En marge du Congrès international des zones oasiennes et du palmier dattier, le ministère de l’Agriculture a annoncé, ce mardi 30 mai, l’état d’avancement des projets de développement agricole relevant de la province de Ouarzazate. A ce titre, Mohamed Sadiki s’est déplacé dans la commune d’Ait Zineb. 

Située à une trentaine de kilomètres de la ville de Ouarzazate, cette commune de 10.000 âmes symbolise les avancées du Plan agricole régional. "D’un budget de plus d’un milliard de dirhams, la déclinaison du plan d’action régional a été opérée en tenant compte des contraintes et potentialités de la province", assure le ministère de l’Agriculture dans un communiqué. 

Ce Plan se décline en plusieurs programmes. A commencer par le Programme de lutte contre les incendies et l’aménagement des oasis de la région Drâa-Tafilalet, berceau des oasis marocaines (67%), occupant 50.000 ha sur une surface agricole utile de 270.000 ha. 

Toutefois, d’après l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), les oasis du Maroc ont été affectées par 2.191 incendies entre 2009 et 2021, l’équivalent de 994 ha et 135.743 palmiers incendiés.

En 2022, les oasis ont été victimes d’une trentaine d’incendies (200 ha). Pour se préparer à ce phénomène naturel mais destructeur, notamment à Skoura, Fint et Ouhmidi, six associations ont reçu autant d’équipements d’intervention rapide contre les incendies.

Trois nouvelles unités de valorisation

S’agissant de la culture du pommier dans la province de Ouarzazate, elle est concernée par un projet de développement de la filière, principalement dans les communes territoriales suivantes :

- Khouzama ; 

- Siroua ; 

- Ighrem N’Ougdal ; 

- Tidili ; 

- Telouet ; 

- Ghessat ; 

- Iminoulaouen.

"D’un montant global de 204,8 MDH, ce projet porte sur l’aménagement hydro-agricole, l’équipement des exploitations agricoles, la plantation, la construction et l’équipement de trois unités de valorisation, ainsi que l’encadrement technique des agriculteurs", précise le ministère de l’Agriculture. 

97 MDH pour le développement pastoral 

Pour ce qui est du Programme de développement pastoral, il nécessite un investissement global de 97 MDH, portant sur une superficie de 40.000 ha. Ce programme a pour principaux objectifs d’asseoir les bases d’une gestion durable des ressources pastorales et l’amélioration du revenu des éleveurs. Il se décline comme suit : 

- L’amélioration des parcours ;

- La construction et l’aménagement d’infrastructures pastorales de base, notamment les points d’eau, les abris pour bétail, les centres d’affouragement et les pistes pastorales ; 

- L’accompagnement des éleveurs et des organisations professionnelles pastorales ;  

Afin de s’enquérir de l’état d’avancement de ce programme, M. Sadiki a visité un élevage de race ovine Siroua. "Les races ovines noires de Siroua et blanche de montagne sont réputées par la qualité de leur laine, à l’origine de la renommée du tapis de Taznakhte ou tapis des Aït Ouaouzguite de renommée internationale", assure le ministère de tutelle.  

Pour conserver cette race et améliorer ses performances, deux groupements ANOC ont été créés. Le premier regroupe les éleveurs des communes territoriales d’Iznaguen, de Ouisselssate et de la municipalité de Taznakhte (groupement Siroua Grand Taznakhte). Le second, ceux des communes de Khouzama et de Siroua (groupement Anzal). Le nombre d’adhérents actuels à ces deux groupements est de 191, possédant un effectif total de 33.000 têtes ovines. 

Abreuvement du cheptel et aménagement hydro-agricole 

D’un montant de 27 MDH, le Programme de réduction de l’impact du déficit pluviométrique bénéficie quant à lui à près de 30.000 agriculteurs. Son taux de réalisation est de 80%. Il porte principalement sur la distribution d’aliments de bétail subventionnés, l’abreuvement du cheptel et l’aménagement hydro-agricole. 

Enfin, s’agissant du projet de développement rural des montagnes de l’Atlas dans la province de Ouarzazate, son taux de réalisation atteint 71%. Il cible 12.700 ménages (75.250 habitants). D’un montant de 176 MDH, ce projet a pour objectif d’améliorer les revenus des populations des zones de montagne, la promotion des filières de production, l’intégration au marché et la gestion durable des ressources naturelles.