L’Istiqlal secoué par un audio fuité à quelques semaines de son congrès
Un audio attribué à Noureddine Mediane, président du groupe parlementaire de l’Istiqlal, attaque Rafia Mansouri, députée du même parti, dans des termes indignes de la vie politique. Pour le moment, le parti n’a pas réagi.

L’Istiqlal secoué par un audio fuité à quelques semaines de son congrès
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter -
Offrir cet article à un proche
Cette fonctionnalité est uniquement disponible pour les abonnés de Médias24. Ils peuvent offrir un article par semaine à des non-abonnés.Vous possédez déjà un abonnement ?
Se connecter
Reda Berrada
Le 17 mars 2024 à 13h11
Modifié 18 mars 2024 à 13h18Un audio attribué à Noureddine Mediane, président du groupe parlementaire de l’Istiqlal, attaque Rafia Mansouri, députée du même parti, dans des termes indignes de la vie politique. Pour le moment, le parti n’a pas réagi.
- Un enregistrement audio glauque comportant des propos injurieux et des menaces a fuité.
- L’audio est attribué à Noureddine Mediane, président du groupe istiqlalien. La victime est une députée du parti.
- Les prochaines élections se joueront sur la moralisation de la vie politique.
A quelques semaines du congrès destiné à renouveler les instances de l’Istiqlal, qui aura lieu du 26 au 28 avril, le parti fonctionne au rythme de la préparation de ce congrès. Les instances sortantes "gèrent les affaires courantes", nous dit-on. Le sentiment général, malgré les guerres de personnes et de clans, inévitables dans tout parti, c’est que l’Istiqlal se trouve sur une trajectoire ascendante. Nizar Baraka sera candidat unique et a fait le consensus autour de lui. Il faut dire qu’il a su reprendre progressivement en main l’appareil du parti, neutraliser une partie des récalcitrants ou des concurrents, et qu’il a obtenu un très bon score aux législatives de 2021. Il a redonné vie au parti après la période Chabat.
Dans ce contexte, un audio ayant fuité, attribué à Noureddine Mediane, est venu créer un énorme malaise au sein de cette formation politique. "Attribué" signifie ici que l’audio n’a pas été authentifié mais que la voix, selon toutes les personnes proches de lui, est "reconnaissable sans aucun doute".
En pareille circonstance, un parti est censé geler immédiatement la participation de l’auteur présumé et diligenter une enquête interne. Le silence de l’Istiqlal depuis quatre jours que cette affaire a éclaté suscite l’étonnement.
Dans une publication sur Instagram, Yasmina Baddou, istiqlalienne depuis son plus jeune âge, se dit d’ailleurs "perplexe" face à ce silence.
Selon des sources istiqlaliennes non officielles, la période de transition impose une réflexion juridique en amont de toute décision, fût-elle disciplinaire. Il faut donc s’attendre à une réaction de la direction du parti.
Rafia Mansouri dépose plainte
Rafia Mansouri, victime de ces propos devenus publics, a pour sa part déposé plainte auprès du tribunal de première instance de Tanger, le 11 mars 2024, pour "chantage, injures, diffamation, calomnie, abus de pouvoir, atteinte à la vie privée, menace de révéler des choses scandaleuses". La plainte, consultée par nos soins, est dirigée contre Noureddine Mediane, accusé par la plaignante de tenir des propos à son encontre portant atteinte à son honneur et à sa dignité, et d’entreprendre volontairement de la diffamer et de la calomnier, l’accusant d’avoir subi des avortements suite à des relations sexuelles avec lui. Selon le même document, Mediane a délibérément menacé de diffuser des vidéos scandaleuses la montrant nue pour l’obliger à démissionner du parti. Deux témoins sont également cités. La plaignante demande que l’intéressé soit poursuivi en vertu du Code pénal.
Cette affaire intervient à la veille de la réforme de la Moudawana pour donner davantage de droits et de dignité aux femmes, et après la lettre adressée par le Roi Mohammed VI au Parlement dans laquelle il précisait : "Il convient de moraliser la vie parlementaire par l’adoption d’un code de déontologie."
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!Si vous voulez que l'information se rapproche de vous
Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsAppPartager :
-
Offrir cet article à un proche
Cette fonctionnalité est uniquement disponible pour les abonnés de Médias24. Ils peuvent offrir un article par semaine à des non-abonnés.Vous possédez déjà un abonnement ?
Se connecter
Reda Berrada
Le 17 mars 2024 à 13h11
Modifié 18 mars 2024 à 13h18