Feuille de route, parcours de l'investisseur, comment travaillent les équipes du ministère : l'éclairage de Hicham Chaoudri

Exclusif. Dans cet échange avec le directeur de l'Investissement, Hicham Chaoudri nous éclaire sur la tendance de l'investissement au Maroc et sur la manière dont est conçue la Stratégie nationale de développement des investissements privés. Il évoque également le travail réalisé par les équipes pour attirer les investisseurs et nous décrit le parcours simplifié emprunté par ces derniers pour concrétiser leurs projets.

Feuille de route, parcours de l'investisseur, comment travaillent les équipes du ministère : l'éclairage de Hicham Chaoudri

Le 7 juillet 2023 à 12h54

Modifié 9 juillet 2023 à 12h17

Exclusif. Dans cet échange avec le directeur de l'Investissement, Hicham Chaoudri nous éclaire sur la tendance de l'investissement au Maroc et sur la manière dont est conçue la Stratégie nationale de développement des investissements privés. Il évoque également le travail réalisé par les équipes pour attirer les investisseurs et nous décrit le parcours simplifié emprunté par ces derniers pour concrétiser leurs projets.

L’investissement. C’est sans conteste un des termes phares qui fait la une des médias depuis 2022. Le gouvernement l’a érigé en priorité depuis que des instructions royales ont fixé des objectifs clairs et précis : 550 MMDH d'investissement privé et 500.000 emplois à horizon 2026. On peut dire que les astres sont alignés pour que l’investissement décolle.

Et selon Hicham Chaoudri, directeur de l’Investissement au ministère de l'Investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques (MICEPP), "la tendance est bonne" sur les six premiers mois de l'année. Nous n'aurons pas de chiffres précis pour 2023.

Notre interlocuteur nous apprend que le ministère planche actuellement sur la finalisation de la Stratégie nationale de développement des investissements privés. Il s'agit de la feuille de route annoncée par le ministre de l'Investissement Mohcine Jazouli lors de son passage au Parlement ce 3 juillet, qui permettra d'atteindre les objectifs fixés par le Roi Mohammed VI. Le ministère travaille également, entre autres chantiers stratégiques, sur la mise en place d'un Observatoire de l'investissement.

De notre échange avec Hicham Chaoudri, on retient que les mots clés sur lesquels repose la nouvelle stratégie gouvernementale pour la promotion des investissements sont : transparence, facilité, lisibilité, parcours de l'investisseur simplifié, outils pragmatiques et opérationnels. Une recette qui permettra de propulser l'investissement privé au Maroc pour franchir un nouveau palier, d'autant que les circonstances sont propices. Entretien.

Nous avons privilégié la Charte car nous voulions disposer d’un outil puissant pour dynamiser l’investissement privé. Mais il y a plusieurs autres chantiers que nous menons en parallèle.

Médias24 : Il y a un avant et un après la Charte de l'investissement. Comment le ressentez-vous sur le terrain ?

Hicham Chaoudri. En effet, avant, nous avions une multiplicité de dispositifs incitatifs différents à cause de l'accumulation faite au fil du temps. Quand nous échangions avec les investisseurs, ils nous disaient qu’ils étaient un peu perdus, que le parcours de l’investisseur n’était pas clair. Notre premier objectif était donc de simplifier et d’unifier finalement le parcours de l'investisseur en veillant également à sa territorialisation.

Également, avant on investissait beaucoup au Maroc, mais l’impact de cet investissement était faible. Nous avons en effet un taux d’investissement (valeur de l’investissement/PIB) très élevé, l'un des plus élevés au monde, mais il ne se transforme pas suffisamment en croissance économique et création d’emplois. En analysant, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il y avait deux raisons principales à cela. D'abord, le principal investisseur est l’Etat qui investit dans une logique de service public. La seconde est que le plus gros de l'investissement de ce secteur public se faisait dans des projets d’infrastructures. Ces efforts d'investissement ont toutefois été une clé, car ils ont amélioré l’attractivité du Maroc comme destination privilégiée des investissements et ont permis de construire les fondements de ce "Momentum Maroc" dont on parle actuellement.

Avec la Charte de l’investissement, nous avons donc voulu mettre en place un cadre unique, compétitif et transparent pour les investisseurs et soutenir notamment les projets les plus créateurs de valeur ajoutée et d’emplois. Hormis l'agriculture qui dispose d'un cadre spécifique, tous les autres investissements privés ont un seul cadre, celui de la Charte, avec des dispositifs clairs, transparents et objectifs.

Certes, la Charte de l’investissement est le premier chantier sur lequel nous avons concentré nos efforts pour le faire aboutir dans les plus brefs délais, conformément aux hautes orientations de Sa Majesté le Roi, mais il y a plusieurs autres chantiers que nous menons en parallèle.

Nous avons privilégié la Charte car nous voulions disposer d’un outil puissant pour dynamiser l’investissement privé dans notre pays et être en mesure d’atteindre les objectifs fixés par Sa Majesté.

- Justement, quels sont les sujets sur lesquels vous travaillez actuellement ? 

- Nous travaillons par exemple sur la Stratégie nationale de développement des investissements privés. Nous avons la chance d’avoir des objectifs clairs tracés par Sa Majesté lors de son discours au Parlement en octobre 2022. Nous travaillons à présent sur la déclinaison sectorielle et régionale de ces objectifs. Nous sommes donc en train de peaufiner et finaliser la Stratégie nationale de développement des investissements privés, en étroite collaboration avec l’ensemble des parties prenantes.

La Stratégie nationale de développement des investissements privés en cours de finalisation

- Quand vous dites Stratégie nationale de développement des investissements privés, est-ce la feuille de route pour atteindre les 550 MMDH ? 

- Oui tout à fait. Les orientations et objectifs annoncés par Sa Majesté sont clairs. Nous sommes en train d'entrer dans le détail et de les décliner. Nous avons les 550 MMDH d’investissement privé à atteindre, nous sommes en train de définir quelle part devrait être portée par l’industrie, par l'énergie, par le tourisme, etc.

Pour cela, nous avons fait un premier travail de chiffrage préliminaire en prenant en considération l’historique des investissements, ainsi que l’ensemble des stratégies sectorielles et des plans de développement régionaux annoncés pour les années à venir... Ensuite, nous avons organisé près d’une cinquantaine d’ateliers de travail avec les différents départements ministériels et agences publiques, et nous avons effectué des visites dans les 12 régions pour échanger avec les acteurs locaux. Aujourd'hui, nous commençons à avoir une idée assez claire sur la déclinaison à la fois sectorielle et régionale des objectifs.

Pour atteindre ces objectifs, nous avons identifié un certain nombre de mesures prioritaires à activer, notamment dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires. Ce sont des chantiers sur lesquels nous pouvons agir assez rapidement et qui peuvent générer un réel déclic en matière d'investissement.

Nous disposons de l’information détaillée qui nous permet de définir où est-ce que nous voulons aller et comment y parvenir.

- Comment la déclinaison des 550 MMDH a-t-elle été faite ? Sur quelles bases avez-vous défini la part de chaque secteur ou de chaque région ?

- Comme déjà évoqué, c’est une analyse de plusieurs paramètres. Il y a d’abord l’historique pour lequel nous avons certaines données. Et sur la base de cet historique, nous savons quel volume d’investissement a été réalisé par secteur lors des dernières années.

Il y a ensuite les grandes orientations adoptées par notre pays. Par exemple : si on veut promouvoir l’hydrogène vert, la mobilité électrique, l'aéronautique ou le tourisme, nous allons orienter l’effort sur ces orientations. Puis nous avons également analysé toutes les stratégies sectorielles de tous les départements ministériels et tous les plans de développement régionaux, aujourd’hui adoptés ou en cours de finalisation.

C'est donc une consolidation et une harmonisation en fonction de ce qui a été prévu par l’ensemble des parties prenantes dans leurs plans stratégiques et de ce qui remonte du terrain. Il y a en effet ce que nous appelons dans notre jargon le pipe. Ce sont les entreprises qui ont émis le souhait d’investir au Maroc ou qui sont dans le processus d’investissement.

Ainsi, nous disposons de l’information détaillée qui nous permet de définir où est-ce que nous voulons aller et comment y parvenir. Et tout l'enjeu, c'est pouvoir monitorer et piloter tout cela. Je peux vous assurer que nous faisons un suivi très rigoureux grâce à la mise à jour régulière des tableaux de bord. Les choses avancent bien. Nous pensons que la dynamique d’investissement sera favorable ces prochaines années.

Nous savons qui cibler et à quel moment parce que nous avons l'information que quelque chose se passe dans un secteur donné. Nous réalisons un important effort de monitoring qui nous alimente et oriente nos choix.

Comment travaillent les équipes de l'investissement

- La stratégie est définie, nous savons où l'on va. La charte, outil phare, est actionnée. On connaît l’objectif aussi. Comment s’articule votre travail pour atteindre cet objectif ? Est-ce vous qui allez chercher les cibles, travailler pour attirer tel ou tel opérateur ? A-t-on des sentinelles qui nous permettent de savoir quel opérateur d’un secteur stratégique cherche à investir en Afrique pour aller lui vendre le Maroc ?

- Oui tout à fait. Avec l’AMDIE, nous avons une politique et une vision de promotion et de démarchage des entreprises ciblées. Nous savons quels secteurs prioritaires nous ciblons, quelles entreprises pourraient investir et dans quels pays, car nous faisons de la veille continue. Nous avons des rapports réguliers sur plusieurs secteurs dans le monde qui nous renseignent sur les intentions d’investissement : quels opérateurs s’intéressent à cette région, qui cherche à relocaliser son outil de production, etc. Nous avons également développé des outils en interne qui nous permettent aujourd'hui de sentir les mouvements et les intérêts potentiels.

Évidemment, l’AMDIE, agence sous tutelle de ce département en charge de la promotion et du démarchage des investisseurs, dispose de relais locaux qui couvrent des zones géographiques et des secteurs bien définis. Nous savons qui cibler et à quel moment parce que nous avons l'information que quelque chose se passe dans un secteur donné. Sincèrement, nous réalisons un important effort de monitoring qui nous alimente et oriente nos choix de destination de promotion. Ces éléments nous permettent de dire si, ce mois-ci, nous irons rencontrer les investisseurs aux Etats-Unis, en Chine ou en Allemagne par exemple.

Par ailleurs, il est important de signaler que l’investissement repose aussi en bonne partie sur le bouche-à-oreille. Quand nous échangeons avec un opérateur, tout son écosystème - fournisseurs et clients - dispose de l'information et commence à regarder avec intérêt le Maroc comme potentielle destination d’investissement.

Grâce à toute la data collectée et à son analyse, nous avons identifié une liste de pays prioritaires. Nous disposons aujourd'hui de la liste des entreprises potentielles par secteur et par pays. Je m’attarde sur cela pour expliquer qu’il y a une vraie méthode de travail et une approche scientifique. Les actions sont bien évidemment menées conjointement avec l'AMDIE, les CRI et les autres départements ministériels. C’est une action coordonnée où l'on partage l’information pour être les plus convergents et efficients.

- Quid alors des investissements nationaux ?

- On fait un travail équivalent aussi sur le territoire national. Il est peut-être moins visible, mais le travail est continu et permanent avec les investisseurs marocains. La preuve en est qu’environ 60% à 65% des investissements privés réalisés chaque année au Maroc sont portés par les nationaux. Nous le voyons également dans les commissions d’investissement et notamment lors de la première Commission nationale de l’investissement tenue en mai dernier, où la grande majorité des projets approuvés sont portés par des entreprises à capitaux marocains.

Le parcours de l'investisseur

- Votre travail a consisté à mettre à plat l’acte d’investir et à harmoniser l’ensemble des aides et programmes adressés aux investisseurs qui étaient perdus dans la multiplicité d’acteurs et de programmes. Pouvez-vous schématiser le parcours de l’investisseur ? Où commence-t-il ? Qui intervient et quand ?

- Il est vrai qu’avant il y avait une multiplicité d’acteurs, et la communication n’était pas toujours optimale. Quand on dit aujourd’hui qu’il y a une gouvernance unifiée, c’est le cas. Placée sous l’autorité du chef du gouvernement, le ministère en charge de l’Investissement définit la politique de l’Etat en matière d’investissement. L’AMDIE, sous tutelle de ce département, est chargée de l’exécution de cette politique. Elle agit sur la partie opérationnelle et se charge de la promotion, du démarchage et de l'accompagnement des investisseurs. Les CRIs sont les relais régionaux. Ils assurent l’accompagnement au niveau régional de la manière la plus poussée et la plus fine possible.

S'agissant du parcours de l'investisseur, le point d’entrée est toujours le CRI. Chaque projet d’investissement doit obligatoirement être déposé au CRI.  Il se peut que dans le cadre d'un roadshow effectué par l’AMDIE ou le ministère, on rencontre un investisseur potentiel. Ce dernier sera accompagné par les équipes de l’AMDIE ou du ministère, mais au moment de passer à la concrétisation du projet, son dossier est envoyé au CRI de la région où il investit.

Donc après un accompagnement par les équipes, un projet d’investissement passe toujours par les CRIs, véritable guichet unique, pour le dépôt du projet et son approbation dans les Commissions régionales unifiées de l'investissement (CRUI).

Je tiens à préciser que l’approbation d’un projet d’investissement passe toujours par les CRUIs indépendamment du programme de soutien de l’État. Ce n'est qu'une fois que le projet est approuvé que l'investisseur peut déposer sa demande pour obtenir les avantages octroyés par l’Etat, dans le cadre de la nouvelle Charte de l’investissement.

Une fois l'approbation du projet en poche, l’investisseur peut manifester l’intérêt et demander à bénéficier des primes à l’investissement. Ce dernier remonte l’information au secrétariat de la Commission nationale de l'investissement (CNI) qui est l’AMDIE. Un comité technique, présidé par l’AMDIE et composé de l’ensemble des départements ministériels, analyse le projet et donne son avis sur l'éligibilité du projet pour obtenir une prime d’investissement ou des exonérations fiscales ou douanières. Après une recommandation faite par ce comité technique, le dossier remonte alors à la CNI, présidée par le chef du gouvernement et composée des ministres concernés par les projets, qui approuve ou pas le soutien.

Pour les projets approuvés, l’investisseur signe alors une convention de l’investissement avec l’Etat qui stipule tous les engagements des parties et les modalités d’octroi des primes.

Dans le temps, un dirham investi en prime à l'investissement va rapporter beaucoup plus à l'État (sous forme de TVA, IS, IR, etc.).

- À ce titre, la première CNI après la charte a accordé 642 MDH de prime à l'investissement. Le financement vient du budget de l’État. Dans quel fonds est-il puisé ?

- Avant, il y avait le FDII doté de 21 MMDH sur 7 ans et il y avait le FPI basé sur l’ancienne charte. Nous avons travaillé avec le département des Finances, et particulièrement avec la direction en charge du Budget pour que les deux fonds fusionnent et donnent naissance au FPI, seul fonds où seront puisées les aides aux investissements. Toutes les aides de l’État aux projets d’investissement sont donc puisées dans le FPI. Ce fonds est destiné à financer les aides données dans le cadre de la nouvelle Charte de l'investissement, mais aussi celles accordées dans le cadre d’anciennes conventions, jusqu'à leur épuisement.

- Le fonds sera-t-il doté d'un montant fixe, comme ce fut le cas pour l'ancien FPII, ou va-t-il varier tous les ans en fonction de ce que vous avez dans le pipe, et donc illimité en quelque sorte ?

- Le montant est fixé en fonction de ce que nous estimons comme investissement dans les années à venir. Nous avons non seulement fait l'estimation de ce que le dispositif va coûter à l’État, mais nous avons également fait l’estimation de ce que cela va rapporter à l'État.

Dans le temps, un dirham investi en prime à l'investissement va rapporter beaucoup plus à l'État (sous forme de TVA, IS, IR, etc.).

- Justement, en tant que "gardien" de l’investissement, quels sont les indicateurs que vous suivez de près pour vous assurer que les investissements réalisés ont de l’impact ?

- Sur le volet quantitatif, nous avons les objectifs de 550 MMDH d’investissement et la création de 500.000 emplois.

Sur le plan qualitatif, nous suivons plusieurs indicateurs. En fait, tous les critères pour l’obtention des primes au niveau du dispositif principal de la charte sont des indicateurs pertinents pour nous. Le ratio emploi/Capex est l’un des plus importants. Plus il augmente, mieux c’est. Cela veut dire que pour un dirham investi, on crée plus d’emplois. De même pour la parité genre, la durabilité, etc.

Sur l’aspect territorial, lors de la définition des provinces et préfectures de catégories A et B, nous avons basé notre analyse sur trois indicateurs : PIB/hab, taux de chômage et taux de pauvreté. Nous connaissons la situation en 2022. En 2026, nous analyserons l'évolution de ces indicateurs pour chaque province et préfecture et évaluerons l’impact des investissements réalisés dans la province sur l’amélioration de la situation économique de la population.

- Pour finir, comment se porte l’investissement sur les six premiers mois de l’année ?

- Ce que je peux dire, c'est que nous sommes sur une bonne tendance. Si nous restons sur cette même tendance, nous pourrons atteindre nos objectifs.

Pour pouvoir suivre et piloter de manière continue cet investissement privé, nous travaillons actuellement sur la mise en place d’un Observatoire national de l’investissement qui publiera de manière régulière (trimestrielle par exemple) des données précises de l’investissement privé par secteur et par région.

Nous sommes dans sa phase de conception et espérons l’opérationnaliser dans les mois à venir.

- Comment évaluez-vous cette "bonne tendance" ?

- Nous évaluons cette tendance sur la base du volume total de Capex dans le pipe. Ce pipe est considérable mais il est important que ce volume augmente de plus en plus.

Il y a aussi le taux de conversion, c'est quand un investisseur passe d’une phase à une autre : de prospect où des discussions démarrent à la signature d’un MoU avec l’Etat marocain, à la signature de la convention d’investissement, etc. Ce taux est aujourd’hui en constante augmentation, ce qui montre la performance dans le démarchage de ces entreprises aussi bien que la ferme détermination de nombreuses entreprises, nationales et internationales, à aller au bout de leurs projets d’investissements.

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