Banques cotées : amélioration du coût du risque et progression des bénéfices au S1-2022
Les banques cotées à la bourse de Casablanca ont connu un bon dynamisme au premier semestre malgré le contexte économique qui demeure difficile.
Globalement, l’activité commerciale a maintenu sa progression, quoique légèrement. Le coût du risque ressort en amélioration. Et le résultat net part du groupe (RNPG) affiche une progression à deux chiffres, d’après les éléments communiqués par la société de bourse M.S.IN.
A rappeler qu’au titre du premier semestre 2022, le PNB (produit net bancaire) des banques cotées à la Bourse de Casablanca a augmenté de 4,6% pour atteindre 35,7 milliards de DH, contre 34,2 MMDH au premier semestre 2021, soit 1,5 MMDH de PNB additionnel. “Une hausse de 4% du PNB reste faible en comparaison avec les années précédentes. Mais elle est tout de même meilleure que l’évolution observée en 2021”, avait commenté un analyste dans un précédent article.
“Dans le détail, la marge sur commissions et la marge d’intérêt des six banques cotées enregistrent une progression respectivement de 7,6% et 6%”, nous indique Noufel Aouragh, analyste chez M.S.IN.
Pour sa part, le résultat d’exploitation du secteur a progressé de 12,9% à 12,9 MMDH contre 11,4 MMDH une année auparavant, soit un additionnel de 1,4 MMDH.
Le résultat financier ressort, quant à lui, en baisse. “Le résultat des opérations de marché du secteur s’est replié de 13,2% à cause de la hausse des taux sur le marché obligataire qui a engendré une valorisation à la baisse du portefeuille de trading”, explique notre interlocuteur.
AWB contribue le plus à la croissance du RNPG total
De son côté, le RNPG a progressé de 10,7% pour atteindre 6,8 MMDH contre 6,1 MMDH au premier semestre 2021, soit un additionnel de 659 MDH. Le RNPG a en effet bénéficié de l’amélioration du coût du risque et du bon dynamisme commercial.
“Au titre du premier semestre 2022, le secteur bancaire coté continue d’enregistrer une hausse de son bénéfice pour la deuxième année consécutive et dépasse le niveau enregistré au premier semestre 2019”, souligne notre interlocuteur.
Le coût du risque global est passé de-5,8 MMDH au premier semestre 2021 à -5,3 MMDH au premier semestre 2022, soit une amélioration de 8,8%. Toutes les banques cotées ont connu une amélioration du coût du risque à l’exception de BoA et BMCI qui ont vu leur coût du risque augmenter de respectivement 7,6% et 41,8%.
L’amélioration du coût du risque s’explique par le fait que “le niveau des provisions continue de s’améliorer dans un contexte qui a été marqué par la levée des restrictions sanitaires. A la base, le coût du risque était en hausse en 2020 à cause des effets négatives engendrés par la crise du Covid-19.
La situation sanitaire s’est améliorée actuellement. Du coup, automatiquement le niveau des provisions a connu une amélioration même dans un contexte qui reste marqué par l’incertitude”, explique-t-il.
S’agissant de la contribution à la croissance du RNPG, c’est Attijariwafa Bank qui a le plus contribué à cette progression, avec une hausse d’à peu près 422 MDH (+16,2%). Son RNPG a atteint 3 MMDH au premier semestre 2022 contre 2,6 MMDH une année auparavant.
AWB est suivie par BCP qui a affiché une croissance de 256 MDH (+16,6%) à 1,8 MMDH contre 1,5 MMDH.
BOA, de son côté, a vu son RNPG augmenter de 73 MDH (+6,1%) pour s’établir à 1,2 MMDH contre 1,1 MMDH.
CDM et CIH ont dégagé une hausse de 47 MDH (+16,9%) à 325 MDH et de 34 MDH (+13%) à 299 MDH, en ordre respectif.
En revanche, la BMCI est la seule banque ayant enregistré une évolution négative de son RNPG (-68,8% à 79 MDH).
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