Cinq nouveaux membres rejoignent le Conseil de sécurité, quelles implications pour le Maroc ?

Sur les cinq nouveaux pays membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, deux reconnaissent le polisario. Quelle est leur influence ? Pourront-ils voter contre les résolutions onusiennes sur la question du Sahara ? Décryptage.

Cinq nouveaux membres rejoignent le Conseil de sécurité, quelles implications pour le Maroc ?

Le 4 janvier 2023 à 18h57

Modifié 4 janvier 2023 à 19h28

Sur les cinq nouveaux pays membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, deux reconnaissent le polisario. Quelle est leur influence ? Pourront-ils voter contre les résolutions onusiennes sur la question du Sahara ? Décryptage.

Ce début d'année marque l'intégration de cinq pays en tant que membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. L'Equateur, le Japon, Malte, le Mozambique et la Suisse ont été élus lors de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations unies.

Ils vont y siéger pour un mandat de deux ans, jusqu'en 2024, en remplacement des cinq pays sortant que sont l'Inde, l'Irlande, le Kenya, le Mexique et la Norvège. Ils rejoignent ainsi l'Albanie, le Brésil, les Emirats arabes unis, le Gabon et le Ghana, en plus des cinq membres permanents que sont les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France et le Royaume-Uni.

Pour le Maroc, la question se pose quant au Mozambique et à l'Equateur qui continuent de reconnaître officiellement le polisario. Ces deux pays ont été élus respectivement représentants du groupe africain et du groupe des pays d'Amérique latine et des Caraïbes.

Les voix défavorables au Maroc sur l'affaire du Sahara proviennent habituellement de quelques pays d'Afrique anglophone et de l'Amérique du Sud, souligne Ahmed Faouzi, ancien ambassadeur et chercheur en relations internationales.

Privilégier une solution politique consensuelle

Pour ce qui est de ces deux pays, "en tant que membres non permanents, ils représentent la région à laquelle ils appartiennent. Ils doivent en principe exprimer la position de l'ensemble et non de leurs propres gouvernements", indique-t-il.

"Au sein du Conseil de sécurité, les membres non-permanents, quelle que soit la position de leurs gouvernements sur la question du Sahara, ne peuvent que s'inscrire dans le sens et l'orientation exprimée par toutes les résolutions onusiennes, surtout celles émises depuis 2007, à savoir privilégier une solution politique consensuelle et un compromis entre les différentes parties comme seule et unique issue à ce différent régional", ajoute-t-il.

Même s'il est difficile de prédire leurs positions au sein du Conseil de sécurité concernant l'affaire du Sahara, ils ne vont pas non plus en faire le cheval de bataille de leur diplomatie.

Dans tous les cas, leur influence ne pourra être que minime, vu qu'ils n'ont pas droit de veto comme les membres permanents ; et ce, d'autant plus que le Maroc dispose d'alliés auprès des membres non permanents, tels que les Emirats arabes unis et le Gabon qui reconnaissent clairement l'intégrité territoriale marocaine.

Au sein des membres permanents, le Maroc peut compter aussi sur les Etats-Unis qui reconnaissent la souveraineté du Maroc sur son Sahara depuis 2020.

En revanche, la Russie, alliée de l'Algérie, ne peut se ranger contre le Maroc, dans un contexte international qui lui est défavorable en raison de la guerre en Ukraine. Elle devrait continuer à voter pour les résolutions ou s'abstenir, estime Ahmed Faouzi.

Notons que la position du Brésil sous Lula n'est pas encore connue. Le président travailliste, qui revient à la tête du pays le plus peuplé d'Amérique du Sud, a promis de le replacer sur la scène internationale. Son parti est traditionnellement opposé à l'intégrité territoriale du Royaume, mais les intérêts économiques entre le Maroc et le Brésil pourraient l'inciter à maintenir la traditionnelle neutralité de son pays sur la question du Sahara.

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