À Rabat, un envoyé spécial du président libyen répond à l’Algérie sur l’UMA
En visite au Maroc, l’envoyé du président du Conseil présidentiel libyen, Sami El Menfi, a mis en avant le "rôle agissant joué par le Maroc en faveur de l’intégration maghrébine". Une visite qui intervient vingt-quatre heures après le sommet de Tunis, et qui est clairement une réponse aux velléités algériennes.
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Le 24 avril 2024 à 9h53
Modifié 24 avril 2024 à 15h21En visite au Maroc, l’envoyé du président du Conseil présidentiel libyen, Sami El Menfi, a mis en avant le "rôle agissant joué par le Maroc en faveur de l’intégration maghrébine". Une visite qui intervient vingt-quatre heures après le sommet de Tunis, et qui est clairement une réponse aux velléités algériennes.
C’est tout sauf une coïncidence. Lundi à Tunis a eu lieu un sommet tripartite Algérie-Tunisie-Libye. Un sommet censé devenir trimestriel pour mener des consultations entre les trois pays. Il n’en fallait pas plus pour que la presse algérienne évoque une "relance du Maghreb sans le Maroc".
Or il en faudrait beaucoup plus pour que ce soit le cas. Tout d’abord, cette velléité de créer un cadre de consultation au sommet n’a pas été formalisée. Elle n’a pas fait l’objet d’une réunion fondatrice au cours de laquelle il y aurait eu une déclaration solennelle et une décision formelle. Non, elle a été faite un peu par effraction : profitant de la présence de ses homologues libyen et tunisien à Alger début mars, dans le cadre d’une réunion sur le gaz, le président algérien les a rencontrés avant de déclarer ultérieurement qu’un nouveau mécanisme excluant le Maroc allait être mis en place.
À Tunis, la réunion du lundi 22 avril a été sanctionnée par un communiqué truffé de généralités sur la sécurité, la criminalité, les défis, etc. Pas de quoi sortir qui que ce soit de son isolement.
Invitée, la Mauritanie a décliné.
Quant à la Libye, elle a clairement marqué ses distances avec les arrière-pensées algériennes, par un envoyé spécial de son président, arrivé le lendemain du sommet de Tunis. Il s’agit de Sami El Menfi, envoyé par le président Younès El Menfi. Il ne faut pas être dans le secret des dieux pour comprendre qu’il s’agit d’un message d’amitié au Maroc et que, dans l’esprit de ce dirigeant libyen, il n’est pas possible de créer un Maghreb sans le Maroc. Le reste n’est que volonté de nuisance.
Voici donc le compte rendu de la rencontre entre Sami El Menfi et Nasser Bourita :
Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a reçu, le mardi 23 avril à Rabat, l’envoyé du président du Conseil présidentiel libyen, Sami El Menfi, porteur d’un message écrit au Roi Mohammed VI par le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes El Menfi.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette rencontre, l’ambassadeur Aboubaker Ibrahim Ataweel, chargé d’affaires à l’ambassade de Libye au Maroc, a indiqué que cette visite vient "réaffirmer l’excellence des relations de fraternité liant la Libye et le Maroc". Il a, à cet égard, exprimé les remerciements de son pays au Maroc pour son "soutien constant et permanent", sous le leadership du Souverain, à la question libyenne qui se traduit à travers les multiples accords conclus, notamment ceux de Skhirat, Bouznika et Tanger.
Le Maroc a activement contribué au règlement de la crise libyenne et a apporté tout son soutien pour la conclusion d’une série d’accords, a-t-il rappelé, notant que l’Accord de Skhirat de 2015 demeure la pierre angulaire et une référence pour le règlement de la question libyenne.
Cette visite s’inscrit également dans le cadre des efforts visant le renforcement de l’Union du Maghreb arabe (UMA) pour répondre aux aspirations des peuples de la région à davantage de stabilité et de prospérité, a souligné l’ambassadeur libyen, mettant en avant le rôle agissant joué par le Maroc en faveur de l’intégration maghrébine.
Une source proche du Conseil présidentiel libyen a, rappelle-t-on, récemment rejeté en bloc toute velléité visant la création d’un cadre alternatif qui se substituerait à l’UMA, en mettant l’accent sur l’impérieuse nécessité de renforcer cet ensemble régional dont les bases ont été jetées en 1989 à Marrakech par les cinq pays de la région.
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Modifié 24 avril 2024 à 15h21