Conjoncture. Le HCP prévoit une croissance modérée au 1er trimestre 2024

+2,4% : c'est la prévision de croissance du haut-commissariat au Plan pour le 1er trimestre 2024. Une croissance modérée sous l'effet de la sécheresse automnale.

Conjoncture. Le HCP prévoit une croissance modérée au 1er trimestre 2024

Le 4 janvier 2024 à 16h37

Modifié 4 janvier 2024 à 17h10

+2,4% : c'est la prévision de croissance du haut-commissariat au Plan pour le 1er trimestre 2024. Une croissance modérée sous l'effet de la sécheresse automnale.

Au 1er trimestre 2024, la croissance économique nationale devrait s’établir à +2,4%, selon les prévisions du département Conjoncture du haut-commissariat au Plan (HCP).

Cette prévision de  croissance serait portée essentiellement par la dynamique des industries extractives et chimiques et le renforcement des services non marchands.

Si ce chiffre se confirme, il sera en baisse par rapport à 2023 où le taux de croissance (réalisé) avait été de 2,9%.

La sécheresse automnale freine la croissance

Pour le HCP, la croissance économique nationale se modérerait au 1er trimestre 2024 suivant la tendance mondiale. La reprise amorcée en fin 2023 se serait heurtée au retour de la sécheresse automnale.

Le démarrage de la campagne agricole 2023-2024 avait été caractérisé par un retard sensible de l’installation des cultures précoces. Le déficit pluviométrique des quatre premiers mois de la campagne aurait atteint 53% en comparaison avec la même période d’une saison agricole normale.

La valeur ajoutée agricole pourrait toutefois enregistrer une amélioration de 0,5%, en variation annuelle, si les conditions pluviométriques se réajustent au régime d’une saison normale, notamment au cours du 1er trimestre 2024.

Les activités secondaires se maintiendraient

Hors agriculture, la croissance se maintiendrait au rythme de 2,9%, portée par la progression continue des activités des secteurs secondaires, notamment les industries chimiques, la fabrication de matériel de transport et l'industrie automobile.

La valeur ajoutée des industries extractives poursuivrait son redressement, affichant une augmentation de 9,4% en variation annuelle, au lieu de -11,8% enregistré un an auparavant. Quant aux services, leur évolution serait plus modérée, tout en conservant une contribution significative à la croissance économique, soit 1,6 point, comparativement à 0,5 point pour le secteur secondaire.

La demande intérieure demeurerait le principal moteur de la croissance

La décélération des revenus, fortement ressentie dans les régions rurales en raison de conditions climatiques défavorables, impacterait les dépenses des ménages, mais serait quelque peu atténuée par l'accroissement des transferts publics.

En variation annuelle, la consommation des ménages devrait enregistrer une hausse de 1,2% au 1er trimestre 2024. La demande intérieure serait également tirée par l'amélioration des dépenses de consommation des administrations publiques, qui devraient, en outre, renforcer leurs investissements durant cette période. En revanche, les investissements des entreprises non financières ralentiraient, dans un contexte de maintien de la hausse des coûts de financement bancaire.

Pour le 3e trimestre consécutif, la contribution des échanges extérieurs à l'activité économique demeurerait négative, amputant la croissance économique globale de 1,8 point. Malgré la solidité de la demande étrangère pour les produits automobiles et la progression continue des exportations de dérivés du phosphate, la croissance du volume des exportations de biens et services ralentirait à 11,4% au 1er trimestre 2024, contre 15,5% au trimestre précédent, en raison du ralentissement des services. Parallèlement, la croissance des importations resterait soutenue, stimulée par l’amélioration de la demande intérieure et la relance des achats en demi-produits.

La croissance économique mondiale resterait modeste

Les évolutions de la situation géopolitique, notamment au Moyen-Orient et en Ukraine, et les aléas climatiques pèsent sur les perspectives économiques au niveau mondial, pour le 1er trimestre 2024.  Les risques sont persistants et accentuent la volatilité au niveau des marchés des matières premières.

Le resserrement des politiques monétaires, entamé depuis le début de 2022 dans la plupart des pays avancés, pourrait toutefois s’atténuer dans un contexte de recul de l’inflation. Un assouplissement de la politique monétaire de la part de la Fed et de la BCE est prévu à partir du printemps 2024.

Dans l’ensemble, la croissance économique mondiale resterait modeste au 1er trimestre 2024, s’établissant à +1,9% aux Etats-Unis et à +0,4% dans la zone euro, en rythmes annuels.

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