Hausse des salaires et retraite : Sekkouri promet des résultats positifs avant fin avril

Le round d'avril du dialogue social a été entamé. Au menu de ce nouveau round, la hausse des salaires et la retraite. Dossiers qui devront connaître des développements avant la fin de ce mois, rappelle le ministre de l'Emploi, qui promet des résultats au profit des salariés et du pouvoir d'achat des Marocains.

Hausse des salaires et retraite : Sekkouri promet des résultats positifs avant fin avril

Le 28 mars 2024 à 16h30

Modifié 28 mars 2024 à 16h46

Le round d'avril du dialogue social a été entamé. Au menu de ce nouveau round, la hausse des salaires et la retraite. Dossiers qui devront connaître des développements avant la fin de ce mois, rappelle le ministre de l'Emploi, qui promet des résultats au profit des salariés et du pouvoir d'achat des Marocains.

C'est à l'Etat social et à l'emploi que le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a consacré son intervention le mercredi 27 mars à la Fondation Lafqui Titouani. Invité par cette dernière dans le cadre du programme "La politique sous une nouvelle formule et sa contribution dans le débat public", Sekkouri a rappelé ce qu'est un Etat social avant de s'attarder sur ses enjeux politiques et d'en apprécier l'évolution.

"L'Etat social est aujourd'hui l'une des bases fondamentales des changements que connaissent les Etats. La différence réside dans la manière avec laquelle chacun des Etats ou chacun des gouvernements, ou des systèmes de gouvernance, exprime l'Etat social. Académiquement, un Etat social se définit comme une entité institutionnelle qui mobilise des moyens politiques basés sur la démocratie et les décisions du peuple émanant du Parlement".

"Un Etat social repose essentiellement sur quatre piliers : la protection sociale, les relations interprofessionnelles – tout ce que nous discutons aujourd'hui des lois, allant de celle sur la grève au Code du travail, est une partie intégrante de l'Etat social –, les services publics et les politiques pour soutenir l'emploi".

"Au Maroc, l'État social est un projet de société"

"Au Maroc, l'Etat social est, à mon avis, un projet de société", a souligné le ministre.

"Pour le Maroc, on peut dire que le contenu de l'Etat social est là, puisqu'il existe un projet royal de grande envergure en rapport avec la généralisation de la protection sociale. Son coût annuel s'élève aujourd'hui à environ 10 MMDH. Concernant les relations interprofessionnelles, nous avons également un programme important dans le cadre du dialogue social pour revoir le Code du travail. La révision du Code du travail ne veut pas forcément dire passer par une certaine approche. Celle-ci se fera en effet en réponse à la volonté des syndicats. Le coût du dialogue social a atteint aujourd'hui environ 27 MMDH, sans compter le round d'avril 2024. Cette enveloppe est dédiée aux services publics. Nous avons démarré avec trois secteurs essentiels, notamment la Santé, l'Education nationale et l'Enseignement supérieur", a-t-il précisé.

"Si l'on additionne les 25 MMDH des aides directes, les 27 MMDH du dialogue social, les 10 MMDH de la protection sociale, les 10 MDH du programme relatif à l'habitat et le budget dédié à la compensation, ça fait entre 80 et 90 milliards de DH au total".

Hausse des salaires et caisses de retraite : des résultats promis d'ici la fin du mois

Le ministre de l'Emploi s'est également arrêté sur la question de la hausse des salaires et des caisses de retraite.

"Ces questions ont été programmées lors du round social de septembre, mais qui a été décalé, après concertation avec les syndicats, à la suite du séisme d'Al Haouz. Nous voulions tenir celui-ci en fin d'année, mais nous avons été contrariés par le mouvement des enseignants. Ces deux volets sont ainsi au menu du round d'avril. Les discussions ont démarré. Je vous assure qu'avant fin avril, nous parviendrons avec les centrales syndicales et la CGEM à des résultats au profit des employés et au profit du pouvoir d'achat des Marocains", affirme le ministre.

"Nous n'esquivons pas les réformes prévues dans le cadre du dialogue social, que nous poursuivons toujours en cette année 2024", insiste ce dernier.

L'emploi 

L'emploi est l'autre thématique commentée par Younes Sekkouri.

"Les derniers chiffres du HCP sur l'emploi ne sont pas entièrement négatifs. Le taux de chômage a augmenté, certes, mais cela a concerné essentiellement les emplois non salariés... Nous devons soutenir la nouvelle génération des politiques de l'emploi dans des emplois adéquats dans le cadre du secteur formel", relève le ministre.

"Notre pays se porte bien. Le secteur formel offre énormément d'opportunités de travail. Nous devons soutenir cette orientation de la structuration de l'emploi par le biais des politiques que nous mettons en place à travers le dialogue social".

Et de préciser : "Nous devons fournir davantage d'efforts en matière de professions libérales. Nous avons mis en place le programme "Ana Mokawil" parce que nous avons remarqué qu'un certain nombre de travailleurs indépendants souffrent de la problématique de l'informel".

"Les indemnités pour perte d'emploi sont prévues dans le cadre des programmes relevant de la protection sociale. Deux problèmes se posent à ce niveau. Nous avons constaté que les indemnités sont versées selon le SMIG. La personne venant de perdre son emploi doit par ailleurs demander une attestation, dont elle se voit refuser la livraison", fait savoir en outre Sekkouri.

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