Stress hydrique : situation catastrophique à Casablanca, Nabila Rmili tire la sonnette d'alarme
Intervenant en session ordinaire du conseil de la ville de Casablanca ce 7 février, Nabila Rmili, maire de la capitale économique, tire la sonnette d'alarme quant à la situation hydrique.
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Kenza Khatla
Le 7 février 2024 à 11h15
Modifié 7 février 2024 à 16h43Intervenant en session ordinaire du conseil de la ville de Casablanca ce 7 février, Nabila Rmili, maire de la capitale économique, tire la sonnette d'alarme quant à la situation hydrique.
À la suite d'une circulaire du nouveau wali de Casablanca-Settat, relative à la rationalisation des ressources hydriques à Casablanca en mettant en place des mesures strictes, Nabila Rmili, présidente du conseil de la ville, tire la sonnette d'alarme quant à la situation hydrique dans la capitale économique.
"En application de la circulaire du wali de Casablanca-Settat, relative à la rationalisation de l'eau, les contrôles sont de plus en plus stricts, et se font désormais quartier par quartier", a-t-elle annoncé au début de la session ordinaire du conseil tenue ce mercredi 7 février.
"Depuis environ deux ans, le Maroc applique des mesures strictes visant à préserver cette ressource vitale, en recourant aux eaux non conventionnelles notamment".
"En tant que député de la ville de Casablanca, on est donc responsable de cette ressource. On est ainsi obligé de contrôler minutieusement son utilisation et d'accélérer les programmes d'investissement visant à approvisionner la ville en eau potable", a-t-elle ajouté.
"Réduction des débits d'eau le soir"
"Nous avons alors interdit l'irrigation des espaces verts par l'eau potable, ainsi que le lavage des différents boulevards de la ville. Nous avons d'ailleurs fermé les compteurs de la Lydec, qui sont dédiés à l'arrosage".
"Nous avons également réduit le débit d'eau le soir, accéléré les travaux pour la réalisation de stations d'épuration, et les travaux d'aménagement des ouvrages hydrauliques des ressources de Sindibad et Sidi Abderrahmane ont déjà été lancés. Ceux-ci auront pour objectif de récolter les eaux de source, auparavant déversées en mer, pour les utiliser dans l'arrosage des espaces verts".
"Nous avons aussi mis en place des plantes non consommatrices d'eau au niveau de toute la ville. À présent, nous allons mener des campagnes de sensibilisation pour inciter les citoyens à changer leurs usages quotidiens. On ne peut plus se permettre de prendre des douches pendant de longues minutes, ou encore laisser l'eau couler du robinet. Nous devons également prendre les mesures nécessaires pour réduire les 15 litres d'eau versés à chaque fois qu'une chasse-d'eau des toilettes est tirée".
Et Nabila Rmili de poursuivre : "La ville de Casablanca est approvisionnée par le barrage d'Al Massira et le bassin hydraulique du Bouregreg. Aujourd'hui, le barrage d'Al Massira, qui approvisionne la zone sud de la ville, dispose d'un taux de remplissage de 0,57%. Il est vide. La situation est donc catastrophique".
"La ville de Casablanca consomme à elle seule plus de 200 Mm3 par an, alors que le barrage d'Al Massira ne dispose que de 15 Mm3. Chaque goutte d'eau est donc essentielle. Il faut qu'on se serre les coudes pour changer nos habitudes quotidiennes", a-t-elle conclu à ce sujet.
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