Marsa Maroc : Alpha Mena conserve sa recommandation de vendre le titre
Dans une note diffusée le 12 juillet, la société de recherche Alpha Mena a maintenu sa recommandation de vendre le titre Marsa Maroc et anticipe un downside de 17,5% de son titre à 215 dirhams. A l’ouverture de la séance du 13 juillet, le titre traitait à 260 dirhams.
Depuis le début de l’année, le titre affiche un retrait de 7%, moins prononcé que le MASI qui recule de plus de 12% sur la même période, notamment suite au déclenchement de la guerre en Ukraine, au manque de visibilité et aux craintes des répercussions de l’inflation sur l’activité des entreprises cotées.
Source : medias24.com
Malgré le contexte actuel compliqué, la société de recherche souligne la résilience du groupe.
Résistante à la crise, mais des inquiétudes demeurent
La société de recherche rappelle que le groupe a pu maintenir un niveau d’activité et de rentabilité satisfaisant durant l’année 2021 et au cours des trois premiers mois de cette année. A rappeler qu’en 2021, le groupe affichait une forte hausse de 128% de ses bénéfices à 666 MDH et un chiffre d’affaires en progression de 18% au T1-2022 à 962 MDH.
Une amélioration en 2022 a été constatée grâce à la bonification de 8% du trafic global et aux bonnes performances de l’activité de transbordement. « La filiale qui gère la concession du terminal à conteneurs 3 du port de Tanger Med II, dès sa première année d’exploitation, a atteint un taux d’utilisation de 62,2% de sa capacité », souligne la société de recherche. Sur la période, le trafic de conteneurs transbordés a progressé de 57%. De fait, selon le modèle d’Alpha Mena, le groupe devrait afficher un taux de croissance annuel moyen de ses revenus de 7,5% sur la période 2021-2024. La marge d’EBITDA moyenne, quant à elle, devrait se situer à 48%.
Cette prévision de rentabilité a été revue à la baisse par la société de recherche, notamment en raison de la flambée des coûts des transports et de l’énergie. « Les répercussions de la guerre en Ukraine continueraient à créer des problèmes d’approvisionnement et à augmenter les coûts des matières premières, qui à leur tour, pèsent sur l’économie marocaine », note Alpha Mena. D’autre part, la société de recherche justifie ses craintes et incertitudes du fait que « des problèmes logistiques internationaux liés à cette crise pèseront sur les marges opérationnelles de Marsa Maroc et pourraient freiner la croissance de son top line en 2022 ».
Malgré une bonne valorisation DCF, la valeur demeure chère
La valorisation DCF du groupe a été revue à la hausse du fait de la bonne amélioration du trafic global traité par le groupe au T1-2022, soutenu par la filiale Tanger Alliance. « Notre DCF repose sur un taux de croissance de 3,5% pour le chiffre d’affaires et 4% pour l’EBITDA », souligne Alpha Mena.
Mais le titre demeure encore cher selon la société de recherche qui note que malgré la baisse observée du cours en bourse en YTD, le titre traite à des niveaux trop élevés par rapport à ses comparables. Il affiche un multiple EV/EBITDA à 13,3x et traite à 24,4x ses bénéfices alors que ses semblables affichent des multiples de 10,5x et 16,3x selon les mêmes critères.
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