Le ministre de l'Education nationale, Chakib Benmoussa, a annoncé le lundi 29 mai qu'il sera procédé, dès cette année, à l'authentification numérique du diplôme du baccalauréat, à travers la signature électronique. Une première au Maroc.

"La signature électronique sera adoptée pour la première fois dans notre secteur. Auparavant, la signature s'accomplissait manuellement par le directeur de l'Académie ; un pouvoir qui lui est délégué par le ministre de l'Education nationale", explique Moustapha Slifani, directeur de l'Académie régionale de l'éducation et de la formation (AREF) de Béni Mellal-Khénifra.

"Nous nous retrouvons avec un très grand nombre de diplômes à signer manuellement, sachant que nous avons un engagement d'attribuer les diplômes dans un délai de 48 à 72 heures après l'annonce des résultats. Les candidats étant conditionnés par les établissements de l'enseignement supérieur, marocains comme étrangers", poursuit-il.

Le nombre de diplômes à signer varie d'une académie à une autre, souligne notre interlocuteur. "Nous comptons en effet entre 18.000 et 40.000 diplômes qui doivent être signés par académie dans ledit délai."

Renforcer la sécurisation du diplôme du baccalauréat 

La signature électronique a pour principal objectif le renforcement de la sécurisation du diplôme du baccalauréat, précise Moustapha Slifani.

"Dans le cadre de la sécurisation du diplôme du baccalauréat, celui-ci est imprimé sur un papier spécial produit par Dar As-Sikkah, tout comme les autres documents administratifs officiels, notamment le passeport. Afin de renforcer la sécurisation du diplôme du bac, la signature électronique sera utilisée lors des sessions actuelles comme première étape en vue de fournir une gamme de services numériques pour une utilisation sécurisée des certificats. Dans ce contexte, une version numérique de la signature du directeur de l'Académie sera apposée sur le diplôme du bac, conformément aux dispositions de la loi n° 43-20 relative aux services de confiance pour les transactions électroniques. De plus, une matrice de données codées sera imprimée, ce qui permettra ultérieurement de vérifier l'authenticité du certificat via des applications numériques spécifiques", explique le directeur de l'AREF de Béni Mellal-Khénifra.

Une variété de services électroniques

"Grâce à ce nouveau dispositif, d'autres établissements, en particulier les établissements d'enseignement supérieur, pourront accéder à la base de données des Académies dédiée, au lieu d'exiger des candidats de fournir les diplômes du baccalauréat. La possibilité de vérification électronique de ce document leur sera ainsi offerte."

"Il existe une variété de services électroniques qui pourront désormais être fournis aux bacheliers comme la dispense de la légalisation ou le fournissement de copies du diplôme du baccalauréat. Toutes les possibilités offertes par les documents électroniques au Maroc seront en effet offertes par la nouvelle version du diplôme du baccalauréat", conclut notre interlocuteur.