L’IMIS analyse les défis et opportunités de l’hydrogène vert au Maroc
L’Institut marocain d’intelligence stratégique, think tank généraliste consacré à l’étude des enjeux stratégiques du Maroc, a récemment publié un policy paper sur les opportunités et défis de l’hydrogène vert au Maroc.

L’IMIS analyse les défis et opportunités de l’hydrogène vert au Maroc
L’Institut marocain d’intelligence stratégique, think tank généraliste consacré à l’étude des enjeux stratégiques du Maroc, a récemment publié un policy paper sur les opportunités et défis de l’hydrogène vert au Maroc.
L’hydrogène (H2) vert pourrait jouer un rôle central pour atteindre l’objectif de décarbonation de l’industrie et de développement des énergies solaires, éoliennes et hydrauliques au Maroc. "Au niveau officiel, le Royaume affiche une posture résolument offensive pour le développement de la production d’hydrogène vert, souhaitant ainsi se positionner comme leader régional dans le domaine des énergies vertes", peut-on lire dans le policy paper de l’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS).
Le document souligne le potentiel majeur de l’hydrogène vert dans le défi énergétique, ce dernier étant un gaz abondant, présent dans la composition de l’eau et des hydrocarbures et pouvant être stocké facilement sur le long terme.
L’hydrogène vert est produit par la séparation de l’hydrogène et de l’oxygène présent dans la molécule d’eau (H2O) par le processus dit d’"électrolyse". Cette méthode est rendue possible par une source d’énergie renouvelable. "Cependant, cette technique reste l’une des plus coûteuses et l’une des plus difficiles à réaliser", précise la même source.
L’utilisation de l’hydrogène est commune, notamment dans l’industrie agricole et l’industrie des transports, dont l’électricité produite peut être source de carburant pour les véhicules électriques et peut également être injectée sur le réseau électrique. Ses propriétés chimiques lui permettent aussi d’être utilisé pour le raffinage d’hydrocarbures et pour la production d’engrais.
Son utilisation se démocratise de plus en plus mais ses coûts restent élevés par rapport aux autres formes d’hydrogène, comme l’hydrogène "bleu" (lorsque les émissions de CO2 émises sont stockées dans le sol afin d’éviter qu’elles soient relâchées dans l’atmosphère), qui est deux à trois fois moins cher. Cependant, avec le développement et l’innovation des technologies d’électrolyse, ces écarts devraient être amenés à se réduire.
Enfin, à l’échelle mondiale, le recours à l’hydrogène vert devient de plus en plus courant et une course au titre de "leader mondial" s’est déclenchée, ce qui devrait être favorable quant au coût de cette source d’énergie, selon la même source.
Le rapport complet de l’IMIS peut être consulté sur ce lien.