Foot. Maroc-Mauritanie (0-0). Pourquoi l’attaque de l’équipe nationale est aussi stérile

L’équipe nationale a bouclé la fenêtre internationale du mois de mars par un triste nul face à la Mauritanie (0-0), le mardi 26 mars à Agadir. En comptant la victoire étriquée contre l’Angola, les prestations des hommes de Walid Regragui interrogent sur leur incapacité à mettre en danger les défenses adverses.

Foot. Maroc-Mauritanie (0-0). Pourquoi l’attaque de l’équipe nationale est aussi stérile

Le 27 mars 2024 à 7h49

Modifié 27 mars 2024 à 15h35

L’équipe nationale a bouclé la fenêtre internationale du mois de mars par un triste nul face à la Mauritanie (0-0), le mardi 26 mars à Agadir. En comptant la victoire étriquée contre l’Angola, les prestations des hommes de Walid Regragui interrogent sur leur incapacité à mettre en danger les défenses adverses.

Le Maroc n’a toujours pas réglé ses problèmes sur le plan offensif. Et le match nul (0-0) face à la Mauritanie n'a pas changé la donne.

Certes, ce mardi 26 mars, sur la pelouse du stade Adrar à Agadir, le sélectionneur national, Walid Regragui, a opéré quelques changements dans le onze de départ. Cela ne suffit pas à expliquer l’incapacité de ses joueurs à déstabiliser un adversaire rugueux mais loin d’être imbattable.

Soufiane Rahimi et Eliesse Ben Seghir ont été très entreprenants. Ils ont certainement donné envie au sélectionneur de les revoir en juin, pour le compte des qualifications à la Coupe du monde 2026. Mieux, ils frappent définitivement à la porte du onze de départ. 

Mais ce n’est pas le cas de tous, notamment d'Oussama El Azzouzi et d'Amir Richardson, qui ont offert des prestations sans saveur. Cela dit, au-delà de toute considération individuelle, c’est l’expression collective qui a laissé les supporters sur leur faim. Or les conditions climatiques dont ont souffert les Lions de l’Atlas en Côte d’Ivoire ne peuvent plus servir d’excuse. 

À Agadir, tout était réuni pour offrir une prestation convaincante. Un climat idéal. Une pelouse qui l’est tout autant, et un public bienveillant, malgré la désillusion lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations. Alors, comment expliquer que les Lions de l’Atlas ne parviennent pas à gagner des matchs de manière convaincante ?

Un avant-centre trop esseulé

Face à l’Angola et surtout à la Mauritanie, le manque d’efficacité a été un thème majeur. Mais pas seulement. Si le Maroc n’a pas réussi à faire sauter le verrou des Mourabitoune, "c’est parce que nous n’avons pas réussi à jouer à un rythme élevé et [que] nous sommes tombés dans le piège que nous a tendu la Mauritanie", a expliqué Walid Regragui au coup de sifflet final. 

"Les changements opérés dans le onze de départ y ont également contribué. Mais nous sommes surtout conscients du fait que nous n’avons pas été à notre niveau". En effet, quatre changements ont été opérés dans le onze de départ, en comparaison avec le match contre l’Angola. 

Chadi Riad a pris place aux côtés de Nayef Aguerd en défense centrale et Soufiane Rahimi a été titularisé en pointe de l’attaque, envoyant Ayoub El Kaabi et Youssef En-Nesyri sur le banc de touche. En milieu de terrain, Oussama El Azzouzi et Amir Richardson formaient un double pivot devant la défense, dans une sorte de 4-2-3-1 hybride, qui se transformait en 4-3-3 selon les mouvements de Brahim Diaz et Amir Richardson. 

Les deux premiers n’ont pas à rougir de leur prestation. Chadi Riad a bien couvert dans la profondeur. Précis dans ses relances, il aurait même pu s’offrir son premier but en équipe nationale sur une tête au-dessus. Dans ce match rugueux, Soufiane Rahimi a encore une fois pu tirer son épingle du jeu

En s’appuyant sur sa puissance et sa vitesse, le droitier a pesé sur la défense adverse. Il a donné des solutions dans la profondeur et fait reculer le bloc adverse à plusieurs reprises. Sans surprise, l’ancien du Raja de Casablanca, qui évolue aujourd’hui à Al Ain (Emirats arabes unis), a été à l’origine des occasions les plus dangereuses de l’équipe nationale. Mais ses coéquipiers n’étaient pas tous au diapason. 

Un manque de complémentarité dans l’entrejeu

Ce n’est pas tant individuellement que le bât blesse. C’est plutôt collectivement que se situe l’axe de progression, notamment à cause d’un manque de complémentarité dans le cœur du jeu, où il y a trop de profils similaires. Oussama El Azzouzi et Amir Richardson, au même titre que Sofyan Amrabat, sont des joueurs neutres dans leur expression offensive. Ils prennent peu de risques dans leurs transmissions et ont du mal à casser les lignes adverses par la passe ou le dribble. 

Brahim Diaz et Hakim Ziyech sont eux aussi des internationaux de très haut niveau. Mais ils sont également dans le même registre. À savoir qu’ils préfèrent demander le ballon dans les pieds, et alternent rarement en faisant des appels pour créer des espaces. Résultat : ils se marchent parfois sur les pieds.

Or, la diversification des sources de danger est une nécessité pour battre des équipes défensivement au point comme la Mauritanie. Et pour l’instant, l’impression qui prime est que Walid Regragui a du mal à trancher et à faire des choix. Il le faudra tôt ou tard, car il ne pourra pas toujours faire jouer en même temps autant de joueurs offensifs et aux profils similaires.

Même en alignant l’équipe type, qui inclut Sofyan Amrabat et Azzedine Ounahi, le Maroc ne brille pas par un jeu offensif de toute beauté. Il est vrai que le Marseillais possède la capacité de casser des lignes par la passe ou via des courses progressives. Cela reste toutefois insuffisant. C’est toute l’animation offensive qui doit être repensée. 

Pour l’instant, les adversaires défendent les yeux fermés face aux Marocains, qui s’appuient  principalement sur un jeu en triangle sur le côté droit où se situe l’épicentre de l’attaque de l’équipe nationale. Il s’agit bien évidemment de trouver d’autres combinaisons et circuits de passes préférentiels pour perturber les défenses d’en face.

Des alternatives en termes de systèmes de jeu sont également envisageables. Autrement, le Maroc risque de continuellement se heurter aux défenses regroupées qui laissent très peu d’espaces entre leurs lignes. Une problématique à régler, car d’ici l’épilogue de la Coupe d’Afrique des nations 2025, ce sera le pain quotidien de l’équipe nationale. 

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