Au deuxième jour de la tenue des Assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale, notre rédaction a invité Younes Sekkouri à aborder la thématique de l’emploi au Maroc après le séisme du 8 septembre, et dans la perspective de la co-organisation de la Coupe du Monde de football 2030.

À la question de savoir si les 120 milliards de DH alloués par le gouvernement à la reconstruction de la région touchée par le séisme allaient ouvrir la voie à un cycle de création d’emplois, le ministre a confirmé que ce chantier allait initier un degré inédit de croissance dans les douars difficiles d’accès d'Al Haouz.

"Les nombreux chantiers de reconstruction programmés vont permettre de créer de très nombreux emplois dans des centaines de douars", avance Sekkouri qui révélera les chiffres "le moment venu".

Tout aussi optimiste sur les retombées futures du Mondial 2030, le ministre s’est dit persuadé que cet événement exceptionnel allait littéralement transformer et faire changer le pays de dimension sur la carte du monde.

Si le retour sur investissement d’un Mondial n'est pas toujours assuré, le fait de l'organiser à trois permettra, selon lui, de limiter les risques et d'engranger un retour sur investissement considérable, en particulier pour ce qui est du capital immatériel du Maroc.

"En réalité, cette attribution n'est pas arrivée par hasard car, lors de ses précédentes candidatures, le Maroc avait su mettre en œuvre les conditions ayant abouti à sa sélection. C'est une aubaine pour notre pays, et nous devons par conséquent profiter de cette dynamique d'investissement qui va voir le jour et aboutir à de très nombreuses créations d’emplois", estime le ministre, en ajoutant que les pays coorganisateurs auront aussi besoin de main-d'œuvre issue du Maroc.

En attendant de préciser les contours de cette migration avec ses homologues, Sekkouri révèle que de nombreux jeunes Marocains iront travailler en Espagne et au Portugal, dans des secteurs comme le génie civil, la construction, la gestion d'établissement touristique, les services...

Tout en évitant de dévoiler son objectif concernant le taux de chômage à l’horizon 2030, le ministre a conclu son propos en affirmant que le nouveau Code du travail allait le faire baisser, et que le Maroc devrait connaître un élan économique sans précédent dans les années à venir.

Voici la vidéo de l'interview intégrale :