Le Maroc organisera la Coupe du monde des clubs 2022 pour la troisième fois de son histoire, après les éditions 2013 et 2014. La compétition aura lieu du 1er au 11 février 2023 à Rabat et Tanger.

Ce sera la dernière édition de la Coupe du monde des clubs à sept équipes, avant de passer à un format plus large à 32 équipes, à partir de 2025, comme annoncé par Gianni Infantino, le président de la Fédération internationale de football association (Fifa).

Même si elle n’a pas la même importance, ni la même popularité, la Coupe du monde des clubs est en quelque sorte l’équivalent, pour les clubs, de la Coupe du monde de football. Elle est organisée chaque année depuis 2005, après les compétitions continentales des clubs. Dans son format actuel, elle rassemble sept équipes représentant les champions des six confédérations de football membres de la Fifa.

Dans le cas de cette édition 2022, il s’agit respectivement des clubs suivants : Real Madrid CF (Espagne), CR Flamengo (Brésil), Seattle Sounders FC (Etats-Unis) et Auckland City FC (Nouvelle-Zélande). Al Hilal FC (Arabie saoudite) y participe en tant que champion d’Asie 2021 vu que le champion 2022 n’est pas encore connu. Le Wydad AC (Maroc) représente l’Afrique, mais aussi le Maroc en tant que pays organisateur. Enfin, la place restante pour l’Afrique revient à Al Ahly SC (Egypte) en tant que vice-champion d’Afrique.

Une vitrine pour les capacités marocaines

La Coupe du monde des clubs ne jouit pas de la même popularité que d’autres compétitions mondiales de football, notamment à cause de la différence de niveau entre le championnat d’Europe et les autres clubs, d’où l’intérêt de la Fifa pour en changer le format.

Néanmoins, c’est une façon de s’exposer à l’international et d’exposer au monde les avancées du Maroc. Le Royaume dispose en effet de stades, d’infrastructures hôtelières et de transport de haut niveau.

C’est aussi une manière de montrer à la Fifa sa capacité à organiser la Coupe du monde de football, à laquelle le Maroc a candidaté à plusieurs reprises mais en vain. Les rouages de l’attribution de cette compétition étant complexes, le Maroc compte sur cet évènement pour pouvoir renforcer son futur dossier de candidature.

Après l’épopée des Lions de l’Atlas en Coupe du monde au Qatar et la forte impression qu’a laissée le Maroc en tant que nation footballistique au niveau international, c’est une façon pour la Fifa de rendre hommage au Maroc, et pour le Maroc, de confirmer sa présence et son leadership continental dans le monde du football.

Le rôle du public marocain n’est pas à oublier dans les exploits sportifs du pays. Pour preuve l’impact de la forte présence des supporters marocains au Qatar sur l’exploit de l’équipe nationale, mais aussi sur l’exploit du Raja en Coupe du monde des clubs 2013. L’espoir est aussi de voir le Wydad briller sur la scène internationale et de continuer à fasciner le monde, en profitant de la présence de son public exceptionnel, qui ne manquera pas de donner une belle image de la culture footballistique au Maroc.

Après Marrakech et Agadir, le tour est à Rabat et Tanger

Le Maroc a choisi les villes de Rabat et Tanger pour accueillir cette compétition mondiale. Le trajet entre les deux villes (250 km), connectées par une ligne ferroviaire à grande vitesse, n’est que de 1 heure et 20 minutes en empruntant le train Al Boraq.

Les stades qui accueilleront les matchs sont tous les deux homologués Fifa. Le stade Moulay Abdallah de Rabat a connu dernièrement des travaux de rénovation pour accueillir divers évènements, dont la Coupe d’Afrique féminine. Les travaux d’agrandissement au stade Ibn Battouta de Tanger devront lui permettre ainsi de pouvoir accueillir 65.000 spectateurs au lieu de 45.000 auparavant.

En 2013 et 2014, les villes de Marrakech et Agadir avaient accueilli la compétition. On se souvient notamment de la participation mémorable du Raja de Casablanca, qui avait réussi à atteindre la finale en 2013 avant de s’incliner contre le Bayern Munich, à l’époque champion d’Europe.

La Coupe du monde des clubs amenée à évoluer

Comme annoncé par la Fifa, cette édition marocaine de la Coupe du monde des clubs sera la dernière sous le format annuel avec sept clubs. La prochaine édition devra être organisée en 2025 avec la participation de 32 clubs, pour commencer à se tenir tous les quatre ans.

Les 32 équipes devront être dispatchées de la façon suivante : 8 clubs européens (UEFA), 6 clubs sud-américains (CONMEBOL), 3 clubs africains (CAF), 3 clubs asiatiques (AFC), 3 clubs d’Amérique Centrale et du Nord (CONCACAF) et un club océanique (OFC).

Le but est d’en faire une compétition plus alléchante à regarder, avec notamment plus de compétitions en intégrant plus de clubs européens et en en augmentant l’enjeu, en l’organisant tous les quatre ans au lieu de chaque année. L’évènement doit aussi amener plus de sponsors et de revenus des droits télévisés à la Fifa.

Le problème était que le niveau de compétition était jugé beaucoup plus important dans le cas de la Ligue des champions européenne en comparaison avec la Coupe du monde des clubs. D’ailleurs, sur les 17 éditions, depuis 2005, les équipes européennes l’ont remporté 14 fois, contre 3 fois seulement pour les représentants de l’Amérique du Sud, tous des clubs brésiliens.

L’édition de l’année 2000, organisée au Brésil et qui s’était tenue sous un format différent avec la participation de huit équipes, dont le Raja de Casablanca, avait aussi été remportée par une équipe brésilienne, à savoir Corinthians.

La Coupe du monde des clubs de la Fifa a été organisée, depuis l’année 2000, 18 fois, dont huit fois au Japon, cinq fois aux Emirats arabes unis, deux fois au Qatar et une fois au Brésil.