Séisme d’Al Haouz, les matériaux locaux, clé d’une reconstruction réussie, mais selon quelle technique ?

REPORTAGE & ROUND UP. Le chantier de la reconstruction des zones dévastées par le séisme d’Al Haouz sera long et semé d’embûches. D’ores et déjà, la question des gravats et des matériaux de construction est posée, tout comme les velléités de rassembler les populations dans des villages plus accessibles et mieux équipés. Tour d’horizon.

A Ijoukak; à moins de 20 km de l'épicentre, des bâtiments bien construits ont résisté.

Séisme d’Al Haouz, les matériaux locaux, clé d’une reconstruction réussie, mais selon quelle technique ?

Le 20 septembre 2023 à 12h39

Modifié 20 septembre 2023 à 15h59

REPORTAGE & ROUND UP. Le chantier de la reconstruction des zones dévastées par le séisme d’Al Haouz sera long et semé d’embûches. D’ores et déjà, la question des gravats et des matériaux de construction est posée, tout comme les velléités de rassembler les populations dans des villages plus accessibles et mieux équipés. Tour d’horizon.

  • Des constructions aussi bien en terre qu'en béton ont été détruites. Le degré de dévastation est lié à la qualité initiale de la construction.
  • En durabilité, la terre est un matériau nettement supérieur au béton.
  • Le recours aux matériaux locaux s'impose. C'est une question de confort thermique, d’esthétique et de préservation de l’identité et du patrimoine.
  • Plusieurs pistes à explorer pour reconstruire vite et bien, avec des matériaux locaux.
  • Le recyclage des gravats, un enjeu économique et écologique de la reconstruction.

Où reconstruire et comment ? Ce sont les questions qui taraudent les Marocains après le séisme d’Al Haouz depuis les premiers jours de la catastrophe. Qu’ils soient experts, ingénieurs, architectes, journalistes ou simple citoyens, cette question fait le tour des médias et continue d’alimenter les discussions. Nous parlons ici de la reconstruction définitive et non pas de l'opération temporaire de relogement des victimes qui, elle, est en cours.

La bourse, elle, a réagi à sa manière avec des surperformances des entreprises de matériaux de construction côtés, puis des immobilières. Une anticipation d’un regain de besoin de logements dans la région touchée, avec des répercussions positives et des résultats prévisionnels en béton des entreprises concernées.

Une première réponse politique a été apportée à ces interrogations dans le communiqué du Cabinet royal dès le 14 septembre. À la suite de la réunion de travail consacrée à l’activation du programme d’urgence pour le relogement des sinistrés et la prise en charge des catégories les plus affectées par le séisme d’Al Haouz sous la présidence du Roi Mohammed VI, deux orientations claires ont été apportées :

- l’opération de reconstruction doit être en harmonie avec le patrimoine de la région et respecter ses caractéristiques architecturales ;

- lancer un programme réfléchi, intégré et ambitieux pour la reconstruction et la mise à niveau générale des régions touchées.

Par ailleurs, les Orientations royales ont insisté sur le fait que l’opération de relogement doit s’effectuer dans "les conditions nécessaires d’équité et d’écoute permanente des besoins des populations concernées".

Déplacer ou reloger sur place ?

Plus question donc de déplacer ou de regrouper les populations dans des endroits qu’elles n’auraient pas choisis, comme cela a souvent été exposé dans les médias et sur les réseaux sociaux en tant que solution face saux caractéristiques géographiques de la région. Une solution d’autant plus inacceptable que, malgré une très forte migration, aussi bien au Maroc que dans le monde, les populations originaires de la région du Haut Atlas tiennent beaucoup à leur région d’origine et continuent à y habiter et à maintenir des liens forts avec leur territoire, en dépit également des conditions difficiles sur place.

Nous avons pu le constater dans plusieurs villages, où des jeunes restent sur place pour s’occuper des parents et grands-parents, tandis que d’autres émigrent pour assurer la subsistance de ceux qui sont restés sur place pour garder le foyer. En se basant sur Ibn Khaldoun (XIIe siècle) ou des écrits plus anciens, l’orientaliste français Jacques Berque, dans son ouvrage Les structures sociales du Haut Atlas (1955), tout comme le sociologue Paul Pascon dans son fameux Le Haouz de Marrakech (1977), attestent de l’ancienneté et du mode de vie sédentaire de nombreuses tribus aussi bien dans les confins du Haouz de Marrakech que dans les vallées du Haut Atlas.
Une ancienneté de l’installation et une sédentarité qui rendent tout déplacement inenvisageable.

"Les expériences de déplacement forcé des populations étaient vécues comme de véritables drames dans le cas de la construction de barges par exemple. Leurs conséquences économiques et sociales sont toujours visibles aujourd’hui", affirme ainsi Abderrazak El Hajri, directeur de l’ONG Migrations et Développement, qui travaille depuis plus de vingt ans dans la province de Taroudant, une des régions les plus touchés par le séisme, notamment au niveau du Tizi N’Test.

Une appréciation partagée par l’avocate, élue locale et actrice associative, membre de la coalition des associations de Taroudant, Zineb El Khyati : "Aujourd’hui, nous faisons face d’abord aux aspects humanitaires pour aider les gens sur place, avec des tentes, des couvertures et des habits chauds. La question de la reconstruction est encore peu évoquée. Il est évident que les gens ne veulent pas quitter leur chez-eux et plantent souvent des tentes à proximité de leur logement. Les gens de ces régions sont fortement attachés au territoire. Cependant, en cas de décision contraire des autorités, au vu des risques que court la région, ils vont peut-être finir par se résigner".

Ciment ou terre ?

Après les orientations royales, plus question, non plus, d’opter pour le tout-ciment comme la solution aux risques sismiques. En évoquant l’"harmonie avec le patrimoine exceptionnel de la région", on pense directement aux techniques et à l’esthétique de la construction de la mosquée de Tinmel, un patrimoine de plus de 900 ans construit avec les techniques traditionnelles de terre, de pierre et de bois. On pense aussi aux techniques de pisé, d’adobe et de pierre, qui font la beauté pittoresque des villages, des kasbahs et des Igoudar des montagnes de l’Atlas.

Un patrimoine grandement endommagé, voire complètement détruit par le séisme qui a touché Al Haouz et ses environs. Des images choquantes qui font aujourd’hui douter de la capacité des matériaux locaux et des savoirs traditionnels à aller de pair avec le caractère sismique de la région.

Une question autant technique qu’idéologique, qui voit se confronter aussi bien les experts que l’opinion, à la fois dans les régions du séisme et à l’échelle nationale, entre ceux qui clament "faire entrer ces régions dans le XXIe siècle, avec le ciment" et ceux qui pensent au contraire que l’entrée du ciment dans ces régions est une des raisons de toutes ces destructions.

Pour l’architecte Karim Rouissi, un des premiers professionnels à se rendre près de l’épicentre, "le problème initial n’est pas lié aux matériaux utilisés ; aussi bien les bâtiments en béton que ceux en terre ou en pierre ont été détruits. Mieux, certains vieux villages ont tenu. Le problème est en lien avec la qualité des bâtiments et la façon dont ils ont été conçus et maintenus".

Zouhair Bennani est ingénieur expert en génie civil, spécialiste du diagnostic des constructions et ancien président de l’Association des experts ingénieurs en génie civil assermentés et membre de l’ICOMOS (Conseil international des monuments et des sites). Nous l’avons rencontré à Tinmel en marge d’une inspection de la mosquée monumentale et d’autres bâtiments dans cette région située dans l’épicentre du séisme. Voilà ce qu’il nous explique : "Nous constatons que de nombreux bâtiments ne respectent pas les normes en vigueur, qu’il s’agisse du Règlement de construction parasismique (RPS) 2000, mis à jour en 2011, ou du règlement parasismique des constructions en terre (RPCTerre) de 2011. Cette non-conformité concerne à la fois les constructions en terre et en béton armé. Chacune de ces méthodes de construction a ses propres limites, mais il est évident que les bâtiments en terre ou en pierre affichent une durabilité supérieure, tant dans le temps qu’en termes d’impact écologique. Dans le monde entier, la terre regagne progressivement sa place dans la construction".

Il concède toutefois que "les techniques de construction en béton armé actuellement sont simples et bien maîtrisées, ce qui explique leur large utilisation. Néanmoins, il est important de prendre en compte leur coût, tant sur le plan économique qu’environnemental, lors du choix des matériaux pour les phases de reconstruction. Les bâtiments en béton armé à base de ciment sont également moins confortables et moins durables que ceux construits avec des matériaux locaux de qualité. Nous devrions garder à l’esprit que nous avons aujourd’hui la possibilité de créer un patrimoine pour les générations futures, équivalent ou encore plus performant à celui qui a été légué et préservé dans cette région".

La construction en matériaux locaux s’impose

Séduit par la modernité apparente du ciment, sa facilité et sa rapidité de construction, ainsi que son coût, de nombreux centres ruraux et villages en montagne ont opté pour le béton armé et le ciment... mais de façon très particulière.

Ainsi, selon un des habitants rencontrés sur place, lui-même entrepreneur dans le bâtiment et ayant auto-construit sa maison gravement endommagée lors du séisme dans la région de Talat N’Yaqoub : "Ici, pour le béton, tout le monde utilise des galets et du sable, issu du lit de l’oued qui traverse la vallée. On achète un camion de sable de 4 tonnes à 500 dirhams localement, contre 2.000 dirhams si nous en importions un aux normes depuis la région de Tahanaout. Il en va de même pour le G1 ou G2 (la gravette pour couler les dalles et poteaux en béton, ndlr). Elle coûte 6.000 dirhams le camion si on les importe de Tahanaout, alors que les galets de l’oued coûtent beaucoup moins cher". Ces derniers sont utilisés de façon brute (érodés) contrairement aux matériaux de construction conventionnels issus des carrières qui sont concassés et plus ou moins calibrés. Des matériaux qui coûtent donc, sur place, 1,5 fois à deux fois leur prix à Casablanca et quatre à cinq fois le prix des matériaux locaux.

L’utilisation des matériaux locaux dans la reconstruction devient donc une évidence, que ce soit en termes de coûts économique, logistique et écologique. Reste à définir selon quelle technique. "Il faut oublier la nostalgie, il ne s’agit pas, comme c’est avancé dans certains médias, d’adopter des matériaux locaux pour 'plaire aux touristes'. C’est une question stratégique, essentiellement économique, en termes de confort thermique, d’esthétique et de préservation de l’identité et du patrimoine marocain. Il s’agit aussi de pouvoir réutiliser les gravats des bâtiments détruits qui vont l’être car menaçant ruine", affirme Karim Rouissi.

Une vraie question qui se pose d’autant plus qu’il faudra bien mettre quelque part le gravat une fois que le déblayage commencera. Et des déblais, il s’en compte en milliers de tonnes. Aussi bien les éboulis que les débris issus de l’ancien bâti ainsi que des déchets de béton se sont amoncelés. Pour l’instant, d’après ce que l’on a constaté, ceux qui bloquent les routes sont tout simplement déversés dans les vallées. Faute de recyclage, les déchets de béton subiront-ils le même sort au risque de créer des pollutions dans un écosystème fragile ?

La terre crue, une solution écologique et économique

Quoi qu’il en soit, pour Nadya Rouizem Labied, architecte, maître de conférence associée à l’école d’architecture de Paris Val-de-Seine et autrice de Réinventer la terre crue. Expérimentations au Maroc depuis 1960 (2022), "il faut dépassionner le débat et traiter la terre comme tout autre matériau de construction avec ses avantages et inconvénients. Il n’y a aucune antinomie entre construction en terre et normes parasismiques. Au contraire, beaucoup de projets récents, construits dans la région de Marrakech, n’ont pas bougé avec le séisme. Nous avons en plus une tradition dans le domaine qu’il serait triste de perdre. Au contraire, il faudrait chercher à construire une économie et à développer des filières industrielles autour de la construction en terre pour rendre ces constructions adaptées et plus économiques. Il s’agit aussi de sortir de cette perception selon laquelle la construction en terre est devenue du domaine des constructions luxueuses ou qu’au contraire elle est moins moderne que le béton armé".

Selon cette chercheure, plusieurs techniques ont été développées au Maroc depuis les années 1960 et plusieurs opérations, notamment touristiques, reviennent à ce mode de construction.

Aujourd’hui, alors que le monde entier est en train de tourner le dos au ciment pour aller vers des matériaux géo-sourcés ou biosourcés, pour leurs avantages aussi bien économiques qu’écologiques, cette question ne devrait même pas se poser au Maroc. "Au contraire, avec tout le chantier de reconstruction qui s’annonce dans la région de l’Atlas, et avec un engagement politique fort, on pourrait facilement redévelopper un savoir-faire local adapté, voire l’exporter. D’ailleurs, plusieurs artisans marocains sont sollicités en Europe, en Afrique et ailleurs pour partager leurs connaissances et participer à des chantiers de bâtiments en terre crue", affirme Nadya Rouizem Labied.

"Sur un bâtiment construit à Paris, on a dû importer de la terre crue, alors que ce matériau est disponible à profusion in situ dans le Haouz", ajoute-t-elle.

La perte de savoir-faire et l’utilisation hors norme du ciment font des ravages

Une tendance mondiale, donc, qui contraste avec la réalité sur le terrain. Aujourd’hui, ce que l’on observe sur le territoire d’Al Haouz et du Haut Atlas, c’est que les techniques traditionnelles ont progressivement été abandonnées en faveur du béton. Nous avons ainsi pu voir, dans des villages en pleine haute montagne, des bâtiments en R+3 ou R+4 en ciment, ou encore des anciennes bâtisses en terre crue avec des extensions en ciment.

À l’intérieur de certains bâtiments fissurés, même à plus de 50 kilomètres de l’épicentre, le ciment et la terre crue sont utilisés dans une même construction, ce qui les a rendus vulnérables. Selon les experts que nous avons consultés, les opérations de réfection ou de renforcement de ce genre de bâtiment seront plus compliquées et plus coûteuses pour les mettre aux normes par rapport aux logements qui ont été totalement détruits. Comment donc reconstruire rapidement et bien, à moindre coût, d’autant que globalement, la solution adoptée par l’Etat de donner une subvention aux familles dont les logements ont été détruits ou endommagés, milite vers l’auto-construction plutôt que vers des solutions plus massives ?

Pour nos experts, plusieurs solutions s’offrent, et qui peuvent aussi bien être provisoires pour mieux concevoir la reconstruction, que permanentes avec de nouvelles techniques en terre qui peuvent recycler les gravats sur place.

Le BTC et la pierre, des solutions adaptées ?

Ainsi, Zouhair Bennani souligne "qu’il ne faut pas se précipiter pour la reconstruction. Il pourrait être nécessaire de développer des solutions intermédiaires innovantes, pouvant être mises en œuvre massivement de manière efficace et contrôlée en un mois ou deux". Il insiste sur la réversibilité et la mobilité de ces solutions, recommandant l'utilisation de structures modulaires légères en acier, associées éventuellement à des murs en béton de terre (pisé) ou en BTC (Brique/Bloc de Terre Comprimée), le recyclage des matériaux sur place est envisageable.

Le BTC est d’ailleurs souvent préconisé par les divers experts que nous avons consultés. Il s’agit de briques à la taille de parpaing en ciment ou de blocs plus conséquents, comme les blocs de pisé, qui sont issus de la terre humide, lentement compressée dans des presses puissantes puis séchées à l’ombre pendant un certain temps. Ils permettent ensuite d’être maçonnés autour d’une ossature qui peut être en béton armé ou des matériaux locaux améliorés comme le bois ou la pierre.

L’avantage est qu’une fois que la presse est installée in situ, les tests des matériaux et dosages des ajouts éventuels effectués de grande quantité de BTC, à l’échelle industrielle, peuvent être produits à faible coût puisqu’ils utilisent de la terre tamisée. L’autre avantage est que les techniques de construction avec des parpaings sont maîtrisées et permettront l’emploi localement. L’inconvénient est qu’il faut construire les presses ou en importer. Un savoir-faire simple qu’il faudra acquérir rapidement. Il est aussi envisagé de mélanger certains gravats avec des produits d’ajout qui ne sont pas forcément disponibles au niveau national, et qu’il faudra sûrement importer dans un premier temps avant que les entreprises nationales puissent, peut-être, en fabriquer.

D’autres techniques comme le pisé coulé, en plein développement en Europe, ou encore la construction d’équipements en gabion, ou en MPC, murs en pierre comprimées, sont envisagés par nos experts pour accélérer la reconstruction. Cette dernière technique, celle du gabion ou MPC, a été testée à travers un bâtiment parasismique piloté au niveau de l’Agence marocaine d’efficacité énergétique (AMEE) à Marrakech, en partenariat avec des architectes et des ingénieurs appartenant à l’association Architecture et Développement Maroc.

Un guide de construction a même été édité par l’association et le ministère de l’Habitat. L’avantage du gabion, largement éprouvé dans les chantiers de génie civil et les murs de soutènement, est qu’en plus d’être rapide à mettre en place et maîtrisée par les entreprises de BTP, il permet de recycler des gravats durs sans ajouts particuliers. Il permet aussi de profiter de l’inertie thermique de la pierre tout comme la terre, et contrairement au ciment, dans ces régions où les hivers sont rudes et neigeux et les étés chauds et secs. Toutefois, tous les gravats ne sont pas réutilisables, notamment ceux qui s’effritent. Un travail préalable de tri des gravats durs est nécessaire, ce qui peut prendre du temps et de la main-d’œuvre et devrait être étroitement encadré.

Ces techniques et matériaux nécessitent par ailleurs d’être validés par les bureaux de contrôle plus habitués au ciment et en général réticents à la construction en terre. Il faut aussi convaincre les habitants à les utiliser en lieu et place du béton de ciment. Il faudra aussi attendre la mise à jour des réglementations antisismiques et leurs nouveaux zonages qui intègrent les données de ce séisme dévastateur.

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