CAN 2023. Maroc-République Démocratique du Congo à 15H, les clés du match

L’équipe nationale a l’occasion de se qualifier pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations 2023, ce dimanche 21 janvier (15h), lors de la deuxième journée du groupe F. Son adversaire du jour, la République Démocratique du Congo, est toutefois difficile à manœuvrer et possède des qualités individuelles et collectives largement supérieures à la Tanzanie.

@frmf

CAN 2023. Maroc-République Démocratique du Congo à 15H, les clés du match

Le 21 janvier 2024 à 12h00

Modifié 22 janvier 2024 à 7h51

L’équipe nationale a l’occasion de se qualifier pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations 2023, ce dimanche 21 janvier (15h), lors de la deuxième journée du groupe F. Son adversaire du jour, la République Démocratique du Congo, est toutefois difficile à manœuvrer et possède des qualités individuelles et collectives largement supérieures à la Tanzanie.

Le choc de la deuxième journée du groupe F de la Coupe d’Afrique des nations 2023, entre le Maroc et la République Démocratique du Congo, est prévu au stade Laurent Pokou, ce dimanche 21 janvier, à 15h. Une rencontre qui éclairera l’équipe nationale sur ses chances d’aller loin dans la compétition. 

D’une part et sans faire injure à la Tanzanie, le prochain adversaire du Maroc est d’un tout autre standing, individuellement et collectivement. Candidate déclarée à la qualification au second tour, la RDC aligne des internationaux de haut niveau : Cédric Bakambu, Yoann Wissa, Chancel Mbemba, Arthur Masuaku, Gaël Kakuta…  

D'autre part, la chaleur (32 C) et l’humidité (70%) seront au rendez-vous à San Pedro, ce dimanche après-midi. La pluie risque aussi d’être de la partie. On n’assistera certainement pas à une partie endiablée au tempo élevé. "Il faudra savoir quand attaquer et quand baisser le rythme", a justement souligné le sélectionneur national, Walid Regragui, en conférence de presse d’avant-match. 

Dans ces conditions, la précision et le réalisme dans la surface de réparation seront déterminants. C’est ce qui a manqué aux Léopards face à la Zambie (1-1). Les hommes de Sébastien Desabre ont donc à cœur de rattraper ces deux points perdus. Une source de motivation supplémentaire mais aussi une pression additionnelle sur le dos du technicien français, passé en coup de vent à deux reprises sur le banc du Wydad de Casablanca (2017, 2020).  

Cette urgence de résultat est bénéfique aux Marocains dont le onze sera certainement similaire à celui aligné contre la Tanzanie. Mohamed Chibi, qui “a été à la hauteur”, d’après son sélectionneur, a de fortes chances d’y figurer, à l’instar de Yassine Bounou. Achraf Hakimi, Nayef Aguerd, Romain Saïss et Mohamed Chibi sont attendus en défense. Ils seront protégés par Sofyan Amrabat, Selim Amallah et Azzedine Ounahi. Hakim Ziyech, Abdessamad Ezzalzouli et Youssef En-Neysiri pour compléter une équipe déployée sur la base d’un système en 4-3-3. 

En face, Sebastien Desabre misera probablement sur la stabilité, en reconduisant dans les bois, Mpasi-Nzau. En défense, Masuaku, Mbemba, Inonga et Kalulu. Plus haut, une ligne de quatre composée de Pickel, Moutoussamy, Yoann Wissa et Bongonda. Gaël Kakuta soutiendra Cédric Bakambu sur le front de l’attaque. 

Permutations et mouvement coordonnés

Sur le terrain, les systèmes de jeu ne sont pas figés, encore moins en phase offensive. C’est le cas de la RDC dont le système se déforme selon le schéma offensif enclenché et les permutations de l’amiénois Gaël Kakuta et l’attaquant de Brentford (Premier League), Yoane Wissa. Walid Regragui n’a pas tort quand il annonce "une grande bataille technique et tactique". Dans les faits, les attaquants de la RDC multiplient les déplacements afin de créer de la zizanie dans les défenses adverses. 

"Nous avons un jeu porté sur l'avant parce qu'on a des qualités offensives certaines. Nous avons aussi des joueurs qui savent marquer des buts, qui savent créer des occasions. Donc il faut jouer avec la nature de ces joueurs et c'est ce que le coach essaie de faire", corrobore le Nantais Samuel Moutoussamy. 

Contre la Zambie, les coéquipiers du milieu de terrain ont été maladroits, mais ils ont eu le mérite d’avoir tenté leur chance à plusieurs reprises, avec une intention claire : s’appuyer sur la technique et la vision de jeu de Gaël Kakuta pour exploiter la vitesse de Yoane Wissa et Cédric Bakambu. 

L’avant-centre qui a signé l’été dernier à Galatasaray est redoutable en profondeur et pèse énormément sur les défenses. Yoane Wissa est un attaquant d’évitement, très doué techniquement. L'auteur du but égalisateur face à la Zambie aime naviguer sur tout le front de l’attaque et a été à l’origine de deux occasions.

Par sa faculté à être en mouvement en permanence, il ouvre aussi des espaces à ses coéquipiers dans des zones dangereuses, notamment à Gaël Kakuta. Malgré son âge avancé, le gaucher est toujours aussi performant. Son bagage tactique lui offre un temps d’avance sur son adversaire direct et sa précision de passe est très précieuse, créant 4 occasions face à la Zambie. 

Même chose pour Theo Bongonda côté droit. Habituellement placé au poste d’ailier gauche au Spartak Moscou (Russie),  il navigue entre la ligne de touche et l’intérieur du jeu pour mieux surprendre. Très remuants face à la Zambie, il a contribué à la création de quatre occasions de but lui aussi. 

Pour schématiser, la République Démocratique du Congo se présentera sans doute dans un système de base en 4-2-3-1, qui se déformera pour se transformer en 4-4-2 en losange, en raison des permutations de Yoan Wissa et Gaël Kakuta. Les milieux de terrain Samuel Moutoussamy et Charles Pickel ont la tâche de trouver leurs attaquants entre la ligne défensive marocaine et son milieu de terrain. 

Une défense en difficulté dans le jeu aérien

Défensivement, le premier match des Léopards face à la Zambie, n’a pas été riche en enseignements, du fait de la faiblesse des Zambiens, qui ont certes réussi à marquer, mais seulement sur une boulette du gardien de la RDC, Lionel Mpasi-Nzau. Ce n’est pas avec 3 tirs et un score xG de 0,12 que les Léopards auraient pu être inquiétés davantage.

Sans le ballon, les Congolais alternent entre un bloc défensif haut et médian en 4-4-2, dont la fréquence des séquences de pressing est modérée. Sans surprise, la RDC est l’une des équipes les moins performantes en termes d’interception et de récupération du tournoi.  L’explication est symbolisée par une volonté de ne pas se faire éliminer et éviter de déstructurer la compacité du bloc dont la ligne défensive était assez haute contre la Zambie (48,2m).

Les Léopards se replient en 4-4-2 à la perte du ballon.

Il y a justement matière à mettre en difficulté cette ligne défensive en l’obligeant à courir vers son but, d’autant que le dernier rempart est loin d’être une assurance tout risque. Placer Lionel Mpasi-Nzau dans des situations inconfortables sera l’une des plus importantes missions des Lions de l’Atlas. Pensionnaire de Ligue 2 (Rodez AF), le gardien de la RDC n’est pas le genre à évoluer comme un libéro pour anticiper les passes en profondeur adverse. 

Il est plutôt du style à attendre sagement dans sa surface de réparation. Quand il lui arrive de s’aventurer au-delà, il commet des erreurs de jugements. En atteste le but encaissé face à la Zambie. Sur sa ligne, il n’est pas plus performant, au vu de son pourcentage d'arrêt (58%).  L'autre fragilité de la défense des Léopards est caractérisée par des difficultés dans le jeu aérien. Bien qu'ils remportent 68% de leurs duels défensifs, ils perdent plus d’un duel aérien sur deux. 

Une meilleure circulation du ballon

Du point de vue de l’équipe du Maroc, il faudra appuyer là où ça fait le plus mal et contenir les qualités offensives adverses. Sans le ballon, les Marocains devront surveiller les déplacements croisés de Gaël Kakuta et Yoane Wissa comme le lait sur le feu, au même titre que les appels en profondeur de Cédric Bakambu, en gênant les premiers relanceurs, souvent les défenseurs centraux et à travers du marquage préventif. 

Yoane Wissa se déplace de l'intérieur vers l'extérieur, créant de l'espace à Gaël Kakuta.

Si les Lions de l’Atlas arrivent également à couper les passes intérieures en direction d’attaquants Congolais placés dans l’espace entre la ligne défensive et le milieu de terrain, ils auront réduit une bonne partie du pouvoir de nuisance adverse. Pour ce faire, Walid Regragui va certainement opter pour la même stratégie défensive qui lui a permis de vaincre la Tanzanie. 

L'équipe nationale doit couper les lignes de passes intérieures.

A savoir, un bloc défensif médian dont les joueurs orientent les attaques adverses vers les côtés en coupant les lignes de passes intérieures. Offensivement, les pistes à exploiter sont multiples. A commencer par la recherche de profondeur pour attaquer la défense de la RDC dans le dos. 

Cette stratégie a été utilisée par la Zambie et le Maroc doit s'en inspirer. Comme on l’a vu, le jeu long ne semble pas être la tasse de thé des Congolais. Les Lions de l'Atlas ont également intérêt à trouver des hommes libres entre les lignes. En ce sens, la disponibilité et les démarquages de Azzedine Ounahi et Selim Amallah au milieu de terrain seront prépondérants. 

Le Maroc doit lui aussi faire en sorte de profiter des espaces dans le dos des milieux Congolais.

En revanche, ces derniers gagneraient à lâcher le cuir un peu plus vite pour ne pas laisser le temps à la défense adverse de s'organiser. Si l'équipe nationale réussit à réduire le nombre de passes par minutes de possession, qui est actuellement de 14,6, elle aura la possibilité de perturber l'arrière-garde de la RDC.

Cela ne veut pas dire qu’il faut se précipiter et perdre des ballons dans des zones décisives à même de mettre en danger la défense de l’EN. Si la solution rapide vers l’avant n’est pas évidente, il est possible de trouver des décalages sur les côtés, en particulier le flanc gauche de la RDC, où se situe Arthur Masuaku. 

Dangereux offensivement, le latéral gauche est perméable défensivement. Il a un placement très approximatif qui profitera à Achraf Hakimi. Le Parisien doit pouvoir combiner avec Hakim Ziyech afin de s’offrir des fenêtres de centres en vue d’exploiter les faiblesses de la RDC dans le jeu aérien. Il ne nous reste plus qu’à espérer que Youssef En-Neysiri soit dans une forme optimale.    

Maroc-RD Congo : à quelle heure et sur quelles chaînes

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

A lire aussi


Communication financière

LafargeHolcim Maroc: Résultats au 31 décembre 2023

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.