pas été au rendez-vous (20% réussis).
Afin de libérer des espaces sur les flancs en phase de construction, le sélectionneur Ruslan Rotan demande à ses joueurs de se positionner en 2-3-5 pour étirer le bloc défensif adverse :
- Une ligne avec les deux défenseurs centraux ;
- Une ligne de trois joueurs sur la largeur, composée des latéraux et d'un milieu axial ;
- Une ligne de cinq attaquants.

Il s'agit là d'une image figée de l'animation offensive de l'Ukraine. Par exemple, quand ils ne combinent pas avec les latéraux ou ne demandent pas le ballon en profondeur, les milieux excentrés rentrent à l'intérieur du jeu, pour libérer l’espace le long de la ligne de touche.
Contourner le pressing et exploiter les espaces
Une fois dépossédée du ballon, l’Ukraine enclenche un pressing en vue d’orienter la relance vers la ligne de touche, en coupant les lignes de passes intérieures. Sous pression, le porteur finit par jouer long. Avec l’Ouzbékistan, c’est l’équipe qui permet le moins de passes à l’adversaire par possession (6).

Cette stratégie agressive en phase de transition attaque-défense n’est pas sans danger. Il suffit à l’adversaire de sortir du pressing pour trouver des trous béants dans le bloc défensif, puisque ce sont au moins quatre joueurs qui seront éliminés. Le Maroc possède à la fois les qualités techniques et de vitesse pour contourner le pressing et exploiter les espaces dont il bénéficiera.
Si Tarik Sektioui reconduit le 4-2-3-1 instauré lors du premier match, l’une des solutions réside dans la position de Oussama Targhaline. Comme face à l’Argentine, qui pressait quasiment de la même manière, le milieu du Havre (Ligue 1) se plaçait entre les deux défenseurs pour assurer la relance en créant une supériorité numérique face aux deux attaquants d'en face.

Dans les faits, les Ukrainiens ne pourront pas presser pendant 90’. Par séquences, ils décideront de reculer en misant sur les vertus de leur système de jeu en 4-4-2 : un bloc défensif compact, idéal pour le marquage de zone. En revanche, il ne permet pas une grande flexibilité défensive. Au-delà de l’infériorité numérique dans l’entrejeu, les Ukrainiens éprouvent des difficultés à gérer les déplacements et permutations des attaquants. Des mouvements qui ont été à l’origine de l’ouverture du score marocain face à l’Argentine.
Maroc-Ukraine: aujourd'hui samedi 27 juillet 2024 à 16H.
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