"Le sommet des dirigeants Etats-Unis-Afrique s’appuiera sur nos valeurs communes pour promouvoir davantage un nouvel engagement économique, pour renforcer l’engagement des Etats-Unis et de l’Afrique en faveur de la démocratie et des droits humains, pour atténuer l’impact de la Covid-19 et des futures pandémies, pour travailler en collaboration afin d’améliorer la santé régionale et mondiale, pour promouvoir la sécurité alimentaire, pour faire progresser la paix et la sécurité, pour répondre à la crise climatique et pour accroître les liens avec la diaspora", avait déclaré le président Joe Biden le 20 juillet 2022, annonçant cet événement.

Qui participe ? 

"Nous nous sommes efforcés d’avoir le sommet le plus inclusif possible. Nous avons donc invité 49 gouvernements, l’Union africaine, des Africains et des Américains à se joindre à nous pour parler des affaires, de la démocratie et de la gouvernance, de l’état de la société civile, des opportunités d’investissement. Ce sera, je pense, une conversation très solide tout au long de ces trois jours", a complété Judd Devermont, directeur principal du Conseil national de sécurité pour les affaires africaines, mercredi 7 décembre lors d’une conférence de presse.

Qui n’est pas invité ? Pourquoi ?

Concernant les pays non invités, Molly Phee, secrétaire d’Etat adjointe au Bureau des affaires africaines du département d’Etat des Etats-Unis, a déclaré, lors de la même conférence, que "par respect pour l’Union africaine, nous n’avons pas invité les gouvernements qui ont été suspendus par l’Union africaine pour coups d’Etat. Ces pays ne seront donc pas impliqués dans cette session. Nous continuons à travailler séparément avec eux pour encourager le retour à une transition démocratique, pour pouvoir avoir un partenariat solide avec ces pays." Cela inclut donc le Mali, le Soudan, la Guinée et le Burkina Faso.

"Nous n’avons pas non plus invité de pays avec lesquels nous n’avons pas de relations diplomatiques, comme l’Erythrée", a précisé Judd Devermont, ajoutant que le Somaliland et le polisario n’ont pas été invités non plus pour la même raison, en réponse à la question d’une journaliste sur ces deux territoires.

Concernant les pays suspendus par l’Union africaine, Dana Banks, présidente et conseillère principale du Conseil de sécurité nationale pour le sommet des dirigeants Etats-Unis-Afrique, a déclaré, le 22 novembre dernier : "Nous avons des plans pour incorporer des membres de leurs sociétés civiles et de leurs communautés dans le dialogue, dans les discussions du forum de la société civile, et peut-être dans d’autres engagements qui sont prévus."

Quel est le programme ?

"Le programme est chargé. Pendant trois jours, Washington va être la plaque tournante de la politique et de la conversation africaines", a déclaré Judd Devermont lors de cette même conférence de presse. Le programme du 13 décembre comportera un forum diaspora/jeunes leaders, un forum de la société civile d’une durée de quatre heures, une conversation et une réunion ministérielle annuelle sur l’AGOA (African Growth and Opportunity Act, ndlr) et une session sur la paix, la gouvernance et la sécurité qui sera coorganisée par le secrétaire Blinken, le secrétaire Austin et l’administrateur Power, a encore précisé Judd Devermont.

"Ce jour-là, nous aurons des sessions sur la coopération sanitaire et la sécurité sanitaire, le soutien à la conservation, l’adaptation au climat et la transition énergétique, ainsi qu’une session sur la coopération spatiale américano-africaine", a-t-il ajouté.

Le deuxième jour, le 14 décembre, sera dédié au forum d’affaires – le troisième depuis 2014. Il sera axé sur "les questions qui comptent vraiment pour nos partenaires africains et pour le secteur privé américain dans les domaines du commerce, de la finance, de l’énergie, des infrastructures, de l’agro-industrie et du numérique", précise la même source.

Il comprendra aussi un déjeuner d’ouverture du secrétaire d’Etat, Antony Blinken, et des opportunités pour les entreprises américaines et africaines de réseauter, d’annoncer des accords et d’approfondir les liens sur le commerce et l’investissement.

"Ce soir-là, tous les chefs de délégations seront invités à la Maison blanche. Ils y seront accueillis par le président Joe Biden et la première dame (Jill Biden, ndlr), ainsi que par la vice-présidente, Kamala Harris", toujours selon Judd Devermont.

Le dernier jour, le 15 décembre, sera consacré à la session des dirigeants, qui débutera par les remarques du président américain. "Nous nous sommes concentrés sur ce que veulent les Africains et sur ce qu’ils ont dit dans leurs documents les plus importants, l’Agenda 2063, sur leurs aspirations pour le continent. Nous aurons donc une conversation vraiment solide sur ce que l’Afrique veut et sur la relation que nous devrons avoir à l’avenir. Nous parlerons également du multilatéralisme et de l’importance des voix africaines dans l’élaboration du système international. Enfin, nous conclurons par une conversation importante sur la sécurité alimentaire et sur ce que nous pouvons faire pour relever ce défi urgent", a ajouté Judd Devermont.

Le programme comportera des side-events tout au long de la journée, des dîners, des événements de groupe de réflexion. "Ce sera vraiment un festin de conversations réfléchies, de partenariat et de dialogue", a-t-il enfin souligné.

12h00. Les Etats-Unis accueilleront l'U.S.-Africa Leaders Summit du 13 au 15 décembre 2022 à Washington