Le premier panel de cet évènement inédit, organisé par le ministère de l’Industrie et du commerce et la CGEM, a mis en exergue les puissants leviers susceptibles d’améliorer la compétitivité industrielle du Royaume.

La nouvelle Charte de l’investissement (avec ses incitations en faveur des entreprises et du secteur industriel), la logistique, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, l’innovation et la recherche et développement ainsi que l’économie verte sont autant de leviers identifiés lors de cette rencontre, qui sera désormais annuelle. "Des primes prévues par la Charte de l’investissement iront directement au secteur industriel créateur de valeur et d’emplois", rappelle en substance Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l’Investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques.

Pour sa part, Mohamed Benchâaboun, directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, a expliqué la manière dont le véhicule d’investissement qu’il dirige compte accompagner le secteur industriel, qui représente environ 17% du PIB national.

"Les investissements permettant aux entreprises de conquérir de nouveaux marchés font l’objet de l’accompagnement du Fonds Mohammed VI pour l’investissement", a expliqué l’ancien argentier du Royaume. Et d’ajouter : "Des outils classiques et innovants seront déployés afin d’adresser les projets d’investissements des sociétés industrielles."

L’enjeu de l’efficacité logistique

"Il existe une corrélation très forte entre les indices de compétitivité logistique et ceux de compétitivité économique des pays", a affirmé Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la logistique. L’exemple modèle évoqué, et qui est synonyme d’avancée majeure du Maroc, est celui de la centralité de Tanger Med pour l’industrie automobile au niveau de l’axe Tanger-Kénitra.

"En 2020, près de 150.000 véhicules ont été acheminés par train au port de Tanger Med à partir de Kénitra pour l’export", assure le ministre du Transport et de la logistique. Par ailleurs, Mohamed Bachiri, vice-président de la CGEM, a insisté sur la nécessité, pour l’industrie, de miser sur l’innovation, un gage de compétitivité.

"Au niveau national, les dépenses consacrées à la recherche et développement tournent autour de 0,7% du PIB contre une moyenne de 2% pour les pays de l’OCDE", constate Mohamed Bachiri. Le vice-président de la CGEM exhorte le gouvernement à faire davantage pour soutenir les industriels sur le front de l’innovation et de la recherche.

Au final, des échanges du panel précité, il ressort également que l’économie verte et la promotion du made in Morocco dans le cadre des marchés publics peuvent contribuer au renforcement de la compétitivité industrielle du Royaume.