Grèves des enseignants : en pleine tension, une large mobilisation officielle pour sauver la réforme

Alors que la mobilisation du corps enseignant contre le nouveau statut unifié de l’enseignant se poursuit, des partis, des syndicats et des commis de l’État viennent en soutien à la réforme de l’Éducation, appelant à la suspension des grèves et à la reprise normale des cours.

Grèves des enseignants : en pleine tension, une large mobilisation officielle pour sauver la réforme

Le 14 novembre 2023 à 16h17

Modifié 14 novembre 2023 à 16h40

Alors que la mobilisation du corps enseignant contre le nouveau statut unifié de l’enseignant se poursuit, des partis, des syndicats et des commis de l’État viennent en soutien à la réforme de l’Éducation, appelant à la suspension des grèves et à la reprise normale des cours.

Après le coup de théâtre des syndicats affiliés à l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et à l’Union marocaine du travail (UMT), qui ont appelé leurs adhérents à suspendre toute forme de protestation pour faciliter les discussions avec le gouvernement, des commis de l’Etat prennent la parole et appellent à une "trêve". Ouverts au dialogue et aux négociations, ils insistent néanmoins sur un point : toute éventuelle modification doit se faire dans le respect de "la qualité de l’enseignement".

"La qualité de l’enseignement avant tout" (Akhannouch)

Lors de la réunion de la majorité gouvernementale, le chef du gouvernement a consacré une vingtaine de minutes aux protestations des enseignants.

"Pour ce qui est de l’enseignement, la réforme demeure notre objectif principal. Nous voulons une bonne école et un enseignement de qualité pour nos élèves. Nous voulons également accompagner les enseignants dans leur formation, et que le corps enseignant soit à son tour satisfait. Le programme gouvernemental pour l’amélioration du système éducatif et la revalorisation de la profession enseignante a ébauché la hausse progressive du salaire minimum net pour qu’il atteigne 7.500 DH", affirme Aziz Akhannouch.

"Nous voulons que l’enseignant soit à la hauteur. Nous sommes avec les enseignants. Nous souhaitons que les enseignants rejoignent leurs classes. La reprise des cours est d’abord dans l’intérêt des élèves et de leurs parents. Le nouveau statut s’est principalement imposé pour remédier aux séquelles du dossier des ex-contractuels. Le statut apporte effectivement des solutions dans ce sens ; ce texte a également servi de moyen pour améliorer la situation. Le dialogue est toujours ouvert. Les syndicats ne rejettent pas entièrement le statut unifié et estiment qu’il faut seulement apporter des modifications à celui-ci. Certes, nous sommes pour l’amélioration, mais cette amélioration doit prendre en compte celle de la qualité de l’enseignement", souligne Akhannouch.

Une commission tripartite se chargera du suivi des discussions  

"Je ne pense pas que des enseignants soient contre la qualité de l’enseignement. Peut-être que certains ont appréhendé cette question. Nous ne sommes pas là pour juger le bon du mauvais. Nous sommes plutôt là pour accompagner les enseignants afin qu’ils garantissent un enseignement de qualité", poursuit-il.

"Nous sommes ouverts au dialogue, mais il faut également que les enseignants collaborent avec nous en reprenant les cours. En ce qui me concerne, je garantis qu’une commission composée du ministre de l’Education nationale, Chakib Benmoussa, du ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, et du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, sera mise en place. Je suis prêt à présider la première réunion des négociations et à suivre leur aboutissement", ajoute Aziz Akhannouch.

"L’État ne cédera pas aux pressions exercées par les protestants" (Ouahbi)

Sur un ton plus coupant, le ministre de la Justice, qui est également intervenu lors de la réunion de la majorité, a déclaré que l’Etat ne cédera pas aux coups de pression exercés par les enseignants protestants.

"Je soutiens le dialogue et les discussions avec toutes les parties, sans distinction, sans pour autant que ces dernières fassent pression sur le gouvernement. Que l’enseignant exerce d’abord ses fonctions et rejoigne sa classe pour que le dialogue soit ouvert. Ce n’est pas la fin du monde", a-t-il déclaré.

Sur LinkedIn, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a, quant à lui, mis en avant la réussite du modèle des écoles pionnières.

"Je suis très heureux, extrêmement heureux de l’évolution du niveau des élèves des écoles pionnières après une période de remédiation de huit semaines, pendant laquelle une nouvelle méthode pédagogique a été utilisée. Pour la compétence fondamentale mesurée, un rattrapage d’un an pour l’arabe et de deux ans en français et en mathématiques a été constaté. Cela prouve que nos enfants peuvent avoir le niveau adéquat quand l’enseignement est de qualité", a souligné Ahmed Réda Chami,

"Merci aux enseignants de ces écoles pionnières, merci aux équipes dirigeantes des écoles, des académies et du ministère. Vous nous redonnez espoir.  J’espère que les conditions seront bientôt réunies pour que cette expérience pilote soit généralisée à toutes les écoles du royaume. L’avenir de nos enfants est en jeu."

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