Les chantiers de Bensaid pour développer le tourisme culturel
Signataire avec quatre autres ministères de la feuille de route du secteur du tourisme, le ministre de la Culture fait le point avec Médias24 sur les chantiers initiés par son département pour développer l’animation culturelle autour des grands sites touristiques du Maroc.
Les chantiers de Bensaid pour développer le tourisme culturel
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Samir El Ouardighi
Le 21 mars 2023 à 16h32
Modifié 21 mars 2023 à 17h52Signataire avec quatre autres ministères de la feuille de route du secteur du tourisme, le ministre de la Culture fait le point avec Médias24 sur les chantiers initiés par son département pour développer l’animation culturelle autour des grands sites touristiques du Maroc.
En marge de la cérémonie de signature de la convention-cadre de partenariat pour le déploiement de la feuille de route du secteur du tourisme, qui a eu lieu le vendredi 17 mars, Médias24 a voulu en savoir davantage sur la contribution exacte du ministère de la Culture au développement du tourisme à l’horizon 2026. Explications.
"Rabat Patrimoine gérera bientôt l’animation des monuments de la capitale"
"Plusieurs chantiers portant sur le patrimoine de nos villes touristiques sont en cours. En dehors de la restauration de leurs monuments historiques qui font l’objet de travaux permanents, nous voulons pousser le secteur privé à mettre en place des événements pour encourager les visites de touristes nationaux et étrangers sur des sites comme le Chellah, les Oudayas…", explique Bensaïd.
A cet effet, la nouvelle société de développement local, Rabat Patrimoine, sera chargée de gérer l’animation des monuments en faisant appel, le cas échéant, à l’expertise d’une société privée.
En attendant l’issue des appels d’offres pour sélectionner un sous-traitant à Rabat et Marrakech, Bensaïd confie que les recherches actuelles de partenariat ont montré d'ores et déjà qu’il n’existait aucune société marocaine spécialisée dans la scénographie de l’animation lumineuse.
"Le ministère va financer des spectacles en mai prochain"
Avant de déléguer la gestion de l’événementiel, le département de la Culture souhaite montrer l’exemple en finançant et en organisant durant les Journées du patrimoine, au mois de mai, plusieurs mises en scène qui redonneront vie aux monuments de Rabat et Marrakech.
Fruit d’un partenariat avec les SDL, les communes et les associations culturelles, ces animations permettront d'identifier toutes les opportunités à exploiter autour du patrimoine, avant de lancer par la suite des appels à projets pour intéresser le secteur privé.
L’idée est d'inciter des sociétés spécialisées à présenter des offres d’animation, comme des spectacles nocturnes avec des jeux de lumière, ou à ciel ouvert durant la journée, qui soient en mesure de relater l’histoire de ces monuments.
"Le tourisme culturel, une mine d’or largement sous-exploitée"
"Tous nos benchmarks en Grèce, en Italie et en Turquie ont montré qu’il fallait miser sur le tourisme culturel qui représente une vraie mine d’or dans des pays qui ont une histoire riche comme le Maroc... un créneau sous-exploité alors qu’il suffirait de faire appel à des sous-traitants spécialisés en scénographie, animation et restauration dans chaque monument pour les rendre bien plus attrayants et multiplier les entrées payantes de visiteurs locaux et étrangers", avance Bensaïd. Selon le ministre, ces recettes permettront de payer une redevance annuelle à chaque SDL, qui disposera ainsi d’un budget suffisant pour couvrir les frais de rénovation des monuments sans faire appel au ministère.
Des SDL qui feront faire des économies au ministère
C’est la raison pour laquelle plusieurs SDL sont en cours de création dans des villes touristiques comme Agadir, ou le seront bientôt à Meknès, Fès, Marrakech, Oujda… Objectif : gérer des animations culturelles et ne plus laisser cette prérogative au seul ministère de tutelle.
A titre d’exemple, le département de Bensaïd avait récolté 5 millions de dirhams de recettes en 2019 au Chellah, alors qu’il devait débourser 10 à 15 MDH de travaux d’entretien par an.
En montrant la voie avec des spectacles visuels à Rabat et Marrakech, le ministre espère créer de l’émulation entre les villes, accélérer le processus de généralisation des animations culturelles et le rendre totalement effectif au niveau national, au plus tard en 2025.
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