Dans un rapport, ICOMOS Maroc évalue l’impact du séisme sur le patrimoine
Le rapport dresse l’état des lieux préliminaire suite au séisme d’Al Haouz et évalue en particulier son impact sur le patrimoine culturel bâti.
Dans un rapport, ICOMOS Maroc évalue l’impact du séisme sur le patrimoine
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Rédaction Médias24
Le 3 novembre 2023 à 15h35
Modifié 3 novembre 2023 à 15h35Le rapport dresse l’état des lieux préliminaire suite au séisme d’Al Haouz et évalue en particulier son impact sur le patrimoine culturel bâti.
Un groupe d’experts d’ICOMOS Maroc a été mobilisé pendant la première semaine qui a suivi le séisme survenu le 8 septembre dernier pour effectuer des visites des sites patrimoniaux de la région et pour dresser, après l’analyse et la comparaison de l’état de ces différents sites, un premier état des lieux.
ICOMOS − Conseil international des monuments et des sites − est une association mondiale de professionnels dédiée à la conservation et à la protection des monuments, des ensembles et des sites du patrimoine culturel.
Les principaux constats
Son rapport fait état de dégâts majeurs au niveau de la mosquée de Tinmel : "Le minaret surplombant le Mihrab est très impacté. La salle de prière et le Sahn sont devenus un amas de décombres. Les arcades intérieures ainsi que tout le mur arrière sont effondrés. De fissures importantes parcourent les murs porteurs ainsi que les murs de soutènement et les quelques arcades encore debout présentent des traces de fragilité accrue", indique ICOMOS Maroc.
Les Kasbahs des Caïds du XIXe n’ont pas été épargnées. "Si certaines Kasbahs ont connu des dommages importants à l’image de la Kasbah de Tamsloht dont le mur extérieur est devenu instable, les Kasbahs des Goundafas, situées dans la vallée de l’Oued N’fis à proximité de l’épicentre du séisme, ont été les plus affectées par le tremblement de terre", explique la même source, citant l’exemple de la Kasbah de Talat n’Yaakoub, effondrée à hauteur de 80%.
Le rapport s’est également arrêté sur les dégradations qu’ont subies quelques monuments de la médina de Marrakech. "Si le minaret de la Koutoubia a vacillé mais n’a pas cédé, plusieurs fissures sont apparues dans d’autres monuments, notamment au palais Badii. Le Palais Bahia a également connu des dégradations menaçantes et des effondrements partiels. Plus grave encore, le minaret de la mosquée Kharbouch situé à proximité de la Place Jamaa El Fna ainsi que quelques maisons de la médina et du Mellah se sont effondrées", précise-t-on.
Les recommandations d’ICOMOS
L’impact sur les architectures vernaculaires et le patrimoine immatériel sont les autres points évoqués dans le rapport, qui se conclut par une série de recommandations. En voici quelques-unes :
- Etablir, en concertation inclusive, un diagnostic précis de l’état des monuments avec les experts nécessaires et élaborer des projets de restauration dans les règles de l’art ;
- Réaliser un travail spécifique sur le patrimoine "modeste", pour qu’une restauration sensée puisse se faire ;
- La reconstruction des douars (hameaux) doit se faire de manière raisonnée. Il ne s’agit pas de reconstruire tout ce qui a été démoli mais de reconstruire en utilisant des matériaux de construction locaux (terre, pierre, brique, bois, adobe…) tout en appliquant des dispositifs parasismiques.
Ci-dessous l’intégralité du rapport.
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Le 3 novembre 2023 à 15h35
Modifié 3 novembre 2023 à 15h35