Le taux directeur augmente à 2,5% (Bank Al Maghrib)

Lors de sa dernière réunion de l’année 2022, le conseil de Bank Al Maghrib a procédé à la hausse de 50 pbs du taux directeur à 2,5%. Le tout dans une conjoncture internationale marquée par l’enlisement du conflit en Ukraine, la fragmentation géopolitique et économique et les séquelles de la pandémie.

Le premier siège de Bank Al-Maghrib au centre de Rabat.

Le taux directeur augmente à 2,5% (Bank Al Maghrib)

Le 20 décembre 2022 à 13h18

Modifié 20 décembre 2022 à 14h48

Lors de sa dernière réunion de l’année 2022, le conseil de Bank Al Maghrib a procédé à la hausse de 50 pbs du taux directeur à 2,5%. Le tout dans une conjoncture internationale marquée par l’enlisement du conflit en Ukraine, la fragmentation géopolitique et économique et les séquelles de la pandémie.

Ce mardi 20 décembre, Bank Al Maghrib (BAM) a tenu son 4e et dernier conseil de l’année 2022.

La Banque centrale a décidé d’augmenter le taux directeur de 50 pbs à 2,5%. Pour rappel, elle avait déjà procédé à une hausse similaire le 27 septembre lors de sa précédente réunion de conseil.

Lors de cette réunion, le conseil a analysé l’évolution récente de la conjoncture économique internationale, et a relevé qu’elle restait marquée par l’enlisement du conflit en Ukraine, la fragmentation géopolitique et économique et les séquelles de la pandémie.

Malgré des signes de son atténuation dans certains pays, l’inflation demeure globalement très élevée, ce qui amène les banques centrales à poursuivre le resserrement, largement synchronisé, de leurs politiques monétaires. En conséquence, les perspectives de l’économie mondiale continuent de se détériorer avec une forte décélération de la croissance attendue en 2023. Au niveau national, cet environnement pèse sur l’activité économique et sur l’évolution de l’inflation. Cette dernière va devoir continuer à enregistrer des taux élevés pour une période bien plus longue que prévu en septembre, impactée notamment par les pressions externes qui se diffusent aux biens et services non échangeables, et par la mise en œuvre de la réforme du système de compensation à partir de 2024.

En effet, tenant compte des données les plus récentes, l’inflation devrait ressortir à 6,6% en 2022, après 1,4% en 2021, tirée essentiellement par l’accélération de la hausse des prix des produits alimentaires et des carburants et lubrifiants. Elle se situerait par la suite à 3,9% en moyenne en 2023, avant d’enregistrer un nouveau rebond en 2024 à 4,2%, en lien avec la décompensation programmée des prix des produits subventionnés.

BAM met également en avant un allègement des cours du pétrole, toujours largement au-dessus des niveaux de 2021. Le conseil souligne que les cours du pétrole poursuivent leur tendance baissière tout en restant élevés, le prix du baril de Brent devant ressortir à 99 dollars en moyenne en 2022, contre 70,4 dollars en 2021, avant de reculer à 82,4 dollars en 2023 puis à 80,2 dollars en 2024. S’agissant des denrées alimentaires, les cours termineraient l’année avec une progression de 14,6%, mais diminueraient de 9,4% en 2023 et de 1,4% en 2024.

Au niveau national, et après le rebond de 7,9% enregistré en 2021, la croissance économique marquerait, selon les projections actualisées de Bank Al-Maghrib, un net ralentissement cette année à 1,1%, résultat d’un recul de 15% de la valeur ajoutée agricole et d’une décélération à 3,4% du rythme des activités non agricoles.

En 2023, elle s’accélérerait à 3%, portée par la hausse de 7% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne, alors que la croissance des activités non agricoles décélèrerait à 2,4%, pâtissant en particulier de la détérioration de l’environnement externe.

En 2024, la croissance se situerait à 3,2%, recouvrant des accroissements de 1,8% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’une production agricole moyenne, et de 3,5% de celle des activités non agricoles.

Tenant compte notamment de ces réalisations, des données de la loi de finances 2023 et de la programmation budgétaire pluriannuelle (2023-2025), le déficit budgétaire devrait, selon les projections de Bank Al-Maghrib, s’atténuer graduellement, revenant de 5,9% du PIB en 2021 à 5,3% en 2022 avant de diminuer à 4,6% en 2023 et à 4% en 2024.

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