En Aout dernier, Chariot a acquis la licence d’exploration Loukos représentant l’équivalent « terre » de sa licence offshore Lixus.  En plus des travaux d’exploration, cette licence onshore abritera l’unité de traitement de gaz naturel provenant du champ gazier Anchois ainsi que ses pipelines.

Dans ce nouveau bloc d’exploration, Chariot détient une participation de 75% tandis que l’ONHYM possède 25%.

Depuis son acquisition, les travaux dans cette licence onshore ont connu une accélération exceptionnelle, se concrétisant par plusieurs réalisations : travaux de reconnaissance préliminaire, acceptation de l’étude d’impact sur l’environnement, acquisition des autorisations nécessaires, programmation de forages d’exploration, construction des sites de forages…

Dans les périmètres de la licence Loukkos, la présence de gaz a été prouvée par les puits des opérateurs précédents, mais les réserves exploitables ne sont pas encore certifiées et sont en cours de réévaluation. L'achèvement des travaux d'exploration permettra de statuer sur une  décision d’investissement final permettant de déterminer la rentabilité économique de ces prospects de gaz.

Grand intérêt pour la licence d’exploration Loukkos

Chariot a manifesté un grand intérêt pour la licence d'exploration Loukkos, qui présente des indices de gaz découverts par plusieurs puits d'exploration précédents et une production active de gaz biogénique au sud de la licence.

Dans une communication destinée aux actionnaires, Duncan Wallace, Directeur Technique de Chariot, a exposé les dernières actualisations avant le démarrage imminent des forages d’exploration dans la licence Loukos onshore.

Sur le plan géologique, cette zone présente de grandes similitudes avec le champ gazier d'Anchois, notamment par la présence de bons réservoirs dans les cônes sous-marins d'âge Miocène. En effet, la zone de Loukkos était submergée par la mer pendant le Miocène, ce qui suggère la présence de réservoirs similaires à ceux du champ d'Anchois découvert en offshore, laissant présager la possibilité de gaz.

Optimiste, Chariot estime avoir les capacités de découvrir des ressources plus importantes que celles déjà connues. Par son expertise, Chariot espère un succès similaire au Champ d’Anchois où il a pu découvrir 10 fois plus de ressources que celles découvertes par les opérateurs précédents.

Chariot est solidement intéressé par la bonne avancée du projet Loukkos car il permettra de déverrouiller un cashflow rapide émanant d’un potentiel gazier à moindre coût et à faible risque investissement aux alentours d’un marché industriel à forte demande en gaz.

Résultats prometteurs

Après l'acquisition du permis, les équipes de Chariot se sont concentrées sur la relecture des données sismiques afin d'identifier les prospects potentiels susceptibles de piéger des ressources importantes. Cependant, la sismique 3D ne fournit pas d'informations sur la nature des hydrocarbures présents, et ce sont les forages qui permettront de déterminer le contenu de ces réservoirs.

Précédemment, un ensemble des forages ont été réalisés par des opérateurs précédents dont certains ont pu livrer des quantités de gaz naturel (RJB-3, LAM-1, LNB-1).

Par exemple, le forage LNB-1, opéré par SDX Energy, a été foré jusqu'à une profondeur d’environ1 861 mètres et a pu rencontrer 300 mètres d'horizons gazeux.

Le type de gaz découvert dans ce puits provient d'une roche mère d'hydrocarbures d'origine thermogénique, contrairement aux gaz biogéniques actuellement exploités dans le Gharb. Cette découverte avait indiqué la présence d'un nouveau système pétrolier dans cette zone, qui pourrait être l'équivalent de celui du champ d'Anchois au large de l'océan. Dans le puit LNB-1, les réserves de gaz avaient été estimés à 288 millions de mètres cubes de gaz naturel et 55.000 barils de condensat.

La vision de Chariot pour débloquer les gisements les plus importantes reposes sur un fondement logique trouvant que la majorité des forages positifs se situe dans les zones d’anomalies sismiques (Couleur rouge, carte ci-dessous).

Un second constat réside dans le fait que les puits précédents n’ont pas visé des zones à très forte anomalie. Le ciblage de ces zones permettra de retrouver des ressources de gaz plus importantes.

Le programme d’exploration 2024

Après 9 mois de travaux, Chariot estime probable que la zone Loukkos a également été sous-estimée, d'autant plus que les premières évaluations indiquent une grande similitude avec le bassin offshore Lixus (même type de réservoirs piégeant un gaz naturel sec, de haute qualité et exempt d’impuretés).

Dans son programme de 2024, Chariot a programmé deux puits d'exploration dans les prospects Gaufrette et Dartois. L'objectif principal est de confirmer les ressources déjà prouvées par les puits précédents et de mieux cerner d'autres cibles pouvant contenir des volumes de gaz plus importants.

Les travaux de forage devront commencer au plus tard au début du deuxième trimestre de l'année 2024. À cet effet, Chariot a annoncé sur sa page LinkedIn, l'achèvement des travaux de construction du site du puits Gaufrette et le démarrage de la construction du site Dartois.

Les retombés économiques de l’exploitation de gaz du Loukkos

Au Maroc, la vision de la firme est d'accéder rapidement au marché du gaz naturel. En développant sa licence onshore, Chariot vise à débloquer rapidement des ressources gazières via un projet pertinent à coûts réduits et au cycle de développement raccourci. Après la finalisation des forages, des rendements plus importants peuvent être attendus dans les périmètres de la licence Loukkos.

Les coûts d'investissement plus faibles et les délais de développement plus courts offrent une meilleure flexibilité financière. Cela est dû en partie à un ensemble de prospects dérisqués par les puits précédents, ce qui permettra de générer un cash-flow important à court terme.

Le projet gazier du Loukos présente une valeur potentielle élevée. Le coût de forage est faible, estimé entre 3 et 5 millions de dollars, et il est possible de mobiliser des plateformes déjà présentes dans le pays.

Avec les prix du gaz industriel entre 11 et 12 dollars, le projet pourrait générer des revenus bruts d'environ 300 millions de dollars uniquement sur le prospect de Gaufrette. Cela en fait un projet très prometteur, compte tenu :

• De la présence évidente du gaz;
• Des faibles coûts de développement en onshore;
• De la proximité de marchés industriels sous-approvisionnés;
• Des conditions fiscales très favorables, dont l'exonération fiscale de 10 ans.

Ce profit peut être nettement amélioré en cas de découverte de réserves plus importantes. Tous les indicateurs tendent à démontrer que le potentiel gazier était sous-estimé. À ce jour, les réserves onshore des prospects Dartois, Gaufrette et Eclair sont estimées à plus de deux milliards de mètres cubes de gaz (soit 79 milliards de pieds cubes) sur la base des estimations préliminaires de Chariot.