CAN 2023. Maroc-Zambie, les clés du match

En cas de victoire face à la Zambie ce mercredi 24 janvier (21 h), dans le cadre de la dernière journée du groupe F de la Coupe d’Afrique des nations 2023, le Maroc terminera premier de sa poule, et enverra par la même occasion au second tour le pays organisateur, la Côte d’Ivoire.

CAN 2023. Maroc-Zambie, les clés du match

Le 24 janvier 2024 à 17h23

Modifié 24 janvier 2024 à 19h10

En cas de victoire face à la Zambie ce mercredi 24 janvier (21 h), dans le cadre de la dernière journée du groupe F de la Coupe d’Afrique des nations 2023, le Maroc terminera premier de sa poule, et enverra par la même occasion au second tour le pays organisateur, la Côte d’Ivoire.

Plus de soixante millions de personnes seront derrière le Maroc, opposé à la Zambie ce mercredi 24 janvier à San-Pédro, sur la pelouse du stade Laurent Pokou. Si les Lions de l’Atlas l’emportent, ils finiront premiers du Groupe F de la Coupe d’Afrique des nations 2023, pour le plus grand bonheur des supporters marocains.

Un tel scénario rendrait également fou de joie les supporters ivoiriens. Après une phase de poule ratée dans les grandes largeurs, les Éléphants n’ont plus leur destin entre les mains. Seule une défaite de la Zambie permettra aux coéquipiers de Seko Fofana de figurer parmi les quatre meilleurs troisièmes et de se qualifier au second tour.

Une phase finale où le Maroc sera placé dans la partie du tableau la moins ardue sur le papier, s'il empoche les trois points évidemment. Il croisera en huitième de finale le deuxième du groupe E (l’Afrique du Sud, la Namibie ou la Tunisie), avant de défier le vainqueur du match entre le Cap-Vert et la Mauritanie. Mais on n'en est pas encore là. Ce mercredi 24 janvier à 21 h, le plus important sera de venir à bout de la Zambie, même si le sélectionneur national sera absent pour cause de suspension. 

Un onze remanié ?

Lors de cette troisième confrontation sur la scène continentale entre les deux pays (1 victoire pour le Maroc et 1 match nul), Walid Regragui laissera probablement certains cadres souffler. Il misera sans doute sur d’autres internationaux pour garder en prise son groupe et éviter que la frustration ne vienne polluer une atmosphère idéale pour le moment. 

Mais comme il a aussi pour objectif de finir en tête de son groupe, le sélectionneur national alignera un onze solide. À commencer par  Munir El Kajoui dans la cage à la place de Yassine Bounou. En défense, Yahya Attiat Allah est pressenti pour suppléer Mohamed Chibi. Il est également probable que Romain Saïss prenne place sur le banc au profit de Yunis Abdelhamid. 

Achraf Hakimi et Nayef Aguerd ont, pour leur part, de fortes chances d'enchaîner une troisième titularisation consécutive. Idem pour Sofyan Amrabat et Azzedine Ounahi. En revanche, il est envisageable que Selim Amallah cède sa place à Amir Richardson, le jour de ses 22 ans. 

Sur le front de l’attaque, Hakim Ziyech semblait émoussé face à la République démocratique du Congo. Il ne serait pas étonnant qu’il soit mis au repos au profit de Amine Adli. Sur l’aile gauche, Sofiane Boufal doit enchaîner une seconde titularisation pour retrouver du rythme. La plus grande interrogation concerne le poste d’avant-centre. 

Walid Regragui maintiendra-t-il sa confiance à un Youssef En-Nesyri manquant de réussite ? Le sélectionneur national optera pour Ayoub El Kaabi, avant que ce dernier ne soit suppléé en cours de match par Tarik Tissoudali. Cette variété offensive à disposition du technicien marocain suffira. Elle est capable de mettre en danger un adversaire qui manque de maîtrise offensive et dont l’organisation défensive laisse à désirer. 

Une expression offensive limitée

Cette équipe de la Zambie n’a plus rien à voir avec celle qui a atteint le sommet du continent lors de la Coupe d’Afrique des nations 2012. Une décennie plus tard, les Chipolopolos (les boulets de cuivre) ont perdu de leur superbe. Même la solidité défensive qui a fait leur succès par le passé n’est plus qu’un lointain souvenir. 

Le sélectionneur des oranges et verts, Avram Grant, semble à la peine depuis le début de la compétition. Avec le ballon, il demande à ses joueurs de s’organiser dans un système en 4-3-3, qui se transforme en 4-1-4-1 en phase de transition défensive. C’est le seul point commun avec le Maroc. 

L’interprétation de ce système par les Zambiens diffère de celle des Lions de l'Atlas. Logiquement, Avram Grant tente d’exploiter au mieux les forces de ses joueurs. Donc, l’idée première est d’allonger le jeu pour chercher les déviations aériennes de Patson Daka. 

Lorsqu'ils utilisent le jeu long, les joueurs de la Zambie sont en nombre dans le camp adverse, pour être à la retombée du second ballon, avant d'alerter Banda Lameck sur l'aile gauche.

Impliqué dans les deux buts de la Zambie à la Coupe d'Afrique des nations 2023 (1 but, 1 passe décisive), le surpuissant avant-centre possède un excellent jeu de tête. Cette qualité, les Zambiens y ont souvent recours, tout en étant en nombre pour récupérer les seconds ballons. 

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L’autre  stratégie de la Zambie réside dans les renversements de jeu. Là aussi, cette tactique est dictée par la volonté d’alerter rapidement l’un de leurs joueurs les plus talentueux, Banda Lameck. À chaque fois qu’il est possible de placer l’ailier gauche dans des conditions de un contre un, les Chipolopolos essayent de le trouver par des passes longues. 

Mais si l’on devait souligner la principale source de danger côté zambien, il s’agirait des coups de pied arrêtés et des touches qu’ils jouent souvent rapidement, comme le prouve le but inscrit face à la RDC. Cette volonté répond à la volonté de prendre de court la défense adverse et de profiter de sa désorganisation. C'est une constante lors des deux premiers matchs de la Zambie. 

Même constat pour les longues touches. C’est une arme qui semble avoir été travaillée à l'entraînement. Dans les faits, les Zambiens placent cinq joueurs dans la surface de réparation, plus deux à l’entrée des 16 mètres. L’objectif pour le lanceur est d’atteindre un de ses coéquipiers au premier poteau, afin que ce dernier trouve la tête d’un second joueur au second poteau. Si le ballon est renvoyé par la défense adverse, les deux Zambiens à l’entrée de la surface tentent leur chance en tirant au but.    

Les touches longues sont une arme dangereuse du côté des Zambiens, qui sont en nombre dans la surface de réparation.

Un pressing haut et intense

En phase défensive, la Zambie est très attentiste. Ces joueurs manquent souvent d’agressivité sur le porteur du ballon. Résultat, l’adversaire manœuvre à sa guise, sans être perturbé. C’est d'ailleurs la pire équipe du tournoi en matière de duels, tacles et interceptions par minute de possession adverse. Ce n’est qu’à partir de ses propres 20 mètres que la Zambie existe défensivement, en protégeant coûte que coûte ses cages. 

Une orientation défensive qui a ses avantages, mais aussi ses inconvénients. L’avantage étant de réduire l’espace dans les zones dangereuses du terrain. Sauf que, dans ce cas, la Zambie est à la merci d’une erreur défensive individuelle ou d’un oubli collectif. Car rater son geste technique à 70 mètres ou à 20 mètres de ses propres cages, ce n’est pas la même chose. Les conséquences sont autrement plus graves.  

Donc, l’une des pistes à explorer par l’équipe nationale pour l’emporter est de commencer très fort le premier quart d’heure, pour emballer la rencontre et ne pas laisser les hommes d'Avraham Grant prendre confiance. En cas d’échec, il faudra poursuivre et asphyxier l’adversaire par un pressing haut et intense. L’horaire et la fraîcheur nocturne doivent normalement y contribuer.   

Justement, pour calmer le jeu, la Zambie tente parfois de construire à partir de son gardien dans un système en 4-2, soit quatre défenseurs sur la largeur et deux milieux de terrain en appui. Or, ces derniers manquent de maîtrise et sont gênés quand ils ne sont pas dans le sens du jeu. Les Marocains gagneraient donc à presser haut afin de récupérer le ballon non loin du but de Tresford Lawrence Mulenga. Le gardien de la Zambie a réalisé 7 arrêts dans la compétition, dont plus de la moitié sur des parades réflexes (57%). 

Quand ils choisissent de construire leurs offensives à partir du gardien, les Zambiens sont fébriles en cas de pressing haut et intense, notamment dans la zone axiale.

Enfin, les coups de pied arrêtés seront toujours une arme offensive pour le Maroc. Ce n’est pas un hasard si sept des neuf derniers buts du Maroc en Coupe d'Afrique des nations ont été marqués sur coup de pied arrêté (deux penalties, deux coups francs directs, un coup franc indirect et deux buts sur corner), y compris son dernier but contre la RD Congo sur corner.  Pourvu que ça dure !

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