Marrakech : la moyenne saison retrouve les niveaux d’affluence d'avant-crise

Les vacances scolaires en Europe, du 10 février au 5 mars, permettent aux opérateurs d’engranger de nombreuses arrivées au Maroc en attendant la haute saison d’avril et d’été. Selon plusieurs sources, la ville ocre est en passe de retrouver les niveaux d’affluence de 2019, avant le déclenchement de la pandémie mondiale.

La région de Marrakech-Safi a le plus faible taux de chômage de toutes les régions.

Marrakech : la moyenne saison retrouve les niveaux d’affluence d'avant-crise

Le 16 février 2023 à 17h25

Modifié 16 février 2023 à 18h42

Les vacances scolaires en Europe, du 10 février au 5 mars, permettent aux opérateurs d’engranger de nombreuses arrivées au Maroc en attendant la haute saison d’avril et d’été. Selon plusieurs sources, la ville ocre est en passe de retrouver les niveaux d’affluence de 2019, avant le déclenchement de la pandémie mondiale.

Depuis la réouverture des frontières en février 2022, la destination Maroc est de plus en plus sollicitée par ses marchés traditionnels, notamment pendant la période des vacances scolaires en Europe. Sans surprise, les familles optent en majorité pour Marrakech.

"Une tendance de réservations étrangères très prometteuse"

Bien que l’essentiel du chiffre d’affaires annuel des hôteliers dépende plutôt des vacances du mois d’avril (Pâques), puis de juillet-août, la période actuelle allant de la mi-février à la mi-mars permet de prendre le pouls des arrivées étrangères, surtout après deux années de crise.

S’il préfère ne pas se prononcer avant la publication des chiffres officiels des arrivées et des nuitées réalisées, le porte-parole du Conseil régional du tourisme (CRT) de Marrakech-Safi-Essaouira affiche sa satisfaction face au niveau actuel de réservations qui, selon lui, augure une moyenne saison prometteuse.

"En attendant les statistiques, on peut se faire une idée de l’affluence étrangère en se promenant dans les rues de Marrakech, où l’on croise de nombreux Européens de toutes les classes sociales. Partant de ce constat, la tendance est positive ; la plupart des grands hôtels de luxe affichent d’ailleurs presque complet", se félicite Abdellatif Abouricha. Selon lui, l’année 2023 sera celle du véritable redémarrage, après une année 2022 tronquée par l’ouverture tardive des frontières en février.

"Des festivals internationaux qui tombent à point nommé"

Les vacances en Europe ayant coïncidé avec plusieurs grands événements culturels, l’attractivité de la ville ocre a généré une demande étrangère inédite sur cette période de l’année, classée "moyenne saison" en termes de fréquentation internationale.

"Entre la 4e édition de la Foire d’art contemporain 1-54 qui a eu lieu en même temps que la 1re édition du Festival du livre africain (9-12 février), puis la tenue en cours du 2e Festival international de storytelling (14-19 février), la ville grouille d’animations qui font la joie des Français, Anglais, Espagnols, Italiens et Belges, présents jusqu’à une heure du matin sur la place Jamaâ El Fna", conclut Abdellatif Abouricha. Il regrette cependant la désaffection actuelle du marché allemand, beaucoup moins visible.

"Plus de 60% de taux d’occupation hôtelier"

Sollicités à leur tour, la plupart de nos interlocuteurs habituels se disent satisfaits du niveau actuel des réservations étrangères, qui leur permet d’espérer un taux de remplissage final dépassant les 60%, alors que les palaces (Mamounia, Es Saadi…) devraient flirter avec les 100%.

C’est le cas du propriétaire de l’hôtel 5 étoiles Sirayane Boutique, qui se réjouit d’une tendance positive en ce qui concerne les arrivées françaises et britanniques. Cette reprise devrait prendre son envol à compter du week-end prochain, date du début du véritable rush des marchés émetteurs européens.

"Du lundi 20 février au dimanche 5 mars, nous sommes bien partis pour atteindre un taux d’occupation d’au moins 70%, en phase avec les performances de l’année pré-crise de 2019", avance Mehdi Bennani Smires. Il reconnaît toutefois qu’il s’attendait à plus d’arrivées étrangères.

"La récente flambée des tarifs aériens a limité le potentiel d’arrivées"

S’il n’exclut pas un meilleur taux de remplissage dans son établissement grâce aux réservations last minute, l’hôtelier estime que la multiplication des grèves et des vols annulés en France, ainsi que la flambée des prix des billets d’avion, récemment passés de 200 à 500 euros pour un Paris-Marrakech aller-retour, ont contribué à restreindre significativement le potentiel d’arrivées étrangères.

En période de forte demande, les compagnies aériennes pratiquent en effet une politique commerciale "yield" qui restreint les arrivées de Lastminute avec des billets trop chers en lançant d'abord des prix d’appel très abordables pour remplir 50% d’un avion, avant de générer une hausse progressive des tarifs pour les 30% suivants et davantage pour les 20% restants.

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