Sahara : fin de la tournée de De Mistura, Alger bloque le processus onusien

Fin de la tournée de l'envoyé personnel Staffan de Mistura. Mercredi, il a eu des entretiens avec des responsables algériens qui n'évoquent plus la question des tables rondes. Vendredi, il rencontre le ministre espagnol des Affaires étrangères, qui veut s'octroyer un rôle dans la recherche d'une solution au Sahara.

De Mistura et son équipe lors de leur passage à Rabat

Sahara : fin de la tournée de De Mistura, Alger bloque le processus onusien

Le 20 janvier 2022 à 9h17

Modifié 20 janvier 2022 à 18h10

Fin de la tournée de l'envoyé personnel Staffan de Mistura. Mercredi, il a eu des entretiens avec des responsables algériens qui n'évoquent plus la question des tables rondes. Vendredi, il rencontre le ministre espagnol des Affaires étrangères, qui veut s'octroyer un rôle dans la recherche d'une solution au Sahara.

Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), a entamé sa première tournée régionale par Rabat et vient de l'achever par Alger. Rabat, victime depuis 1976 d'une situation créée par son voisin. Alger, responsable de la situation, et partie qui en détient la clé.

Le Maroc répète depuis quelques années que le processus onusien n'est pas une fin en soi. Et que ce qui est important, c'est d'en connaître l'objectif, la finalité : une solution politique durable, mutuellement acceptable et fondée sur le compromis. Et qu'il ne participera plus à des réunions de façade où l'Algérie est soi-disant absente alors qu'elle tire les ficelles en coulisse.

Deux tables rondes ont ainsi été tenues à Genève, avec la participation pleine et entière de l'Algérie, en 2018 et 2019. Des progrès avaient alors été réalisés.

L'Algérie, qui a adopté en 2021 une posture belliqueuse à l'égard du Maroc, a depuis annoncé à plusieurs reprises qu'elle ne participerait plus à des tables rondes, alors qu'il s'agit d'un processus onusien validé plusieurs fois, dont la dernière date du 29 octobre 2021 dans le cadre d'une résolution du Conseil de sécurité.

De Mistura, qui voyage dans un avion officiel espagnol, a donc fait escale à Rabat, Tindouf, Nouakchott, puis Alger. Vendredi, il rencontrera le ministre espagnol des Affaires étrangères à Madrid.

À Alger, de Mistura a rencontré Lamamra, ministre des Affaires étrangères, ainsi qu'un certain Amar Belani, diplomate algérien nommé "envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb," appellation quelque peu ridicule concoctée par Alger.

Lamamra a annoncé sur son compte Twitter qu'il avait reçu De Mistura et qu'il lui avait renouvelé "la position constante de l'Algérie concernant la décolonisation de cette dernière colonie en Afrique". On n'en saura pas plus. Une phrase sans doute destinée à la consommation intérieure.

Au cours des entretiens [avec Belani], "la délégation algérienne a réaffirmé la position de principe de l’Algérie, aussi bien sur la question de fond que sur les aspects liés au format, en insistant en particulier sur la nécessité d'engager, lorsque les conditions seront réunies, des négociations directes, de bonne foi et surtout sans conditions préalables entre les deux parties en conflit (le Front Polisario et le Maroc) qui sont identifiées en tant que tels dans les résolutions du Conseil de sécurité", selon un communiqué algérien cité par l'agence APS.

L'agence officielle algérienne ajoute que, pour sa part, l’envoyé personnel de l’ONU "a présenté, en termes généraux, les contours de son mandat visant à relancer le processus politique qui se trouve dans l'impasse, en raison de l'intransigeance de la partie marocaine qui ne cesse de multiplier les entraves et les conditions rédhibitoires en vue de perpétuer le fait accompli colonial".

De Mistura a-t-il réellement dit cela ?

- le cas échéant, il serait sorti de son mandat et des résolutions du Conseil de sécurité. Il serait par conséquent disqualifié et ne pourrait poursuivre sa mission.

- dans le cas contraire, il s'agirait d'une nouvelle preuve de l'usage du mensonge et de la falsification par les canaux de propagande algériens.

Quoi qu'il en soit et ce qu'il faut retenir, c'est que l'ONU a promu un processus politique établi sur la tenue de tables rondes. Ce processus a déjà permis des avancées au terme de deux réunions. L'Algérie ne veut plus participer à ce processus, malgré les dernières résolutions de l'ONU. Le blocage de ce processus est couplé à des manœuvres bellicistes et des menaces de guerre.

Une partie est donc en faveur de la paix. Une autre en faveur de la guerre.

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