Grèves des ex-contractuels : prêt à la discussion, Benmoussa prépare des solutions pour les élèves

Face à l’obstination des représentants des enseignants-cadres des Académies, Chakib Benmoussa prépare des solutions pour les élèves affectés par les grèves. Il laisse la porte ouverte aux négociations et défend la réforme du statut unifié de l’enseignant.

Grèves des ex-contractuels : prêt à la discussion, Benmoussa prépare des solutions pour les élèves

Le 24 mars 2022 à 14h44

Modifié 24 mars 2022 à 20h30

Face à l’obstination des représentants des enseignants-cadres des Académies, Chakib Benmoussa prépare des solutions pour les élèves affectés par les grèves. Il laisse la porte ouverte aux négociations et défend la réforme du statut unifié de l’enseignant.

Ils sont près de 25.000 enseignants à faire grève, selon le ministre de l’Education nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, qui s’est exprimé à ce sujet lors d’une rencontre avec la presse.

Sachant que le nombre global d’enseignants dépasse les 300.000, la grève n’a pas un grand impact sur le cours de l’année scolaire. Toutefois, elle est plus fortement ressentie dans certaines zones rurales, où le pourcentage d’enseignants grévistes est plus important.

Accueillis par le ministre, les représentants des associations de parents d’élèves ont exprimé leurs inquiétudes face à cette situation. Leurs principales revendications concernent la garde scolaire - ils craignent que leurs enfants ne soient en proie aux dangers de la rue -, et le soutien scolaire afin de rattraper le retard et de pallier les faiblesses des élèves.

Sur ce dernier point, le ministre a annoncé s’être engagé sur des programmes importants. Ils seront lancés juste après les prochaines vacances scolaires, en partenariat avec la société civile, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et d’autres partenaires.

Il s’agit de cours de soutien scolaire qui cibleront en priorité les élèves des "années certifiantes" (dernières années du primaire, collège et lycée). Le ministère œuvre également à la mise à niveau de la plateforme numérique de e-learning, mobilisée pendant la crise du Covid, afin de solutionner les problématiques rencontrées par les élèves en raison de cette grève.

Les enseignants-cadres des Académies refusent de négocier

"Nous sommes prêts à trouver des solutions, mais il faut qu’il y ait de la volonté de l’autre côté. Malheureusement, la partie d’en face n’a qu’une seule demande : l’intégration dans la fonction publique", souligne Chakib Benmoussa.

Le ministre a reçu à deux reprises les enseignants grévistes, avec à chaque fois des représentants différents. Ces derniers, d’après lui, se présentent aux réunions sans une réelle volonté de négocier

"Alors que l’Etat leur a déjà octroyé des avantages sociaux, ils ne font aucune concession", regrette Chakib Benmoussa.

Ils demandent à être intégrés dans la fonction publique ; or pour le ministre, ils le sont déjà puisque les Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF), dont ils dépendent, font partie du secteur public. Leur budget est en effet garanti par l’Etat et provient de la Trésorerie générale du Royaume, tout comme pour les autres enseignants.

D’autant que la réforme actuelle va dans le sens d’un statut unifié de l’enseignant, garantissant les mêmes avantages à tous les professeurs, qu’ils dépendent directement du ministère ou des AREF.

Les discussions sur cette réforme sont ouvertes. Les représentants des enseignants-cadres des Académies, plus communément appelés 'ex-contractuels', sont appelés à y contribuer autant que les syndicats et les autres parties prenantes. Le ministre est prêt à discuter de toutes les garanties nécessaires afin que les enseignants s’engagent dans cette réforme.

Par ailleurs, le ministre a rappelé que la réforme, qui a amené à recruter les enseignants via les AREF, est intervenue dans le cadre de la régionalisation avancée. En réponse à l’accusation selon laquelle elle émanerait des institutions financières internationales, il souligne que ces dernières ne sont pas "dupes" et qu’elles "savent parfaitement que les budgets des AREF proviennent de l’Etat".

D’autre part, Chakib Benmoussa a déploré le fait que les inspecteurs de l’Education nationale se soient vu interdire l'accès aux classes par les enseignants-cadres des Académies. "Il est clair que ce sont des agissements qui ne peuvent en aucun cas bénéficier à la qualité de l’enseignement au Maroc."

La loi mentionne également que les enseignants-cadres des Académies doivent, avant leur officialisation, exposer les difficultés rencontrées dans l’exercice de leur fonction. Le but de cet exposé, selon le ministre, est de les aider à identifier leurs faiblesses afin de les surmonter. Il regrette que les enseignants refusent, à ce jour, de soumettre ces exposés.

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

A lire aussi


Communication financière

Upline Capital Management: “SICAV CIMR ATTADAMOUN” AVIS DE CONVOCATION

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.